"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voilà un deuxième volet à la hauteur du premier, qui montre notamment le vrai visage de la guerre civile : l'attente interminable, les ravitaillements difficiles, les morts accidentelles, et pas uniquement les combats en première ligne.
Je sais d'ores et déjà que cette histoire ne quittera jamais mon cœur de lectrice. Le plus dur a été de tourner les dernières pages et de dire au revoir aux héros, en sachant qu'il n'y aura plus jamais de première lecture. Une pépite, vraiment !
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Après 30 pages de ce premier tome de La Machine, je sentais déjà venir le coup de cœur. Arrivée au bout de ma lecture, je me suis rendue à l'évidence : c'était bien plus que cela !
Comment vous décrire ce que j'ai ressenti ? La puissance de la rébellion machiniste, la justesse des émotions des héros, la vérité contenue dans les propos de Katia Lanero Zamora : tout contribue à faire de ce roman un véritable chef-d'œuvre. Impossible de m'en défaire, même après plusieurs semaines.
C'est l'une des meilleures histoires de révolte que j'ai jamais lues !
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--- Un roman aux accents gothiques ? Au début, certes ! ---
Quand j’ai débuté Les Ombres d’Esver, j’escomptais des nuits pleines d’obscurité, des fantômes rôdant peut-être dans le manoir, ainsi que des secrets de famille dont l’héroïne ignorait tout. Et, durant la première partie, c’est exactement ce que j’ai trouvé pour mon plus grand bonheur.
Toutefois, et cela n’est en rien une critique, Katia Lanero Zamora a peu à peu laissé la lumière pénétrer le cœur de son histoire. Celle-ci prend alors une tournure inattendue, tandis que l’espoir jaillit en force. J’ai donc été surprise, mais également déboussolée par la deuxième partie. De gothique, le roman s’est transformé en un récit d’aventures dans lequel Amaryllis part en quête de l’héroïne qui sommeille en elle !
--- Et ce récit d’aventures, alors ? ---
Comme je le sous-entends plus haut, la seconde moitié du livre m’a un peu moins emballée, mais pour des raisons qui me sont personnelles. Ce n’était tout simplement pas ce que je recherchais.
Néanmoins, une fois cette légère déception dépassée, j’ai apprécié l’imagination folle dont l’auteure fait montre afin de nous emporter avec elle dans une série d’épreuves en compagnie de créatures enchanteresses. Bien que timide, Amaryllis se découvre finalement un courage inébranlable tandis qu’elle arpente ce monde fantasmagorique. Un courage qu’elle emportera avec elle de l’autre côté du miroir. Par bien des aspects, Les Ombres d’Esver m’a fait penser au film Sucker Punch.
Seul petit bémol : j’ai parfois trouvé que les épreuves étaient remportées trop facilement.
--- Entre passé et présent, réalité et fantastique ---
Dès les premiers chapitres, Katia Lanero Zamora fait mention d’une funeste soirée au terme de laquelle tous les habitants ont fui Esver. Tous, sauf Gersande De Vincenaux et sa fille, Amaryllis. Depuis, toutes deux vivent recluses dans un manoir qui tombe en ruine. Mais que s’est-il passé ce soir-là ? L’auteure ne nous offre que peu d’indices, nous invitant plutôt à tourner les pages, ce que j’ai fait, avide de savoir. Voilà donc un aspect de l’histoire qui m’a beaucoup plu !
Il en va de même pour cette frontière on ne peut plus vraie entre rêve et réalité. Cet autre monde que découvre Amaryllis existe-t-il vraiment ou est-il uniquement tapi dans son esprit ? Les deux interprétations sont possibles, et on ne cesse de basculer de l’une à l’autre avec indécision.
--- Les difficultés d’une relation mère-fille ---
C’est avec beaucoup de finesse que Katia Lanero Zamora explore toute la complexité d’une relation mère-fille. Bien souvent, Gersande se montre imbuvable, et je ne pouvais m’empêcher de la trouver égoïste, voire totalement hermétique aux souhaits de sa fille. Bref, un vrai tyran. Pourtant, sa dureté est aussi ce qui les a maintenues en vie pendant aussi longtemps. Et puis, les blessures de la mère sont aussi réelles que celles de la fille.
Quant à Amaryllis, elle est construite avec autant de nuances. Extrêmement craintive, elle est bien décidée à sortir de sa coquille et j’ai adoré assister à cette transformation en dépit de quelques ratés.
Enfin, je n’oublie pas les créatures, disons différentes, qui accompagneront l’héroïne dans son périple, mais je préfère vous laisser la surprise de la découverte. Sachez cependant qu’elles sont toutes hautes en couleur !
--- Un message résolument féministe ---
Dans Les Ombres d’Esver, Gersande et sa fille luttent pour leur indépendance. Alors que l’on a refusé à la première la reconnaissance de ses compétences en botanique, la seconde semble suivre le même chemin. En effet, son père la destine à l’un de ses associés, qu’elle n’a pourtant jamais rencontré, la réduisant aux rôles d’épouse et de mère.
Or, une femme ne peut-elle mener la vie qu’elle désire ? Comptez sur la douce plume de Katia Lanero Zamora pour vous prouver le contraire !
L’auteure nous propose un superbe récit tout en ambiguïté : le jour ou la nuit, la réalité ou le conte, la folie ou l’aventure, l’obéissance ou la rébellion. Qui sont les véritables monstres du mystérieux domaine d’Esver ?
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