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J’aime les polars historiques parce qu’au-delà de leurs intrigues mystérieuses, ils me font voyager dans le temps et dans l’espace. J’y découvre de nouveaux lieux et d’autres modes de vie. Avec Eric Fouassier, j’ai été transporté dans le Paris du début du 19ème siècle.
Dans l’atmosphère sombre de la capitale, nous faisons la connaissance de Valentin Verne, un jeune inspecteur, distingué et cultivé. Au premier abord, il ne se présente pas comme quelqu’un d’accueillant. Il a un comportement solitaire, une discipline rigide et une ambition aveugle. Mais de par son histoire et ses convictions que l’on perçoit au fil du livre, il en devient captivant. Il a un passé douloureux qu’il continue de pourchasser en parallèle de son quotidien. Ainsi, il est constamment entre deux enquêtes, une personnelle et une professionnelle. Son côté austère se délite devant ses failles, sa quête de justice et le mystère qui l’enveloppe.
Les deux intrigues menées de front ne laissent aucun répit au lecteur. Les scènes se succèdent pour rendre la lecture dynamique. Une fois embarqué dans cet univers dépaysant, on ne lâche pas les pages. Grâce à quelques retournements scénaristiques, l’auteur nous convie à une aventure à la limite du fantastique, tout en restant dans le plausible. Il fait appel à la science pour essayer de comprendre les phénomènes inexplicables, placés sur le chemin de l’inspecteur. Notre bon sens est malmené par ces énigmes qui remettent en cause notre discernement.
Eric Fouassier aborde aussi dans son récit les traumatismes de l’enfance. A travers son héros torturé, il réussit à développer ce thème difficile sans alourdir son scénario. Dans ce premier épisode, il est donc parvenu à mêler intrigue policière, héros charismatique, ésotérisme et contexte historique passionnant pour nous prendre dans ses griffes. Autant vous dire que je vais continuer avec plaisir cette série !
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Mai 1832, Paris victime d’une foudroyante épidémie de choléra. Ainsi débute la quatrième aventure de l’inspecteur Valentin Verne, avec son équipe talentueuse composée : d’un ancien mamelouk : Tafik, un escroc repenti : l’Entourloupe et bien sûr Aglaé Marceau, sa muse.
C’est ainsi, que Valentin va nous entraîner dans les régions de Bretagne, du Poitou, du Maine et d’Anjou ; car dans ces régions existe un fort soupçon de soulèvement des légitimistes pour renverser la monarchie de Juillet. Cette conspiration est menée par la belle-fille de Charles X, la duchesse Marie-Caroline de Berry, qui n’a de cesse de vouloir mettre son fils – Henri V - au lieu et place de Louis-Philippe 1er.
Envoyé dans le plus grand secret en Vendée, avec l’aide d’Alcide Bernet un agent secret, pour le moins inquiétant ; l’inspecteur se doit de résoudre très rapidement, la mort mystérieuse des trésoriers du mouvement des légitimistes. Mais l’énigme s’avère ardue, en effet, on parle d’étranglements réalisés avec le ruhmal, une arme rituelle utilisée par les Thugs, précédé par le son de ramsinga – une flûte ! Il s’agirait d’une secte d’assassins qui vouent un culte sacrificiel à Kâli !
À l’instar de Valentin, Aglaé va devoir pratiquement seule, dénoué un assassinat dans le milieu bourgeois des Finances, en l’occurrence celui du banquier Honoré de Crayencourt, qui sera poignardé lors d’un bal masqué auquel elle participera avec des amis ; sans compter le vol d’une inestimable collection de bijoux. L’un d’eux sera convaincu de l’acte criminel et emprisonné ; cependant Aglaé avec l’aide de l’inénarrable Vidocq se lance dans la quête de la vérité !
Une double enquête de cette équipe des affaires occultes, dans le monde de la fange de la basse politique où tout n’y est que faux-semblants, chausse-trappes et trahisons. De fait, un régal de retrouver ces policiers dans cet univers historique toujours sous la lutte intestine de la possession du trône et donc du pouvoir inhérent.
Éric Fouassier termine par un superbe sonnet (une partie) de Félix Arvers :
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère ;
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Une fresque historique très intéressante et agréable à lire.
L’auteur s’appuyant sur les aventures rocambolesques d’un petit garçon nous fait découvrir les batailles livrées par le roi François Ier, ici Marignan et surtout les exploits du chevalier Bayard.
Cette épopée nous apprend beaucoup de choses sur les dessous de la politique de l’époque mais également sur les conditions de vie des paysans, des soldats et des médecins de campagne.
Fidèle lectrice de la série du Bureau des Affaires occultes, j'ai moins apprécié ce livre que les autres car je l'ai trouvé plus centré sur le volet historique et politique au détriment du côté policier. De plus, parfois c'est difficile à suivre quand on ne connait pas spécialement cette période, ses tenants et aboutissements. Le côté légendes traditionnelles et fantastiques qui apparait au début du roman est finalement peu creusé. Cela reste un roman agréable et dépaysant mais inférieur pour moi aux autres de la série.
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