"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai découvert Roy Lichstentein il y a une douzaine d'années non pas dans un ouvrage consacré à son œuvre ou lors d'une exposition rétrospective sur le pop-art, mais dans le générique de "Desperate Housewives". Parmi les nombreuses œuvres picturales qui ont servi à donner corps à cet inoubliable générique figurent en effet plusieurs emprunts à l'œuvre de l'artiste.
Interpellé par cette trame pointillée et ces couleurs vives, j'ai au fil des années effectué quelques recherches, glané quelques anecdotes, mais sans jamais réellement pousser plus loin la curiosité, jusqu'à aujourd'hui. Il y a quelques semaines, en déambulation dans les rayonnages d'une médiathèque, mon regard a été attiré par une jeune femme blonde dont le célèbre portrait a été maintes fois utilisé dans la publicité. Avec son regard suppliant, quasiment implorant, elle semblait me dire : "M-Maybe, tu pourrais emmener ce livre et faire la connaissance de mon créateur".
N'ayant pas voulu froisser cette belle blonde à qui un Don-Juan tout droit sorti des comics américains à l'eau-de-rose des 1960's venait visiblement de poser un lapin, j'ai accepté de l'accompagner dans ce périple biographique dont je suis ressorti grandi et plus apte à appréhender l'œuvre de Lichstentein.
Il faut que dire que la jeune femme avait mis le paquet ! "Whaam", une véritable "Conversation" avec l'artiste, pas un "Trompe-l'Oeil with Leger Head and Paintbrush" mais l'occasion d'admirer un "Sunrise", de magnifiques "Little big painting" et de prendre un verre dans un" Interior with mirrored wall".
Comme s'il possédait la clef de "Magnifiying glass", Larousse - qui nous parle le temps de cet ouvrage de la carrière de la blonde ainsi que de son illustre géniteur -, raconte avec force détails les différentes périodes de l'oeuvre de l'artiste, ses influences, ses techniques dans une approche plus factuelle que conceptuelle, chronologique et non thématique.
L'objet en lui-même est soigné et propose un plan simple mais efficace : une biographie succincte mais exhaustive puis sur quatre pages, dont l'une dédiée à la représentation du tableau, une présentation de l'œuvre restituée dans le parcours artistique de Lichstentein, quelques informations sur la technique utilisée avant de s'intéresser au concept, au sens sous-jacent. En fin d'ouvrage, Larousse propre quelques repères chronologiques et clôt avec l'incontournable glossaire.
L'écriture est fluide, la maquette est aérée et les détails fourmillent sans toutefois noyer le lecteur de termes techniques abscons. Bref, Larousse remplit son rôle : nous faire découvrir le parcours artistique d'un créateur pop qui a su faire cohabiter George Washington, la bande-dessinée populaire américaine, Fernand Léger, Salvador Dali, Pablo Picasso, l'art déco ou Edward Hopper dans une œuvre picturale reconnaissable en un instant. La marque des plus grands ?
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !