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Jean-Daniel Verhaeghe

Jean-Daniel Verhaeghe
Jean-Daniel Verhaeghe est un réalisateur de cinéma et de fiction TV. Il est connu, entre autre, pour ces adaptations des classiques de la littérature française, comme Le Grand Meaulnes, Le Père Goriot, Le Rouge et le Noir, des nouvelles de Maupassant, ou les films Jaurès avec Philippe Torreton et... Voir plus
Jean-Daniel Verhaeghe est un réalisateur de cinéma et de fiction TV. Il est connu, entre autre, pour ces adaptations des classiques de la littérature française, comme Le Grand Meaulnes, Le Père Goriot, Le Rouge et le Noir, des nouvelles de Maupassant, ou les films Jaurès avec Philippe Torreton et, dernièrement, L'Exécution, retraçant la carrière de Robert Badinter avec Charles Berling et Gérard Depardieu. Il a publié, en 2002, un premier roman, Un goût du secret, aux éditions du Rocher.

Avis sur cet auteur (3)

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    Couverture du livre « La liseuse » de Jean-Daniel Verhaeghe aux éditions Serge Safran

    Colette LORBAT sur La liseuse de Jean-Daniel Verhaeghe

    4ème de couverture :

    Ferdinand, au lycée Voltaire, à Paris, aime Jeanne qui ne le sait pas encore. En khâgne tous l’appellent « la Liseuse » en référence au tableau La Liseuse de Jean-Jacques Henner et rêvent de partager les lectures de cette belle jeune fille rousse. Mais Jeanne est secrète,...
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    4ème de couverture :

    Ferdinand, au lycée Voltaire, à Paris, aime Jeanne qui ne le sait pas encore. En khâgne tous l’appellent « la Liseuse » en référence au tableau La Liseuse de Jean-Jacques Henner et rêvent de partager les lectures de cette belle jeune fille rousse. Mais Jeanne est secrète, fuyante, inaccessible. Elle décide même de partir à Angkor sur les incitations de son père, banquier en quête d’évasion.

    Avec Ferdinand ils se retrouvent par hasard au cinéma et découvrent leur goût commun pour les films de Fritz Lang. Pourquoi m’appelle-t-on « La Liseuse » demande-t-elle ? Ferdinand lui propose d’aller voir « son double » au musée Henner. Leur histoire peut commencer… Histoire pleine de tendresse et de mélancolie qui fleure le fantastique et l’appel vers des contrées lointaines magnifiées par les récits de voyages de Pierre Loti.

    L'auteur (site de la maison d'édition) :

    Jean Daniel Verhaeghe, né à Arras en 1944, a réalisé plus d’une soixantaine de films pour la télévision ou le cinéma, principalement des adaptations littéraires : La Controverse de Valladolid, Bouvard et Pécuchet, Le Grand Meaulnes, Le Rouge et le Noir, Le Père Goriot, Les Thibault…

    Après Le Passé définitif (2018), La Liseuse est son quatrième roman.

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    Ferdinand collectionne les toiles de meules de foin et passe chez « la petite encadreuse » récupérer son dernier tableau. Il l’avait acheté avec Jeanne son amour, partie à Angkor, presque sur l’ordre de son père mourrant. Elle meurt dans un accident ferroviaire en Inde, laissant le jeune homme avec son amour envahissant « la blessure était toujours là et le tableau, en bon réserviste du passé, tenait son rôle de béquille dans le présent ». Jeanne, jeune femme toujours lointaine, à la belle chevelure rousse et peau laiteuse, pour tous les étudiants baptisée « La liseuse ».

    Un soir, ils se rencontrent fortuitement dans un cinéma, à la fin du film « L’ange des maudits ». Sans même s’étonner de sa présence elle lui demande un crayon « Je voudrais noter cette phrase avant de l’oublier…. Je voudrais que vous puissiez partir et revenir il y a dix ans. »

    Une amitié naît entre les deux jeunes gens. « Je ne comprends pas pourquoi on m’appelle "La liseuse", dit Jeanne en refermant le livre » lui dit-elle. Pour lui faire comprendre le pourquoi de son surnom, il l’emmène devant le tableau de Jaques Henner bien nommé « La liseuse ». Tableau d’une jeune femme rousse à la peau laiteuse, lisant un livre allongée nue sur un lit. « Cette femme fatale surgie de la pénombre est une figure de rêve, d’un érotisme calme et éclatant » La surprise ne s'arrête pas au tableau lui-même, car la liseuse fait une étrange proposition à Jeanne, « Jeanne, tu ne voudrais pas me remplacer ? » lança-t-elle en riant ».

    Ferdinand ressent le besoin de retourner voir le tableau et les souvenirs, toujours affleurants, reviennent, le charme opère encore. La liseuse l’a reconnu et, dans un souffle, lui file un rencard « 11h ce soir, la statue de Dumas ». Est-ce l’absence de Jeanne qu’il vit très mal. « La Liseuse n’était qu’une vapeur de son imagination échauffée par l’absence de son amour ». Je ne sais si c’est une action des fameux gilets jaunes, mais « Toutes les figures des tableaux, les modèles, sont en train de se révolter. Ils en ont assez de poser, d’être pris en photo et d’entendre les propos idiots des visiteurs. » lui dit-elle.

    Un joli conte écrit avec intelligence, mélancolique, drôle par l’intervention des tableaux, qui parle de l’aide qu’apportent les arts, la puissance des rêves qui font se matérialiser l’impossible.

    Jean-Daniel Verhaeghe est réalisateur de films et cela se sent dans ce conte. L’écriture est vive, mélancolique, belle. J’ai vraiment aimé déambuler dans le musée avec Jeanne et Ferdinand, côtoyer avec eux l’invisible, l’extraordinaire. Je me suis laissée happer, pour mon grand plaisir, dans ce mélange d’amour, d’art. Un amour stoppé net en son début par la mort ne peut que laisser une empreinte indélébile car tout est neuf et n’a pas eu le temps de s’édulcorer. Ferdinand, grâce à Béatrice a pu revenir au présent, à la vie et puis « On ne meurt pas au passé » J’aime beaucoup cette phrase, stricte vérité.

    Jean-Daniel Verhaeghe ressuscite Jeanne qu'il avait retrouvé dans un précédent ouvrage, Le passé définitif, mais, est-ce la même, je ne le pense pas puisque la nouvelle Jeanne est décédée au début de leur relation... Un trouble émotif en plus et, dans ma tête, un petit mélange intéressant d'autant que les nouvelles compagnes s'appellent Béatrice !!!

    Au fait, petits vauriens, n’allez pas croire que La Liseuse est sortie dans sa tenue de travail (nue et couchée), non, elle a piqué la blouse d’une des employée et a demandé, pour les futures sorties à Ferdinand de lui apporter des vêtements de Jeanne, ce qu’il fait !!!

    Une très jolie lecture mélancolique et drôle et, pourquoi pas un futur film ?

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    Couverture du livre « La liseuse » de Jean-Daniel Verhaeghe aux éditions Serge Safran

    Henri-Charles Dahlem sur La liseuse de Jean-Daniel Verhaeghe

    La belle rousse et l'étudiant passionné

    Une belle rousse nue occupée à lire. Jean-Daniel Verhaeghe raconte comment le tableau de Jean-Jacques Henner prend vie pour Ferdinand, étudiant amoureux, et signe un conte teinté de mélancolie sur la force des arts et la puissance des rêves....
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    La belle rousse et l'étudiant passionné

    Une belle rousse nue occupée à lire. Jean-Daniel Verhaeghe raconte comment le tableau de Jean-Jacques Henner prend vie pour Ferdinand, étudiant amoureux, et signe un conte teinté de mélancolie sur la force des arts et la puissance des rêves. Envoûtant.

