Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Jules Gassot

Jules Gassot
Jules Gassot a 25 ans et partage sa vie entre Paris et la Bourgogne. Il travaille à l'adaptation pour le cinéma de deux romans : Polichinelle de Pierric Bailly et Treize minutes de Nicolas Rey. Il a fait ses premiers pas d'écriture dans la revue Bordel.

Avis sur cet auteur (3)

  • add_box
    Couverture du livre « La nuit ne dure pas » de Jules Gassot aux éditions Rivages

    Joe sur La nuit ne dure pas de Jules Gassot

    « Fuir le bonheur de peur qu’il se sauve… »

    C’est Paul Broca, personnage désabusé en pleine crise de la quarantaine, divorcé, sans enfants, que
    Jules Gassot place au cœur de son roman. Après une rupture douloureuse qu’il n’a pas voulue, pour
    ne pas rester seul dans son appartement...
    Voir plus

    « Fuir le bonheur de peur qu’il se sauve… »

    C’est Paul Broca, personnage désabusé en pleine crise de la quarantaine, divorcé, sans enfants, que
    Jules Gassot place au cœur de son roman. Après une rupture douloureuse qu’il n’a pas voulue, pour
    ne pas rester seul dans son appartement parisien, Paul Broca décide d’aller passer Noël chez sa
    mère en Suisse. Finalement, après de multiples pérégrinations, c’est à Méribel, chez la sœur de Paul
    qu’ils passeront les fêtes de fin d’année, l’occasion de retrouvailles familiales qui ne manqueront pas
    de révéler les blessures et les tourments de chacun.

    Jules Gassot observe avec beaucoup de tendresse et d’humour cette famille qui semble avoir
    tellement peur du bonheur, qui ne sait trouver les mots pour se parler. Mamusia la mère, une femme
    de caractère, qui régente tout son petit monde et écrit en secret à son mari décédé. Paul qui ne sait
    pas ce qu’il veut, qui se victimise, pensant que ses échecs amoureux font de lui un raté. Raphaëlle la
    sœur qui affiche l’image de la réussite avec son mari, ses enfants, ses amis. Mais les apparences sont
    souvent trompeuses. Ces retrouvailles n’apaisent pas forcément les tourments et les désillusions
    mais elles deviennent l’occasion de faire un bilan et de s’interroger sur le sens à donner à sa vie.

    L’écriture de Jules Gassot est très visuelle, le ton humoristique et parfois un peu grinçant avec un brin
    d’impertinence. On sourit souvent, on rit parfois, on réfléchit. Des réflexions douces-amères qui
    interrogent le temps qui passe, la peur de la solitude, de la mort, la crainte des échecs, le besoin
    d’aimer et d’être aimé, cette propension à ne pas voir ce que l’on a et de courir après ce que l’on n’a
    pas.
    Une jolie manière de nous tendre un miroir, chacun se reconnaîtra un peu, beaucoup en Paul, en Raphaëlle et les autres… C’est tendre, c’est drôle et touchant.

  • add_box
    Couverture du livre « On a tué tous les indiens » de Jules Gassot aux éditions Pocket

    ANNEMARIEGABRIEL sur On a tué tous les indiens de Jules Gassot

    Un livre sur la rupture mais vu coté masculin. Une descente aux enfers... Que ressent Benjamin lorsque Julie l'abandonne après 7 ans de vie commune ? On le suit dans toutes les étapes post ruptures, la haine de soi, la haine de l'autre, l'alcool, la drogue, la perte de l'envie de vivre, le sexe,...
    Voir plus

    Un livre sur la rupture mais vu coté masculin. Une descente aux enfers... Que ressent Benjamin lorsque Julie l'abandonne après 7 ans de vie commune ? On le suit dans toutes les étapes post ruptures, la haine de soi, la haine de l'autre, l'alcool, la drogue, la perte de l'envie de vivre, le sexe, puis petit à petit un léger espoir, la vie n'est peut être pas finie après tout....

