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Tokyo 1877, pour la première fois, Vincenzo Ragusa rencontre Otama. Il est italien, elle est japonaise. Il a 36 ans, elle en a vingt de moins que lui. Il est sculpteur et enseigne à l’académie impériale des arts appliqués, elle aime dessiner. Tout les oppose, l’amour de l’art va les rapprocher et les rendre inséparables.
Très rapidement, Vincenzo décèle qu’Otama est très douée pour le dessin. Il lui propose de dessiner, chaque jour, une fleur venant d’Italie. C’est ainsi que la jeune femme va apprendre à parler italien et découvrir l’art.
Cinq ans plus tard, quand le poste de Vincenzo est supprimé, en raison d'une volonté de repli identitaire du pays du soleil levant, ils décident de partir ensemble en Italie. Ils vont s’établir à Palerme pour y vivre de leur art.
Tokyo 1936, dorénavant seule puisqu’elle a perdu l’amour de sa vie, Otama est retournée au Japon. Il lui faut réapprendre à vivre seule. Le hasard lui fait rencontrer Atsushi. Âgé de sept ans, le garçon aime lui aussi dessiner et tombe en admiration devant ces dessins de fleurs, qui lui sont totalement inconnues. C’est ainsi qu'ils vont se lier d'amitié, en raison de leur passion commune.
La Vie d’Otama est la biographie d’Otama Kiyohara (1861-1939), scénarisée par Keiko Ichiguchi et dessinée par Andrea Accardi. Publié chez Kana, ce récit nous permet de faire connaissance avec la “première Japonaise à servir de modèle à un artiste occidental”. Mais également de faire le lien entre deux mondes extrêmement différents, le Japon et l’Italie, en cette fin de 19e siècle.
Une histoire rattrapée par l’Histoire et par le coup d'État de 1936 au Japon, appelé Incident du 26 février. Un événement visant à instaurer un éloignement des autres pays étrangers.
Voici un manga one shot, qui avec son dessin sobre et son sens de lecture à l’occidentale, est facilement accessible à tous et ainsi permet de découvrir l'incroyable destin de cette très belle artiste.
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