Guenolee Milleret

Ancienne responsable des archives documentaires de la maison Yves Saint Laurent, Guénolée Milleret enseigne l'histoire de la mode à l'École nationale supérieure des Arts Décoratifs à Paris. Elle est aussi la fondatrice du Musée 2.0 de l'Estampe de Mode, d'Architecture et de Design, un fonds patrimonial numérisé et référencé, riche de plus de 16.000 documents (gravures et lithographies de mode, mobilier, vues d'intérieur et d'architecture des XVIIIe, XIXe et début XXe siècles), consultable sur rendez-vous. À travers ses publications, Guénolée Milleret contribue notamment à la redécouverte du patrimoine iconographique constitué au fil des siècles par l'édition d'art documentaire. En parallèle, elle s'attache à développer des sujets en lien avec les enjeux de la création contemporaine, à restituer dans l'espace du livre un passé vivant, à la lumière duquel le temps présent se nuance et le futur s'invente.

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Couverture du livre « Les cousettes de petit Écho : pionnières de la mode circulaire » de Guenolee Milleret aux éditions Publishroom Factory

Zazaboum sur Les cousettes de petit Écho : pionnières de la mode circulaire de Guenolee Milleret

Voici un livre qui ne s’adresse pas uniquement aux aficionados de la mode et aux couturières mais à tous ceux qui veulent repenser notre façon de vivre à travers le vêtement.

Il se lit comme un roman et raconte l’essor de la “couture maison” ou “couture faite main” fin du XIXè début du XXè siècle, grâce au journal Le Petit Echo de la Mode qui joignait un patron d’un modèle gratuit chaque semaine.

A travers les portraits de jeunes femmes nous suivons la vie quotidienne des françaises dans l’Histoire en marche ; de la Première Guerre mondiale aux années 1950, en 6 étapes.

Pendant les guerres, mais aussi après, les femmes ont dû se réapproprier la mode qui n'était pas que parisienne mais avant tout française mais aussi l’économie domestique, les enfants ne cessant de grandir, pour faire du nouveau avec du vieux ! Usant du réemploi, elles furent les précurseures de l’économie circulaire !

Elles furent inspirées et soutenues par Le Petit Echo de la Mode qui débordait de bonnes idées pour utiliser ce qui était à portée de mains dans les temps de pénurie.

L’avènement du prêt-à-porter a sonné la fin, et non la mort, de cette pratique vertueuse qui redémarre depuis quelques années. Recycler et upcycler sera toujours plus économique et écologique que produire pour jeter, l’éphémère a un coût !

Les Cousettes sont des personnages fictifs mais elles témoignent de leurs époques à travers le travail d’archives fait par l’autrice qui a su mêler une plume de romancier à celle de la professionnelle ! Des dessins parus dans les numéros du Petit Echo animent et illustrent ce livre très à propos !

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Couverture du livre « Fantomes esthetiques » de Guenolee Milleret aux éditions Librinova

Zazaboum sur Fantomes esthetiques de Guenolee Milleret

Bien qu’il soit noté que c’est un recueil de nouvelles, ça m’a plutôt donné l’impression de chapitres car la Parisienne, narratrice fait des voyages virtuels dans le temps !

J’ai eu un peu de mal à m’adapter au style, un peu ardu parfois car au début je n’arrivais pas à déterminer si elle était déjà à l’époque souhaitée ou encore dans la contemporaine !

Si vous n’aimez pas les froufrous et les falbalas, de ceux qui ont fait rêver beaucoup de petites filles, passez votre chemin, car même si l’Histoire vous intéresse, ici n’est abordé de façon totalement subjective que l’habillement féminin !

6 époques ou la Parisienne tente de croiser la route d’une femme représentative de son temps et où tous les sujets contemporains sont abordés, entre autres la cuisine et son évolution !

Élisabeth, peintre-scénariste : Un souper grec en 1788 sur fond de tableau vivant

Eugénie, comtesse de la crinoline : Un bal costumé au palais des Tuileries en 1866

Babette, cuisinière-artiste : Un festin français orchestré en 1886 sur la côte danoise

Jeanne, archéologue de la mode : Un défilé en 1925 et after show à la cantine des ouvrières

Juliette, passeuse de mots : Au cabaret La Rose Rouge en 1950 puis dînette tardive au Café Capoulade

Mimi, fabricante d’imaginaire : Une fête de fin d’été à La Lande en 1983

L’auteure fait preuve de beaucoup d’imagination et de manière à ce qu’on ait vraiment l’impression d’être à l’époque choisie et avec elle nous serrons les dents quand elle lâche un anachronisme ! Pas mal d’humour, beaucoup d’amour pour toutes les femmes croisées et les autres ; une bonne connaissance de la mode à travers les temps, un bon moment de lecture mais qui aurait mérité d’être “fluidifié” au début pour laisser le temps d’adaptation !

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