"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J’ai apprécié ce roman parce que les personnages m’ont pris dans leur histoire et j’ai eu envie de savoir jusqu’où ils allaient m’emmener.
Quand je commence une lecture, j’aime bien me laisser porter par le titre. Dans ce cas, la couverture invite à se concentrer sur Jeanne, actrice, la « diva amoureuse ». Amoureuse d’Arthur qui lui est auteur de pièces de théâtre notamment de celle dans laquelle elle incarne un rôle. Ils forment dans la vie et dans ce monde du spectacle, un couple inséparable aux yeux du public. Une pièce à l’affiche regroupant leurs deux noms est assurée du succès. Succès oui, mais seulement jusqu’au jour où Jeanne révèle leur séparation.
Jeanne est un personnage important dans ce livre parce qu’Arthur lui est très attaché et même après leur séparation il va mettre du temps à tourner la page. On a l’impression qu’il y parvient finalement. Dès la page 11, nous en avons un indice : « La faculté de tourner la page est présente chez lui plus que chez d’autres. Les mauvais souvenirs vont s’effacer. Il assume ses échecs, ce qui lui permet d’avancer. En apparence, il semble peu combatif, indolent mais il n’en est rien. » Toutefois, c’est Arthur que l’on va connaitre le mieux parce que l’auteur nous fait vivre au plus près de ses émotions. Jeanne est en fait celle qui le fait évoluer.
Ce roman présente une vision très large et réaliste du monde théâtral. On côtoie l’auteur (Arthur) bien-sûr : on le voit écrire, raturer, réfléchir au choix juste de ses mots, à sa capacité à bien sélectionner ce dont il va parler parmi tout ce qu’il en engrangé en lui. Les acteurs sont présents avec l’équipe qui les entoure (l’habilleuse qui gère les exigences de la « diva », le producteur) et enfin le rôle des médias.
Ces personnages évoluent dans le trac éprouvé par beaucoup d’entre eux pas seulement au moment de monter sur scène. Le trac est quelque chose qui les accompagne au quotidien.
Ce monde ne peut exister que parce qu’il y a du public. L’analyse que propose Jacques Mercier m’a intéressée par sa pertinence : « Les sollicitations sont innombrables et plus séduisantes les unes que les autres. Elles sont extérieures bien entendu : le cinéma, le restaurant, le sport, la télévision, les soirées entre amis, la lecture, l’Internet… mais elles sont encore plus intérieures : l’envie de rester chez soi, la fatigue, la routine, le prix peut-être et le choix dans l’utilisation de l’argent, l’amour. Malgré tout cela, elle est là cette personne, assise. Ecoutera-t-elle les acteurs et leurs répliques ou bien son esprit vagabondera-t-il, préoccupé ou inattentif ? Ce lien unique entre la scène, vivante, et la sensibilité et l’intelligence de la personne dans la salle se tissera-t-il, laissera-t-il une trace, même infime : un mot, par exemple ? » (p 67)
Tous ces « ingrédients » contribuent à nous immerger dans un univers auquel on croit.
La littérature apparait en filigrane : j’ai aimé partager
lire la suite : https://cahiersvarisetplumenacre.wordpress.com/2016/10/30/une-diva-amoureuse-jacques-mercier/
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