Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
A Marbella, alors que son mari, trésorier de la mafia russe, est assassiné dans leur luxueuse propriété, Lola Moreno échappe de justesse au même sort. Enceinte, diabétique et pieds nus, elle réussit à prendre la fuite au nez et à la barbe des tueurs à sa poursuite.
Antonia et Jon sont dépêchés sur place afin de retrouver la jeune femme avant les hommes de main qui ont reçu l’ordre de l’éliminer. Mais pourquoi cette bimbo superficielle intéresse-t-elle tant de monde ? Que savait-elle des affaires louches de son défunt mari ? Aux abois, Lola mobilise toute son énergie pour rester en vie alors que la police et la mafia sont à ses trousses, et que, pire encore, la Louve noire, une tueuse sans pitié, a été recrutée pour avoir sa peau.
Deuxième opus des enquêtes d’Antonia Scott, la Reine rouge, cerveau pour l’Espagne d’une organisation secrète et de Jon Gutiérrez, flic bilbayen, homosexuel bien bâti.
Le premier tome était sympathique sans être époustouflant, celui-ci garde les mêmes qualités (rythme trépident, chapitres courts, lecture fluide) et, malheureusement, les mêmes défauts. On peine à croire à ces héros, ou plutôt ces super-héros indestructibles. Antonia Scott qui régule son cerveau grâce à des pilules, rouges ou bleues selon ses besoins et qu’on nous décrit comme ultra-performante semble sous-exploitée. En définitive, à quoi sert-elle ? A décrypter une scène de crime comme n’importe quel profileur lambda ? On ne doute pas de sa grande intelligence mais elle est plus souvent en larmes et catatonique que réellement efficace. Quant à la Louve noire, l’auteur s’est permis toutes les incohérences et exagérations. C’est à se demander comment elle tient encore debout, et pourtant elle court, escalade, conduit une moto, tue à tour de bras. Wonderwoman ?
Le seul rescapé est Jon Gutiérrez. Il est fort sympathique ce flic qui est bien le seul à dégager un peu d’humanité. Même si l’auteur n’a pas pris le temps de construire sa relation avec sa collègue. Il a été très rapide à s’attacher à elle et à vouloir tout faire pour protéger une femme qu’il ne connaissait pas un mois auparavant…
Une lecture bien rythmée qui fait le job.
En Espagne, Jon, un flic sur la touche après une grave erreur est approché par un homme aussi énigmatique que providentiel et qui se fait appeler Mentor.
Ce qu'il souhaite? Que Jon parvienne à convaincre Angela, une femme dotée d'une intelligence largement supérieure à la moyenne, d'enquêter sur le meurtre d'un jeune fils de riches qui ne doit pas fuiter...
La suite vous la connaissez, les deux personnages vont unir leurs forces et faire équipe dans une enquête aussi tendue qu'explosive.
Dans "Reine Rouge", tout est présent pour nous plonger dans l'histoire: du mystère, des personnages attachants et humains et des rebondissements.
C'est donc un roman qui devrait plaire aux adeptes des thrillers.
Mis à pied par sa hiérarchie pour une stupide erreur, l’inspecteur basque Jon Gutiérrez se voit proposer l’opportunité de sauver sa peau et son poste par un mystérieux personnage : Mentor. A charge pour lui de persuader Antonia Scott de travailler sur une affaire qui agite les hautes sphères à Madrid. Sous cette mission en apparence facile se cache un piège, car Antonia ne travaille plus pour la police. Elle s’est retirée dans un appartement désert et passe ses nuits à l’hôpital auprès de son mari dans le coma.
Pourtant, contre toute attente, Gutiérrez réussit à la persuader de remettre le pied à l’étrier et de l’aider à retrouver celui qui a décidé de semer la terreur chez les ultra-riches. Le fils d’une banquière vient d’être retrouvé mort et l’héritière d’une très grosse entreprise a été enlevée.
Jon et Antonia se mettent donc en chasse, le premier avec son flair de policier débonnaire, la seconde avec ses capacités intellectuelles phénoménales. La course contre la montre peut commencer.
La Reine rouge qui donne son nom au roman, c’est Antonia Scott. Pas une policière mais le cerveau d’une brigade secrète chargée des enquêtes sensibles. Conditionnée par des méthodes proches de la torture à retenir, analyser, émettre des hypothèses, trouver des solutions, elle est douée d’extraordinaires capacités qui peuvent même nuire à sa santé mentale.
Pourtant, ce n’est pas elle, le personnage le plus attachant de cette histoire. On lui préfère Jon Gutiérrez, le flic originaire de Bilbao, homosexuel vivant chez sa mère, cœur d’artichaut au physique imposant. On aime son humour, sa bienveillance, sa tendresse.
Un personnage plus authentique que celui d’Antonia qui a l’air de sortir d’un mauvais film d’anticipation.
L’enquête, quant à elle, est menée tambour battant avec son lot de fausses pistes, de rebondissements et de tensions. Rien de nouveau sous le soleil madrilène.
Un polar moins original qu’on voudrait nous le faire croire mais qui se lit bien grâce à ses chapitres courts et à son rythme trépidant. Correct.
C’est à Malaga que Jon et Antonia sont envoyés par Mentor, pour enquêter de façon parallèle à la police locale sur la mort d’un sbire de la mafia russe et la disparition de sa jeune épouse espagnole, enceinte. La mafia russe, tout du moins l’une de ses branches (car c’est une pieuvre plutôt qu’une organisation structurée) installée localement est dirigée d’une main de fer par Orlov, et l’Organisation qui commandite les deux enquêteurs (« Europol ») soupçonne le parrain d’avoir fait disparaitre sa petite main, mais surtout de chercher à aussi assassiner Lola, sa jeune épouse. Jon et Antonia sont persuadés que la jeune Lola sait des choses très importantes qui font d’elle une proie, et la retrouver vivante devient prioritaire.
Après « Reine Rouge », c’est avec une vraie gourmandise que je retrouve le couple le plus mal assortie du roman noir espagnol : Jon et Antonia. Le roman débute quelques mois après la fin du premier tome, le duo s’est désormais apprivoisé et quelques automatisme (une une certaine complicité) s’est peu à peu installée entre eux. Bien entendu leur problèmes respectifs demeurent : Jon, fort (mais pas gros !), gay, fils à maman et toujours habillé de costumes hors de prix (il va encore en salir quelques uns, la mort dans l’âme !) est de plus en plus attachant. Ce côté gros nounours fait mouche sur le lecteur. Antonia, elle, ne va pas bien, elle prend trop de médocs, ne voit plus son fils et sa santé mentale vacille. C’est dans cet état d’esprit qu’elle se lance sur la piste de la jeune Lola. L’intrigue est assez facile à suivre puisqu’il s’agit d’une course poursuite qui met en scène plusieurs chasseurs pour une proie. Lola est traquée par la police locale, par Jon et Antonia mais aussi par Orlov qui a mandaté une tueuse à gage russe implacable surnommée la Louve Noire. Peut-être moins trépidante que passionnante que l’intrigue de « Reine Rouge », l’alternance de chapitres consacrés à Jon et Antonia avec des flash back et aussi des chapitres du point de vue de Lola maintient l’intérêt jusqu’au feu d’artifice final, très bien raconté et très « cinématographique ». Dans un style très efficace et bourré d’humour (ce qui est très appréciable dans un roman noir), le roman passe tout seul. J’aime bien le recul que prends parfois Juan Gomez-Jurado avec le récit (il brise quelquefois le quatrième mur, en quelque sorte), ses petits gimmicks sur le tour de taille de Jon (qui n’est pas gros !) ou ses comparaisons et métaphores audacieuses. Peut-on lire ce roman sans avoir lu premier tome ? Sans doute mais ce serait dommage car dans ce cas, beaucoup de choses nous échapperaient. Peut-on lire ce roman sans lire le suivant (« Roi Blanc ») ? Ca m’étonnerait que cela soit possible car « Louve Noire » s’arrête en plein milieu d’une scène, avec un cliffhanger très frustrant et qui donne envie de vite s’attaquer au troisième (et dernier à ce jour) volet des aventure de Jon Guttiérez et Antonia Scott.
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