Mon cher Julien Grassin Coutelle. Je referme à l'instant "Je me sauve, comment je suis devenu apostat", après m'y être plongé, lecture entrecoupée de pauses, afin d'en digérer et savourer chaque moment.
Ton chemin vers l'apostasie est un chemin de Croix que tu as fait les genoux en sang ! Il y a un avant et un après. L'avant, au cours duquel les questions se bousculent au seuil de ton esprit, mettant à mal toutes les certitudes accumulées durant tant d'années sous le joug social et familial. L'après, avec ces mêmes questions, mais enrichies par une introspection sans faille, douloureuse et culpabilisante pour ne pas décevoir, peiner, ceux qui attendent tant (trop) de toi. Ton propos est parfaitement argumenté, renseigné, documenté, et pose clairement la question : au nom de quoi impose-t-on un baptême, une religion à un enfant, un bébé, qui n'a pas conscience de l'engagement ? Un choix individuel a bien plus de valeur qu'un sceau ! De l'apostasie au coming-out, te voilà frappé de la double peine, au point de devoir dissimuler ta vraie nature d'aimer et vouloir en finir.
Dieu merci, tu est toujours parmi nous pour témoigner de cette souffrance. Sous combien de fourches caudines dus-tu passer pour t'extraire de ces bogues invalidantes ?
Mais au milieu de ces souffrances, il y a cette adorable Tata Thérèse qui est un soleil à elle toute seule !
Du "Mal(e) d'aimer" à "Je me sauve, comment je suis devenu apostat", je n'aurai jamais assez de mots suffisamment forts pour te dire combien je t'aime et admire ta finesse d’analyse. Philippe ❤
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