"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Anna quitte la Belgique pour Paris : elle s’est donné pour but de réaliser le rêve de sa grand-mère tant aimée. C’est en acceptant de bon gré un emploi de balayeuse qu’elle conquiert les rues de la capitale. Au hasard des collectes d’objets abandonnés, elle fera une trouvaille qui la conduira sur le chemin d’une autre quête, celle d’un chanteur dont les mélodies et la voix la séduisent à la première écoute …
C’est un roman tout en douceur et en bienveillance, à l’image du personnage qui mène la danse, plutôt encline à apprécier le verre à moitié plein, et forte d’une empathie remarquable pour son entourage. Pourtant, elle ne vit pas dans un univers de bisounours, la violence est là au coin des rues, parfois dissimulée derrière des mensonges pieux.
Loin d'être mièvre, ce roman est une bulle d’oxygène, qui rend hommage à ceux que l’on ne voit pas , qu’ils soient artistes dans un couloir de métro ou agents de propreté sur nos trottoirs.
Après un premier chapitre habilement mené pour manipuler le lecteur, on trouve aussi un art du jeu avec la langue, dont les expressions sont souvent prises au premier degré, ce qui donne un ton léger au texte.
Un bien agréable roman.
Merci aux Editions OLNI pour leur confiance
224 pages OLNI 2 novembre 2023
L'envol du flamant rose est un premier roman et un très joli roman. Le narrateur Théo raconte sa vie auprès de sa mère atteinte de folie, de troubles bipolaires. Il nous embarque dans ce monde où la folie est poésie et la poésie est folie.
Son regard est original, onirique aussi. Parfois, j'ai eu un peu de mal avec son côté bavard, hétéroclite pourtant il retranscrit la folie avec ses souffrances mais aussi ses éclats de rire, ses moments de grâce.
Jérôme Idelon signe un premier roman à découvrir, tisse un univers léger et grave à la fois
Théo a dix ans. Et il nous raconte, avec ses yeux d’enfant, son quotidien auprès de sa maman. Très jeune et déjà veuve, elle sombre peu à peu dans la folie. Et pour l’enfant, les jours qui se succèdent s’ajustent aux humeurs diverses de cette maman extraordinaire, capable aussi bien de faire de la vie une fête que de se noyer dans une solitude alcoolisée.
Les mots de Théo sont ceux d’un enfant encore naïf, dont les yeux brillent d’un amour inconditionnel pour cette femme qui est la seule bouée de sauvetage dans un univers dont il ne maîtrise pas les règles.
Marcus est le père de substitution, une île pour recueillir les naufragés, qui tente en vain de protéger ce couple uni pour le meilleur et le pire. Et quand le pire advient, quand le point de non-retour est franchi, la bulle de poésie et de merveilleux où s’était réfugié Théo éclate, pour lui ouvrir la porte d'un environnement plus sécurisant mais tellement plus triste.
La parole donnée à l’enfant est imprégnée de poésie, il joue avec les mots et les maux, ce qui donne beaucoup de légèreté au récit pourtant dramatique. C’est émouvant et agréablement construit, même si l’artifice de faire de l’enfant le narrateur n’est pas nouveau, et que parfois, la syntaxe et le lexique laissent à penser qu’un adulte se cache derrière la narration !
Très agréable premier roman.
Une mère aussi solaire que bipolaire racontée par son petit garçon de 10 ans qui prend les expressions et les citations au pied de la lettre. Un livre poétique et émouvant qui m'a beaucoup fait penser à En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut. Premier roman de Jérôme Idelon. Un très bon moment de lecture.
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