A 26 ans, Jarred, paralysé à la suite d’un accident, va reprendre contact avec son père
A 26 ans, Jarred, paralysé à la suite d’un accident, va reprendre contact avec son père
-Allô Jack, c'est Jarred. Je suis à l'hôpital, viens me chercher...
Après plus de dix ans de silence, Jack reçoit un appel de son fils. Jarred a eu un grave accident de voiture qui l'a rendu paraplégique et a besoin d'un toit après sa sortie de l’hôpital.
Père et fils vont devoir apprendre à revivre ensemble après cette longue absence qui a creusé un fossé entre les deux hommes qui ne s'étaient pas quittés en bons termes.
Les démons du passé vont-ils avoir raison de leur relation ou est-ce que de ce drame peut naître une graine vers la réconciliation ?
En signant ce premier roman, Jarred McGinnis revient sur un pan de sa vie personnelle en racontant une partie de sa propre histoire. De cette expérience, l'auteur a su rebondir pour nous offrir un roman assez sombre où une pointe d'humour noir n'est jamais bien loin et dans lequel j'ai réussi à me plonger avec une grande facilité. Je me suis également attachée aux personnages que l'on apprend à mieux connaître grâce au choix de l'auteur d'alterner les époques de narration. En lisant le résumé, j'ai eu un peu peur de découvrir un récit très dramatique mais, finalement mes inquiétudes étaient infondées car à aucun moment Jarred McGinnis n'a fait tomber le récit dans du pathos.
Je tiens à remercier les éditions Métailié et Netgalley France pour la découverte de ce premier roman que j'ai beaucoup apprécié et qui a su traiter sous un œil différent la question de l'handicap et des relations humaines...
Avec Gilles Marchand pour "Un soldat désaccordé" et Anthony Passeron pour "Les enfants endormis", Jarred McGinnis était invité à la Fnac de Montpellier au mois de novembre dernier pour présenter son roman "Le lâche". Ce fut une soirée mémorable au cours de laquelle, l’auteur, avec une grande générosité, nous a parlé de ce premier ouvrage.
Quel saut dans le vide entre la couverture aux couleurs pastel, paysage tranquille et espoir de douceur et les premières lignes du récit : "Quand je me suis réveillé à l’hôpital, ils m’ont dit que ma petite amie était morte…Les premières semaines se sont passées dans un chaos de morphine et de néon fluorescent. Une inconnue en blouse m’a annoncé que je ne remarcherais plus." Car, c’est bien d’un accident dont il est question, un accident grave avec des conséquences tout aussi dramatiques. Mais c’est aussi l’occasion pour un fils de retrouver son père qu’il avait fui dix ans auparavant.
Ce roman qui mêle fiction et réalité – après tout le héros s’appelle Jarred, Jarred McGinnis – est à la fois bourré d’humour – parfois noir – et émouvant. J’ai ri, j’ai eu les larmes aux yeux, je me suis posé les mêmes questions que le père. On assiste, en effet, au rapprochement de deux êtres qui s’aiment mais ne savent pas se le dire, à la jalousie entre frères, au souvenir de la mère. On apprend qu’il est possible de pardonner pour peu qu’on cherche à se comprendre. Il y a de la tendresse, de la révolte, des regrets, des remords, mais aussi des envies de changer. C’est sombre et lumineux à la fois.
L’écriture sert le texte à merveille qui est simple et belle, profonde comme les sentiments qu’elle véhicule. Elle relate avec précision le cheminement des âmes vers la rédemption et nous prend par la main jusqu’à une fin, certes heureuse et terriblement émouvante.
Lisez ce très beau premier roman, véritable grande réussite, et vous saurez enfin pourquoi "Donuts" sur la première de couverture.
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Jarred à 26 ans quand il se retrouve paraplégique à la suite d’un accident de voiture. Seul dans une chambre d’hôpital à la veille de sa sortie, en colère, perdu, il est pétri de culpabilité car dans cet accident une jeune femmes et morte. Dix ans qu’il a fui sa ville, et surtout son père Jack, alcoolique et à la dérive depuis le décès de la mère 5 ans plus tôt, mais c’est pourtant lui qu’il appelle pour venir le chercher. Jack viendra sans question, sans rancoeur et c’est auprès de lui qu’il va trouver la force de surmonter cette épreuve.
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J’ai hésité à lire ce roman, un peu inquiète du sujet, mais très vite les craintes se sont effacées. Son sujet principal n’est pas le handicap mais bel et bien l’amour entre un père et son fils. Un amour difficile, conflictuel, tant les deux hommes ont été broyés par le départ prématuré de la mère. Deux êtres emmurés dans une tour de souffrance qui les empêchaient de se soutenir, qui les enfermait dans leur douleur et que seule la distance et les années sont parvenus à briser. Oscillant constamment entre désir de réconciliation et règlements de comptes musclés, sur fond de culpabilité et de ressentiment les retrouvailles sont l’occasion de régler des comptes avec le passé, mais Jack n’est plus qu’un veuf apaisé et la colère de Jarred peu à peu s’efface au profit d’un amour qui ne l’avait finalement jamais quitté. Quant à la question du handicap, elle est abordée avec une justesse remarquable, sûrement parce que l’auteur est lui même handicapé moteur et qu’il l’aborde avec franchise et en la dédramatisant. Et quelle meilleure manière de changer notre vision sur ce sujet que l’incarner dans le portrait d’un jeune homme finalement banalement « normal ».
Impossible enfin de ne pas parler du ton de ce roman. Il est bourré d’humour, un humour noir, grinçant, parfois désespéré, mais toujours dans l’autodérision. Jamais on ne tombe dans l’apitoiement, jamais il n’est larmoyant mais au contraire tout en étant percutants il pose un regard plein de tendresse sur ce jeune homme qui doit se réconcilier avec la vie. A découvrir sans réserve!
Jarred est victime d'un accident de voiture que le condamne à se déplacer en fauteuil. Il rejoint alors le foyer familial où son père, qu'il n'a pas vu depuis dix ans, s'occupera de lui. Des allers-retours dans le passé de Jarred et de son père nous font comprendre la relation difficile de ces deux êtres abîmés par la vie.
Je n'ai pas trouvé le personnage du père très convaincant, ni très incarné. Le roman comporte des passages d'une banalité désolante (et l'usage abusif des dialogues est une facilité un peu agaçante), mais aussi quelques belles pages sur le passé, l'enfance, la mère, le handicap.
Pour autant je n'ai pas vraiment accroché avec cette histoire pas très bien écrite (la traduction doit jouer) sur une relation père-fils finalement banale, et sur une vision du handicap assez plate, peu percutante. Je ne pouvais m'empêcher de penser au livre de Grand Corps Malade, "Patients", autrement plus intéressant, plus réaliste, et dont l'humour grinçant est plus subtil.
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