Guy Marchand

Né à Paris en 1937, Guy Marchand se lance dès son plus jeune âge dans le cinéma et interprète de nombreux rôles. En 1965, il crée le tube de l'été "La Passionata". Cet artiste polyvalent se fait remarquer par François Truffaut. Ce dernier décide de le mettre en scène dans Une belle fille comme moi (1972), où il incarne un chanteur. Par la suite, l'acteur enchaîne les films et joue dans Cousin, Cousine de Jean-Charles Tacchella (1975) et dans Loulou de Maurice Pialat en 1980. Il est récompensé par un César pour son interprétation d'un inspecteur de police dans Garde à vue de Claude Miller. Mais Guy Marchand, c'est surtout l'éternel héros de la série télévisée Nestor Burma, qu'il a joué de nombreuses années. Par la suite, il joue dans Dans Paris (2006) avec Romain Duris et Louis Garrel, dans Passe- Passe de Tonie Marshall, ou encore dans Convoi exceptionnel (2019) de Bertrand Blier, et tient un rôle récurrent dans la série à succès de France 2 Dix pour cent. Garçon, un pastis est son quatrième roman, après Un rasoir dans les mains d'un singe (Michel Lafon, 2008) et Le Soleil des enfants perdus (Ginkgo éd., 2011, prix Jean-Nohain).

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Couverture du livre « Le soleil des enfants perdus » de Guy Marchand aux éditions Ginkgo

HEIM sur Le soleil des enfants perdus de Guy Marchand

Une très belle histoire que celle de Romain, jeune sous-lieutenant de 22 ans envoyé à la guerre en Algérie en mai 1959 et blessé pour être rapatrié dans la foulée en France. Cette blessure sera aussi l'occasion d'une connexion avec un soldat ennemi.
Les descriptions de l'Algérie et notamment de Bou Saada et du désert sont très belles "... juste de quoi vous donner la maladie du désert, puis la passion du désert et pour finir l'obsession du désert".

Le retour à Paris, à la vie civile est une partie riche avec les déambulations de Romain dans la capitale à la recherche d'un sens et surtout de l'inspiration pour écrire. Les événements tournent autour de lui comme par exemple ceux de mai 1968. L'enfance n'est jamais très loin également : "Mais il est toujours là, l'enfant, assis au bord du trottoir à vous lancer des pierres et des jurons, et c'est vous !"

Cette quête de sens à sa vie rend le personnage très attachant et finalement très proche du lecteur. Cette recherche d'une étincelle, d'un Godot qui n'existe pas, fait parfois que notre existence ressemble à un film qui défile sans pouvoir faire "pause" ni changer son cours. Une phrase m'a particulièrement touché par son réalisme : " ... quand il marchait dans la rue au milieu de la foule indifférente, sans croiser aucun regard, aucun sourire, il sentait le vide de son inutilité, de son insignifiance s'ouvrir sous ses pas, comme s'il n'existait plus".

Les lecteurs apprécieront également les nombreuses références littéraires et cette superbe flânerie dans le Paris de la seconde moitié du XXème siècle.
A découvrir

Couverture du livre « Garçon, un pastis et un peu moins de vent » de Guy Marchand aux éditions Ecriture

Miss Wonder sur Garçon, un pastis et un peu moins de vent de Guy Marchand

Deux retraités s'ennuyant dans le Midi décident de faire le bien autour d'eux, histoire de laisser une jolie trace après leur mort. Voilà l'histoire simple du joli livre aux accents chantants de Guy Marchand.

Ce roman réchauffe le coeur et le corps et donne envie de se prélasser en terrasse avec un bon pastis. On imagine très bien les rayons du soleil caresser notre peau et les champs de tournesols bordant le petit village de ces deux bon vivants forts sympathiques. Leur initiative leur permettra de rompre leur solitude et leur routine. Finir sa vie en bonté, que demander de plus ?

Ce roman très court se déguste rapidement comme un bonbon à l'anis. Idéal pour réchauffer l'hiver glacial au son du chant des cigales, ce n'est certes pas un livre qui marquera l'histoire, mais plutôt un petit plaisir à s'offrir.

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