Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
John Henry,
Vous m’avez adressé un mail me proposant la lecture de votre livre. Curieuse, j’ai accepté et… ne m’en repends pas.
Loïc très près, trop proche, de l’alcoolisme comme état normal, s’accroche à tout ce qu’il trouve et, ce sont les bras d’une jeune personne féminine qui le réconforte l’espace d’une nuit. C’est un peu ce qu’il nous raconte dans le premier chapitre intitulé « Lui ». Arrive le chapitre prénommé « Elle ». Là, petites incohérences entre la jeune femme et le début de ce chapitre car…. Mais oui bien sûr, il ne s’agit pas d’elle, au fait elle s’appelle…. On ne sait pas encore. Par contre, nous faisons connaissance de Marie une veuve non joyeuse qui vit chichement, petitement, attendant la mort sans intention de la donner avec son groupe de « pas joyeux retraités » qu’elle retrouve chaque mardi devant une tasse de thé.
C’est là que tout va se jouer. La joyeuse bande qui s’ennuie à mourir décide de prendre des cours d’informatique pour s’amuser sur la toile et, devinez qui sera l’instructeur…. Et oui ce cher Loïc. Bon, la première séance est assez comique entre lui qui n’est pas totalement dessaoulé et les joyeux retraités qui n’y pigent que couic. Rassurez-vous, les choses vont s’arranger et chacun servant de béquille à l’autre, tous retrouvent un certain optimisme, surtout lorsque chacun trouve un message anonyme : « Je vous attends près de l’église de la Sainte-Trinité le samedi 26 novembre 2009 à 22h30. J’aurai un écharpe rouge ».
Une période euphorisante, Marie et Loïc deviennent inséparables. Au fait, vous souvenez-vous de la jeune femme du début, et bien, elle se prénomme Sofia, ils vont tomber amoureux, enfin peut-être l’un plus que l’autre et le duo va devenir un trio. Mais, ce n’est pas un conte de fée…
La solitude fait mal dans ce livre, l’ivresse est triste et besogneuse, l’absence trop présente, la ville inhumaine. Les trois ombres feront tout pour avoir leur place au soleil, mais la vie reprend souvent ce qu’elle donne et la fin peut ressembler à un recommencement.
J’ai souri de temps à autre en lisant « Trois ombres au soleil ». Ils m’ont émue, leur solitude semble réelle. Quelques rebondissements sortent tout droit de l’imagination débordante de John Henry.
Ce que j’ai aimé : l’atmosphère que John-Henry a su créer.
Ce que j’ai moins aimé : certaines situations incomprises en fin de livre. Comme un jeune faon, il passe d’une idée à l’autre sans la creuser plus que ça, comme le coup des messages anonymes glissés dans les poches. C’est dommage car le livre y aurait gagné en épaisseur.
Un livre à lire avec quelques imperfections mais une histoire attachante
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