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Ce roman c’est de la bombe ! j’avais adoré les fillettes où Clarisse parlait de son enfance, de sa famille, et de sa mère.
Il est question ici d’une nouvelle tranche de sa vie, de ses vingt ans à Istanbul, de son rapport aux hommes, de sa vision du couple. Elle fuit Paris, pour la Turquie et va y vivre plusieurs années. Elle y rencontre l’homme idéal, celui qui recherche l’intensité avant l’amour.
Ses blessures sont ses racines. Le couple, une idée imparfaite. Le bonheur accessible si on n’oublie pas la Liberté.
Est-ce la peur de l’abandon qui fait abandonner ?
Le couple parce qu’elle voulait y croire, parce qu’elle a tout fait pour y croire, mais jamais sans oublier ses blessures, sa soif de Liberté, son besoin d’être aimée et protégée. Sans oublier de rester elle-même.
Ce texte puissant, son quatrième roman, est celui d’une écrivaine de cette nouvelle génération de femmes que j’aime tant, pleine de fougue, de peur, de questions, et de détermination.
C’est une confidence poétique, drôle, franche et intime. C’est une analyse très juste sur elle-même. C’est une femme qui se connait et que j’aimerai encore mieux connaitre.
Ce livre est une superbe découverte, je l’ai dévoré et aimé.
L’écriture est profonde, on pourrait même pensé qu’elle pourrait être inspirée de réalité.
« Mais trois fillettes peuvent-elles sauver une femme ? Avec des cris, avec des rires, des larmes peut on pulvériser les démons d’une mère? Oui, Anton a voulu ces enfants dans le fond. Sans se l’avouer, il espérait secrètement qu’enfanter pourrait réparer Rebecca. En créant la mère, ne pourrais-il pas sauver la femme? » page 34
« Jusque là, j’avais toujours été attirée par ce qui m’échappait, me malmenait, mes transportait dans les recoins les moins reluisants de ma psyché : 14 juillet 1995, une cour d’immeuble, alors qu’elle joue avec sa sœur et des voisines à l’élastique, une gamine de 6 ans voir sa mère se pointer à la fenêtre de sa chambre et faire des gestes saccadés, les yeux révulsés et les cheveux dressés sur le crâne, comme pour appeler au secours, mais sans prononcer une parole, avant de tomber dans un coma irréversible, une mort sous tuyaux. Cette enfant là a grandi et la jeune femme qu’elle est devenue n’a eu de cesse, de cesse, de cesse… de rechercher cet état d’alerte. La bascule irréfragable.»
Un roman autobiographique où le personnage principal est l’auteure : Clarisse Gorokhoff.
Clarisse vit à Istanbul, multiplie les aventures. En apparence, elle semble une jeune femme libérée, conquérante envers les hommes, sans scrupules. Quand les situations amoureuses se dégradent, elle fuit.
En même temps, elle est très lucide sur elle-même et on se rend vite compte qu’il s’agit d’une fuite en avant.
Pour aller jusqu’où ?...
Elle rencontre Onur. Ils se plaisent immédiatement, s’aiment mais elle ne peut résister à l’addiction de chasser ailleurs, même lorsque le plaisir est absent. ..
Le portrait d’une femme traumatisée par la mort en direct de sa mère, qui recherche l’amour et fait tout pour le détruire, détruire ceux qui l’aiment sincèrement et surtout se détruire.
Un récit classique et bien fait.
Livre lu dans le cadre du prix Orange 2023.
Je remercie la Fondation Orange ainsi que les Éditions Robert Laffont de m’avoir permis de découvrir ce roman
https://commelaplume.blogspot.com/
Un livre d'une fille à sa mère partie trop tôt.
Une mère fantasque, généreuse, gaie parfois, perdue souvent.
Une mère qui ne peut pas supporter de vivre sans alcool, médicaments ou opiacés.
Une mère qui adore ses filles mais qui n'arrive pas à être heureuse.
L'auteure fait revivre les souvenirs de ses 7 ans avant la terrible disparition.
Et puis, il y a Anton, le père, le socle des trois fillettes.
Un roman plein de tendresse qui, sans nier les ravages de l'addiction, est une déclaration d'amour à ses parents.
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