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Fanta raconte la vie de son père, né à AJAR petit village Mauritanien qui a émigré en France en 1975. C’est plus un témoignage, un récit qu’un roman et, cette histoire particulière est aussi celle d’une émigration africaine à cette époque.Les difficultés, du départ, de l’arrachement à sa culture native, de trouver du travail, de régulariser sa situation administrative pour la transformer en autorisation pérenne de séjour, de la langue sont largement développées par l’autrice. Il manque peut-être un peu de romanesque pour égayer un ensemble austère sur le fond et sur la forme.
un premier roman touchant à l'écriture vive.
Dans ce récit de voyages, l'autrice nous entraine d'abord dans ses propres pas à la découverte de ce pays qu'elle ne connaissait. Par la suite, le point de vue change. L'autrice ravive avec une vive émotion les souvenirs et l'histoire de sa famille. Elle reconstitue avec tendresse le parcours tortueux de son père et toutes les difficultés qui accompagnent l'intégration, l'assimilation, la transmission et l'identité des individus. Un récit brillant et plein d'humanité !
Ce premier roman est un bel hommage au père de la narratrice.
Fille d'une fratrie d'origine mauritanienne-sénégalaise, l'auteure vient de perdre sa grand mère, pilier de la famille, installée à Belleville, quartier de Paris. le corps de sa grand-mère va être rapatrié sur sa terre natale, pas à Dakar, où pourtant elle a passé les vacances avec sa famille et a toujours cru qu'elle était d'origine sénégalaise. Elle va partir à Ajar, petit village du désert de Mauritanie. Elle est professeure de littérature et connaît bien sûr les textes d'Emile Ajar mais peu la Mauritanie, son histoire et son quotidien. Pays peu connu, il n'y a pas de bonne équipe de foot (!!).
Elle va alors décider de questionner son père sur sa vie, son enfance, son exil en France, les débuts de sa vie d'émigré en banlieue parisienne puis sa vie de fils, de mari, de père.
Un père qui va devenir éboueur pour la Ville de Paris mais qui est un lettré et a une bibliothèque de livres coraniques et qui souhaitait que ses enfants réussissent.
De belles pages sur la fierté de ces hommes face à la réussite de leurs enfants (une touchante scène de départ en retraite dans une des tours de la Défense)
" La seule chose qu'il craignait, c'était que nous ne soyons pas à la hauteur des « Français de souche », et que nous échouions. Il avait le sentiment, comme bon nombre d'immigrés, de ne pas avoir le droit à l'erreur, et que la légitimité de sa présence en France passait par la réussite de ses descendants. Plus que montrer, il fallait prouver qu'ils étaient à la hauteur. »
Un bel hommage à ces hommes qui quittent leur pays pour trouver un monde meilleur et avec toujours en tête un retour possible au pays natal. Puis la vie de ces hommes, mais aussi de leur épouse, mère et enfants.
#AjarParis #NetGalleyFrance
Qui connaît Ajar, quand il ne s’agit pas d’Émile ? Cette petite ville de Mauritanie, (parfois confondue avec Maurice !) est le berceau de la famille Dramé. Si celle-ci est établie en région parisienne depuis bien longtemps, le décès de la grand-mère de l’autrice sera l’occasion pour elle de revenir sur la terre des ancêtres, pour rentrer bien vite, en France, tant elle se sent perdue dans ce pays dont elle ne connaît ni la langue ni les codes.
Le deuil est profond, l’aïeule occupait une place importante au sein de la famille et son décès laisse un vide immense. Fanta se rend compte qu’elle ne connaît rien de cette période de l’histoire familiale quand dans les années soixante, son père est arrivé à Marseille caché au fond d’une cale de navire. Elle ne sait rien de la clandestinité, des faux papiers, de la détresse, de la solitude que cet homme a ressenti.
Avec beaucoup de tendresse, Fanta Dramé rapporte les confidences de ce père et construit ainsi le roman de ses origines, que le silence avait occultées. C’est un vibrant hommage qui s’adresse à son père mais aussi aux milliers d’émigrés, souvent anciens soldats ayant combattu dans les rangs de l’armée française, et rentrés au pays avec juste un papier de reconnaissance, inutile pour des années plus tard refaire le chemin dans l’espoir d’une vie meilleure. La précarité, le rejet, la menace permanente d’une expulsion et malgré tout , la lutte et l’espoir de s’en sortir.
Plus proche du témoignage ou du récit que du roman, ce premier écrit est empreint d’une empathie communicative.
208 pages Plon 25 Août 2022
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