  • add_box
    Couverture du livre « On a tué tous les indiens » de Jules Gassot aux éditions Pocket

    Denis Arnoud sur On a tué tous les indiens de Jules Gassot

    Benjamin Chambertin est à l'aube de ses trente ans. A l'heure des premiers bilans autant dire que la situation n'est pas reluisante. Ce passionné de cinéma qui se voyait réalisateur doit se contenter d'un poste d'administrateur de production, son rôle se borne à établir les fiches de paie et à...
    Voir plus

    Benjamin Chambertin est à l'aube de ses trente ans. A l'heure des premiers bilans autant dire que la situation n'est pas reluisante. Ce passionné de cinéma qui se voyait réalisateur doit se contenter d'un poste d'administrateur de production, son rôle se borne à établir les fiches de paie et à gérer les notes de frais. Mais surtout, Julie, son amour depuis sept ans vient de le quitter. Toute rupture est un deuil et Benjamin va s'y heurter de plein fouet.

    "C'est quoi une rupture? Deux êtres qui se disent au revoir en sachant qu'ils ne se reverront jamais. Deux enfants qui font la guerre, pas dans le même camp. Deux joueurs avec les mauvaises cartes qui ne veulent pas perdre. Une rupture c'est un truc dégueulasse qui arrive par surprise. C'est le gouffre où l'on sombre comme lorsqu'on est amoureux. Une rupture c'est la mort qui change de nom parce qu'on est toujours vivant."

    Nous allons suivre Benjamin dans dans les différentes étapes de son deuil. Si le deuil comporte sept étapes : le choc, le déni, la colère et le marchandage, la tristesse, la résignation, l'acceptation et la reconstruction, ce sont surtout la colère et la tristesse qui suintent des pages de ce livre. La colère contre Julie qui l'a quitté et contre la société de consommation qui transforme l'amour en produit. Un produit que l'on consomme et que l'on jette dès qu'il ne fonctionne plus comme on le voudrait, qu'on remplace par une autre histoire sans chercher à le réparer. Une colère et une tristesse qui vont prendre la forme d'une fuite en avant pour Benjamin. Un lent suicide à coup d'alcool, de tabac et de drogue.

    "Je cherche le bien dans l'horreur de la nuit. Laisse moi me perdre dans ta tête, je veux pénétrer les méandres de ton cerveau, je suis le venin qui te fera mal, tu vas adorer, je veux te défoncer et moi avec. Paris la nuit, tous les coups sont permis. Mélange de sexe et de sang, intraveineuses de liberté, tout ça pour quoi? Ne plus sentir son corps, ne plus avoir de limites, s'éclater le crâne contre les murs, aller aux enfers avec de parfaites inconnues pour voir si la Terre est ronde. La vie est une maladie que je soigne au whisky."

    Un énième roman sur la rupture me direz-vous. Oui le thème est éculé mais il est traité avec force et de manière originale. De courts chapitres de deux ou trois pages dont le titre fait référence à un western. On retrouve ici la passion de l'auteur pour le cinéma. Mais pourquoi cette référence au western en titre de chaque chapitre? Le western montre la vie et l'amour tels qu'ils sont, une lutte où les plus faibles sont décimés. Avec ce premier roman très réussi Jules Gassot a su me toucher par la sincérité, la fougue, la verve de sa plume à fleur de peau, une plume très prometteuse. J'attends la suite avec impatience.

    "Pourquoi sommes nous là? La philosophie, la religion, qui de l'autre a enfanté la suivante? À force de chercher, de ne rien trouver, l'homme s'est inventé ses propres mythes, ses croyances exubérantes, et pour finir toutes ses appréhensions ont accouché de leur missel : la carte bleue. Nous sommes ici pour l'utiliser. Un nouvel être, une nouvelle carte. À chaque étape, une carte supplémentaire. En accumuler un maximum c'est la garantie d'aller au paradis. Pour l'enterrement on présente la facture, les crédits à payer, les emprunts tout propres pour recouvrir la bassesse de notre condition."

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !