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Après ma récente découverte du recueil de nouvelles de l'auteur : La roue (crevée) de la fortune, j'ai eu envie de continuer à le lire. Cette fois-ci, c'est roman, ou une suite de nouvelles ayant en commun la BCWC, des histoires avec des héros différents, mais qui peuvent se rejoindre. Beaucoup de personnages, c'est parfois délicat de s'y retrouver, mais on y arrive quand même. Six missions dans des territoires très éloignés : des pays en guerre, un périple en montgolfière, un séjour dans l'espace... Comme pour la lecture de l'opus précédent, c'est de l'aventure pour l'aventure et la rigolade. Point de torture de neurones, pas de questions existentielles, pas de philosophie à rechercher, juste le plaisir des situations abracadabrantesques, des personnages décalés, des interventions de l'auteur pour un oui ou un non : "Les terroristes sont au nombre de deux. Je livre l'information tout de suite, non pas pour tuer volontairement le suspense, mais parce que, question camouflage, ils ont fait très fort. Vous-mêmes les auriez rapidement repérés, c'est vous dire le niveau." (p.147)
On est loin de James Bond, ici, les spécialistes bénéficient souvent de circonstances ou d'événements qui les servent... ou pas. On ne sait jamais quel grain de sable viendra enrayer la mission ou lui donner un tournant favorable inattendu. Ne vous attendez pas à du vraisemblable -même si le fond peut l'être-, c'est de la parodie des livres d'aventures, des missions d'agents secrets. C'est du Mission Impossible version franchement décalée.
Lu sur liseuse qui n'est pas mon support favori, aussi lorsque j'aime sur icelui, c'est un très bon point car je m'y ennuie plus facilement qu'avec un livre papier avec lequel je suis beaucoup plus libre. Les deux supports existent pour les livres de Eric de Haldat, prenez celui qui vous sied.
Six longues nouvelles composent ce recueil :
- Le chalut : Felipe M, détective privé est embauché parce qu'un billet censé être détruit a servi à payer un restaurateur. A Felipe de chercher la fuite et de savoir si d'autres billets sont en circulation.
- La mission : trois personnes astucieusement nommées N°1, N°2 et N°3 arpentent les salles d'une exposition avec des lunettes permettant de scanner les objets qu'elles voient. Mais qui est leur commanditaire et pourquoi ?
- Opium : l'immeuble d'Ulysse est promis à la destruction, il vient de trouver un appartement dans les hauteurs de la ville. Lawrence son fennec supporte mal les odeurs émanant d'un pavillon au pied de l'immeuble. Le maire de la ville doit gérer le mécontentement des ex-voisins d'Ulysse, car la démolition de l'immeuble crée d'énormes nuisances.
- Le fleuve : L'impassible, bateau de croisière à la vapeur vogue sur le fleuve emmenant un scientifique objet d'une surveillance serrée. A terre, des guérilleros projettent une action d'éclat pour se faire connaître, au moment où un célèbre cirque s'installe.
- L'amphore : Ugo, pêcheur en Méditerranée remonte une amphore en parfait état. Intrigué, il s'en ouvre à un amateur peu scrupuleux. Sur cette amphore apparaissent des signes qui ressemblent à de l'alphabet cyrillique, étonnant, non ?
- Eldorado : Lola part rejoindre son fiancé Victor qui vient de trouver un emploi à la mine de Châteldor. Le voyage est rude surtout parce que trois lourdauds ne la quittent quasiment pas. Arrivée sur place, c'est la douche froide : il n'y a rien à Châteldor. Excepté un mouvement de grève à la mine...
Six nouvelles enlevées, drôles et aventureuses. Aucun questionnement profond, aucune remise en cause des personnages, point de réflexions philosophiques, non rien de tout cela. Du pur divertissement. Et ça fait un bien fou de lire les aventures souvent foireuses des (anti)-héros de Eric de Haldat, sans arrière-pensée. C'est de l'aventure pour l'aventure et la gaudriole. Et c'est bien fait : l'enquête du détective colle parfaitement au genre, de même que la descente du fleuve un peu poisseuse ou la ville de Châteldor perdue. A chaque fois, l'auteur est juste et l'on se laisse porter. Pour ceux qui connaissent, j'ai retrouvé l'humour et le décalage de Gideon Defoe dans sa série Les pirates. Les animaux peuvent y parler, penser, parfois davantage et mieux que les hommes. En fait, tout peut arriver.
Si vous aimez les histoires linéaires, prévisibles, fuyez. Si vous aimez les surprises, l'humour décalé, la belle langue (parfois des mots à rechercher dans le dictionnaire), venez, vous ne le regretterez pas !
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