    C'est au Lycée Voltaire, où ils sont tous deux inscrits en khâgne, que Ferdinand va croiser Jeanne. Sa beauté et le mystère qu'elle dégage le subjugue. Celle qui va très vite être surnommée
    «La Liseuse», en référence au tableau de Jean-Jacques Henner qui représente une jeune fille à la crinière rousse, va finir par accepter de prendre un café avec Ferdinand avant de s'éclipser. Un peu comme un astre qui apparaît puis disparaît, elle va ainsi alimenter les rumeurs et enflammer l'imagination de Ferdinand qui déjà se nourrissait de films. Car il rêve de cinéma et préfère les séances de la cinémathèque aux salles de classe. Peut-être est-il après tout le mieux placé pour comprendre que les absences de Jeanne. Un vide qu'il comble en se rendant au musée dialoguer avec «La Liseuse».
    Prenant alors un tour fantastique, le roman nous fait alors plonger dans l'intimité de ce trio. Les rêves du narrateur amoureux, la relation de Jeanne avec son père qui lutte contre la maladie - ce qui explique en partie ses absences - et la rousse du tableau qui sort de sa toile pour s'offrir quelques libertés et distiller quelques conseils.
    Si Jeanne finira bien dans les bras de Ferdinand, leur passion sera finalement aussi éphémère, s'achevant par un drame. Un peu comme un feu de bottes de foin, comme celles qu'il a choisi de collectionner - œuvres d'artistes inconnus pour la plupart - et qui vont envahir son appartement. Là encore, l'art et la passion se marient. Là encore, les tableaux prennent vie. Car Ferdinand n'aime rien de mieux que d'inventer la vie qui va autour de ces représentations.
    Aussi, tout en essayant de se consoler de la perte de Jeanne dans les bras de Béatrice, il va poursuivre sa collection.
    Jean-Daniel Verhaeghe a trouvé le style qui épouse parfaitement ces atermoiements du cœur, de courts chapitres, quelquefois un seul paragraphe, pour raconter la surprise, la passion, ici une interrogation, là un émoi, ici le désir et là la peine. Avec le romancier, on se laisse emporter dans ce tourbillon qui mêle l'art et l'amour, l'amour de l'art et l'art de l'amour. C'est allègre et c'est mélancolique, c'est enthousiasmant et c'est désespérant. Comme la vie, non?
    https://urlz.fr/n9qh

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    Couverture du livre « Le passé définitif » de Jean-Daniel Verhaeghe aux éditions Serge Safran

    Colette LORBAT sur Le passé définitif de Jean-Daniel Verhaeghe

    Les gares sont des lieux de départs, de retrouvailles, d’adieux, d’échanges de baisers passionnés, de timides embrassades, de poignées de mains vigoureuses, d’au revoir et à bientôt. Ce sont également les lieux de départ vers chez soi ou son travail. C’est le cas de Ferdinand qui travaille sur...
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    Les gares sont des lieux de départs, de retrouvailles, d’adieux, d’échanges de baisers passionnés, de timides embrassades, de poignées de mains vigoureuses, d’au revoir et à bientôt. Ce sont également les lieux de départ vers chez soi ou son travail. C’est le cas de Ferdinand qui travaille sur Paris, rejoint son chez lui à Tours de la gare Montparnasse. Ferdinand est correcteur dans une maison d’éditions. Il s’apprête d’ailleurs à occuper le temps du trajet avec un nouveau manuscrit lorsqu’il regarde par la fenêtre et la voit. Il la reconnait de suite, Jeanne, son premier amour. « Sa chevelure rousse avait attiré immédiatement son attention ».
    Pris d’un élan irrésistible, Ferdinand, arrivé en gare de Tours, prend le train pour Paris, alors que sa compagne, Béatrice, a un concert ce même soir. Pendant tout le trajet, Ferdinand se remémore son histoire avec Jeanne, sa première passion amoureuse, celle que l’on n’oublie jamais, même si elle reste tapie au fond de notre mémoire, recouverte par d’autres souvenirs.
    Cet amour fou et fugace est soutenu par Les Thibault de Roger-Martin du Gard ; livres qu’elle lui avait offert alors qu’il était à Berck pour une rééducation, elle faisant partie du personnel soignant. Ce livre, cette saga, est leur chose à eux deux. D’ailleurs, à un moment, Jeanne ne dit-elle pas : « « Jacques ou Antoine ? » lui lança-t-elle du bord du trottoir. « Ferdinand », répondit-il dans un grand sourire. Il ajouta « De plus en plus Antoine et de moins en moins Jacques » ».
    Un livre doucement mélancolique, entre rêve et réalité, entre aujourd’hui et hier, entre deux trains, entre deux femmes, entre deux souvenirs.
    Qu’un auteur puisse ressusciter Les Thibault ne laisse de m’étonner. Je l’ai lu adolescente. Une écriture très académique sur une famille bourgeoise début XXème. Saurais-je apprécier cette lecture si j’ouvrai un tome ?
    Un livre qui se lit rapidement, se livre sans faconde, plein de la douce nostalgie qui nous prend au détour d’un visage, d’un souvenir, d’un passé définitivement passé, ou pas.
    Une lecture plus qu’agréable. En postface, Jean-Daniel Verhaeghe raconte sa rencontre avec Les Thibault, livre, reçu à une distribution des prix ; non pas la version complète, mais un bouquet de ladite version.
    Merci Monsieur Verhaeghe pour votre gentille dédicace et ce délicieux moment de lecture.

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