"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il y a beaucoup à dire à propos du thriller historique « Opération Romanov » de Glenn Meadle. D’un point de vue purement littéraire, c’est un thriller nerveux, plutôt bien écrit, assez haletant et tout à fait limpide malgré la multitude des lieux (Moscou, Iekaterinebourg, Dublin, Londres…) et des personnages. Même si, sur la fin les choses se précipitent et le roman ressemble de plus en plus à un film de Hollywood, çà reste une lecture agréable. Mais que Glenn Meadle torde le cou à l’Histoire raconte des aventures romanesques sur un sujet historique complexe, soit… C’est le droit du romancier de laisser parler son imagination, à condition que les choses soient claires : Or, dans son épilogue, Meaddle laisse entendre (un peu comme le faisait Dan Brown dans « Da Vinci Code ») que… peut-être… des témoignages troublants pourraient laisser penser que…. Sait-on jamais… On nous cache tout on nous dit rien, etc... Alors là, je ne marche plus, on est romancier où on est historien et clairement, Meaddle est romancier, qu’il ne prétende pas être autre chose, par pitié ! Surtout que sa lecture de la Révolution Russe est particulièrement binaire, caricaturale et simpliste. Au début on trouve çà presque drôle, tant d’outrances, et puis çà finit par se répéter tellement de fois que çà en devient énervant puis exaspérant ! Dans le roman de Meaddle, les gentils sont tzaristes, d’ailleurs le peuple russe est tzariste, et les bolchéviques sont tous assoiffés de sang, cruels, ils aiment torturer, exécuter ou déporter les petits enfants, ils ont « des yeux de fous », « des regards de fouine », ils ont la bave aux lèvres, pour un peu, ils les décriraient comme des cannibales qui dévorent des nouveau-nés au petit dej, on serait à peine surpris ! Tant de manichéisme tourne vite au ridicule, surtout quand on connait la complexité d’une Guerre Civile et la complexité de la psychologie humaine ! La lecture sans aucune nuance de cette période si particulière de la Révolution Russe annihile tout le pseudo intérêt historique qu’on aurait pu trouver à « Opération Romanov », on se croitrait dans un mauvais téléfilm américain datant de la Guerre Froide ! Reste donc, heureusement, le plaisir d’un roman d’aventure bien troussé, si arrive à supporter la manichéisme ridicule de Meaddle !
Long à se mettre en route et pas particulièrement prenant. Ennuyeux.
J'ai eu beaucoup de mal à le finir mais parce qu'une amie l'ayant lu et adoré me l'avait prêté, j'ai tenu à aller jusqu'au bout. A dire vrai, maintenant que je l'ai terminé, je suis bien contente d'en être débarrassée !
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