"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
"la solitude est faite pour ceux qui savent qui ne sont jamais vraiment seuls."
Louis Oreiller a 86 ans, sa vie durant il a vécu dans sa montagne à écouter les cascades chanter, les arbres parler. Montagnard qui vit en harmonie avec la nature, homme humble qui sait qu’il ne pourra pas tout comprendre, il nous raconte une époque où l’on n’avait pas de temps à perdre dans les bavardages, une vie rude où l’on commence à travailler à 11 ans.
Ce témoignage recueilli par Irene Borgna est donc l’accumulation des souvenirs d’un homme si simple qu’il en est exceptionnel. Bien entendu, ce récit est un peu décousu, fait de bric et de broc, mais c’est la voix de la sagesse que l’on entend à chaque page.
Manœuvre à 11 ans, puis braconnier, mais à cette époque les anciens braconniers deviennent garde-chasse, puis garde du parc national du Grand Paradis. Partez avec Louis dans des randonnées et vous allez rencontrer des personnages savoureux : un aumônier qui donne des beignes en guise d’absolution ; un homme appelé par tous « Nom d’un chien » car c’était l’usage de surnommer les gens par leurs tics de langage ; un vieux médecin qui ne s’aventure jamais en montagne sans embarquer une bouteille de rouge. Vous croiserez des animaux familiers une mule et deux chiens, mais aussi les bouquetins, les marmottes, le renard, la vipère, l’aigle, les tétras-lyre. Une vache amatrice de café et un bouquetin qui signale les passages difficiles aux randonneurs. Vous apprendrez à soigner une jambe cassée avec un emplâtre de couenne de porc enduite de miel.
Un monde simple fait de peu d’argent et de beaucoup d’ingéniosité.
Accompagnez Louis dans sa traque sans fin contre les braconniers et prenez une bonne bouffée d’air et d’humanité. Louis qui toute sa vie a caressé la roche comme on caresse une belle femme. Un témoignage qui est une vraie déclaration d’amour à la montagne, teintée d’humour et de bon sens.
« Là, tu réalises que ça pourrait être toi à la place du cadavre, qu'une distraction peut en un clin d’œil transformer l'être vivant que tu es , tout chaud, avec l'avenir devant soi, en un sac de peau sans lendemain au pied d'une paroi. La montagne nous rappelle qu'on est tous comestibles : elle n'a pas de préférences, mais elle apprécie l'expérience et la sagesse. »
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