"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Croire en l’incroyable c’est ce que nous révèle Jean-François Garcia dans son témoignage autobiographique.
Le ton est annoncé dès le départ sur son témoignage par la couverture de son livre très explicite. Un homme que l’on devine être l’auteur lui-même derrière des barreaux, la silhouette floue car la prison détruit la personne. On n’est tout d’un coup plus rien dans cet univers carcéral, juste un numéro, le 34 352 Q ! Et se dévoile, son univers désormais derrière des murs froids, un enfermement limité par des fils barbelés, des tours de guet comme au temps des camps de concentration. Mais sur la couverture, la prison comme ses délimitations semblent bien petites par rapport à la photographie floutée de l’auteur comme un message pour nous dire : je resterai digne, la prison ne m’aura pas. Je resterai fort ! Bon choix de couverture et de graphisme où même le symbole de la Justice n’est oublié.
Le résumé de la quatrième de couverture, ensuite, hausse le ton et dénonce déjà. « On emprisonne en toute illégalité » et on nous implique déjà avec force dans le récit « l’honnête citoyen a le droit de savoir ! »
Dès la première page, le lecteur sait à quoi s’attendra mais il n’est pas au bout de ses surprises, enfin si on peut appeler cela ainsi. Jean-François Garcia montre son humanisme autant que sa haine et sa colère. Il dédie son ouvrages à ses proches et à ses amis qui ont été un grand soutien pour lui, les détenus avec lesquelsi il s’est lié et le personnel pénitentiaire. Il ironise dans cette dédicace en évoquant ses ennemis car dans l’affaire, ils seront aussi des protagonistes de son livre, des protagonistes de taille.
Jean-François a écrit ce livre en commençant dans sa cellule à prendre des notes, une manière de tuer le temps et de ne pas se faire broyer par la machine judiciaire mais au fur et à mesure du temps, ses écrits deviennent une quête pour rétablir la Justice et retrouver son honneur perdu. (Cf . citation de corneille).
D’habitude on souligne dans un livre que toute ressemblance avec des faits, des individus n’est que le fruit d’une fiction mais là, la fiction, au-delà des lignes écrites amènent à la réalité de faits. Il y a juste des noms qui ne sont pas dévoilés, des pseudonymes qui les remplacent mais tout ceci est bel et bien arrivé et on n’en croit pas nos yeux.
Jean-François Garcia nous mène alors progressivement de manière chronologique et détaillée sur son histoire et sa descente en Enfer due à une Justice volontairement aveugle par le biais de personnalités égoïstes, de malfrats manipulateurs. Son témoignage se révèle d’une grande sincérité, non seulement par les termes employés et osés, un langage comme il le dit si bien qui ferait peur aux littéraires dans l’âme mais qui pourtant ici se révèle bien efficace et approprié aux circonstances. Il est humain, poignant, n’hésite à montrer autant sa force de caractère que sa faiblesse humaine en montrant ses larmes versées. Et ce qui est fort, malgré la tension de l’affaire, sa descente en Enfer, les conditions qu’il subit en-dehors de la prison et au-dedans il garde un humour sans pareil et son témoignage loin d’être celui d’un homme non érudit, démontre une intelligence incroyable. Les détenus ne sont pas tous de dangereux criminels, sans cervelle après tout ! Certains sont enfermés par erreur judiciaire.
Son témoignage est comme une bombe à retardement face à la Justice, du délire dans le vrai. Et, on attend déjà la suite qu’il laisse entrevoir…
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !