"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'histoire se déroule à Bari, le fils du chef de la pègre de Bari, vient d’être kidnappé. Le responsable des enquêtes est le maréchal piémontais Pietro Fenoglio.
Ce roman se découpe en trois parties :
- L’ambiance des Pouilles, la mafia qui fait régner la terreur dans les rues de Bari, la police. Quand il apprend qu’un enfant a été kidnappé, le maréchal Pietro Fenoglio sait que le point de non-retour est atteint : il s’agit du fils d’un des parrains les plus puissants de la ville Nicola Grimaldi dit le blond. La guerre est déclarée. Assisté de la juge D’Angelo, va enquêter.
- plus d’une centaine de pages raconte l’organisation interne et les méthodes de la mafia via l’interrogatoire du repentant Lopez Vito, ex-bras droit de Grimaldi qu’il suppose être le kidnappeur de l’enfant. Craignant pour sa vie, il choisit de coopérer. Partie un peu longue et on y apprend plein de choses terrifiantes sur ce sujet.
- la plus nerveuse : l’enquête menée par Pietro Fenoglio et Antonio Pellechia que tout oppose.
Les personnages sont tous très fouillés : le repenti – un très mauvais sujet - est calme, intelligent, la très intègre juge d’Angelo est très attachante (j’ai adoré son/ses histoire(s) , le Maréchal n’est pas pour une fois le flic fracassé par la vie ( certes sa femme l’a quitté mais..) : il est mélomane, aime les livres, épicurien, il prend son temps, n’est pas joignable tout le temps, déteste la violence ), le capitaine Valence qui vient de prendre le poste à la Division des Affaires criminelles ( un supérieur intéressant), le duo Feneglio/Pellacchia.
J’ai apprécié les réflexions sur la langue (p152), les descriptions de la ville, des petites scènes de la vie de tous les jours qui allègent le récit. C’est bien écrit (merci à la traductrice Elsa Damien)
Je tiens, avant tout, remercier les éditions Slatkine et Cie pour ce roman reçu en service presse.
A Bari, un homme est retrouvé mort à son domicile. Une voisine décrit un suspect et donne le numéro de sa plaque d'immatriculation aux policiers. Pour le maréchal Pietro Fenoglio tout s'emboîte trop bien, il va alors chercher le grain de sable.
C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé ce policier italien, passionné de littérature et amateur de Conan Doyle, qui n'aime pas les armes à feu et qui se méfie de tout ce qui s'emboîte trop bien surtout quand il s'agit de meurtre. C'est donc en alliant persévérance, ténacité et humanité qu'il va remonter le fil de l'histoire et dénouer les fils enchevêtrés pour résoudre une affaire qui est loin d'être aussi simple qu'au premier abord. Il mène l'enquête bien loin des méthodes des policiers actuels mais plutôt à la façon d'un "Maigret", c'est à dire tout à son rythme.
Ce que je retiendrai de ce polar, ce n'est pas l'intrigue en elle même mais plutôt la démarche psychologique du policier et ses méthodes pour résoudre l'affaire. Et c'est sans compter sur le plaisir qu'on a à se promener dans cette ville.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/07/une-verite-changeante-gianrico-carofiglio.html
Un homme au passé trouble est retrouvé mort dans un appartement à Bari. Une voisine est absolument certaine d'avoir vu un jeune adolescent s'enfuir du bâtiment. Cette même voisine a même noté la plaque d'immatriculation, comme elle fait à chaque fois qu'elle ne connait pas une voiture devant son immeuble. Pietro Fenoglio mène l'enquête pour faire éclater la vérité sur ce meurtre..
Très court roman qui nous embarque dans une enquête policière à l'ancienne, une enquête classique sans grand rebondissement mais avec un enquêteur très charismatique, intelligent, mélancolique et solide, qui prend réellement vie à travers les pages.
Pietro Fenoglio est très bien esquissé, ce qui rend ce petit roman intéressant, l'enquêteur est complètement immergé en plein Bari, entre ombre et lumière.
Bon, je ne vais pas vous mentir, l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard, ou on a vite fait d'oublier en refermant ce roman (peut-être à cause du trop peu de pages), mais ce roman vaut bien d'être découvert et lu pour la part psychologique des personnages et le regard sur une ville italienne / Bari !
Bref, un bon roman policier, parfait pour un après-midi farniente au soleil, parfait pour vos vacances d'été. C'est bien écrit, c'est fluide, ça se lit très bien, laissez-vous tenter !
Gianrico Carofiglio (dont j’ai tant aimé le superbe : « Trois heures du matin » !) nous offre la suite des enquêtes du maréchal Pietro Fenoglio (voir son premier opus, « L’été froid », édité chez Slatkine & Cie)
En ce mercredi 22 novembre 1989, à Bari dans les Pouilles, alors que Pietro Fenoglio et le brigadier Sportelli viennent d’arrêter Lorenzo Cardinale (alias u tuzz) un braqueur notoire, le maréchal est informé qu’un homme a été mortellement poignardé à la gorge dans son appartement. Une voisine aurait vu un jeune homme (portant un vêtement à capuche) s’enfuir en courant. Un certain Nicola Fornelli, âgé d’une petite vingtaine d’années, qui pourrait bien être le coupable …
Ceux qui ne jurent que par les romans policiers pétris de violence, d’hémoglobine (ou encore d’action trépidante) peuvent passer leur chemin : ce livre n’est assurément pas fait pour eux … Les intrigues de Gianrico Carofiglio sont généralement contemplatives ou méditatives. Et notre empathique maréchal Fenoglio est nettement plus proche de Jules Maigret (sa femme est également présente, même si discrète) que de « Dirty Harry » …
Gianrico Carofiglio, magistrat et ancien sénateur ( ouvertement en guerre contre la mafia) se sert de ses (multiples) expériences professionnelles pour nous proposer de belles chroniques policières, inspirées par des affaires criminelles qui – elles – ne sont pas fictives. Et cet écrivain a un don génial : celui de toujours savoir rendre ses personnages et récits fort intéressants. Le prochain sera accueilli avec grand plaisir !
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