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Un coup de cœur !
Après une enfance tourmentée, Violaine, la cinquantaine a retrouvé l’équilibre grâce à une vie conjugale heureuse entre Robin, son mari, et Perrine sa fille. Cette dernière a quitté le nid familial pour vivre de ses propres ailes, d’ailleurs elle est enceinte et s’apprête à l’annoncer à sa mère. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu puisque Violaine quitte tout, pour commencer une nouvelle vie. Elle part avec juste un sac à dos contenant quelques affaires et un peu d’argent sans prévenir ses proches les laissant dans le désarroi.
Il s’agit d’un roman choral où les chapitres alternent :
- Violaine, et son périple à travers la France ! Bordeaux, Albi, Toulouse, Lyon, Annecy ; à chaque étape elle fait des rencontres, elle crée même une amitié débutante avec Romaric. Pendant son périple elle analyse ce qu’a été sa vie, sa relation malheureuse avec sa mère, son amour pour les oiseaux, sa vie heureuse de femme mariée et de mère. Elle voudrait oublier l’avant pour se consacrer à sa nouvelle vie.
- Et puis ceux qui restent : Eloïse, sa meilleure amie, Robin, son mari, Perrine sa fille.
Un très bon roman, je l’ai dévoré, Dominique Dejob a une très belle plume, une écriture fluide, elle fait preuve de beaucoup d’imagination, le roman est bien construit. Beaucoup d’ingrédients positifs. La fin quant à elle c’est la cerise sur le gâteau ! quelle chute, je ne m’attendais pas mais pas du tout à ça !
En résumé, je viens de lire un super roman, j’ai adoré, Dominique Dejob m’a entraînée dans l’histoire, je l’ai vécue avec Violaine et ceux qui restent, sans oublier les personnages rencontrés au cours de son escapade. Une superbe chute ! Bref, UN COUP DE CŒUR.
Quel beau roman ! Ce n'est pas forcément mon genre de lecture, mais tout est décrit avec justesse, sans trop rentrer dans le mélodrame, je n'ai pas vu les pages défilées tellement j'ai été happé par l'histoire !
Histoire : Départ de Lyon direction Strasbourg, l'A320 décolle. Parmi les passagers, Sophie, Pierre, Gilbert et Nicolas. On découvre leur vie, leur raison de voyage et la naissance d'une amitié entre Nicolas et Suzanne. Une amitié intergénérationnelle qui débouchera sur la découverte du tricot pour Nicolas. Mais, ce voyage n'est pas aussi paisible qu'il aurait dû l'être. Peu avant son arrivée à Strasbourg, un incident va bouleverser les vies de Sophie, Pierre, Gilbert et Nicolas à tout jamais.
Même si cela n'est pas indiqué dans le roman, cette histoire pourrait avoir pour trame celle du crash de l'A320 au Mont Saint Odile en 1992. À travers les mots de l'auteur, on découvre la vie après l'accident, les mots sont justes, on entre dans leur vie, leur intimité, mais sans trop. Autre point fort de ce roman, c'est la notion de "fil" : fil conducteur, fil rouge, sur le fil, etc. Grâce à ces petites expressions avec le "fil" l'auteur déroule le sien et accroche tout le monde. Le seul reproche que je peux faire à la narration, c'est un petit déséquilibre entre certains personnages : certains sont plus présents que d'autre et donc on les oublie facilement.
Personnage : On a cinq personnages importants dans ce roman.
Sophie : Elle est rongée par la culpabilité, mais pas seulement. Elle n'arrive pas à dérouler le fil de sa vie, elle reste cloitrée dans le passé.
Gilbert : Timide, discret, il va nouer un lien très particulier sans s'en rendre compte.
Pierre : Il est décrit comme un amoureux compulsif. Il n'aime pas s'attacher, jusqu'au jour où il s'attache lui.
Nicolas : Il est enfant quand arrive le drame et dix ans après, il en subit encore les ravages. Malgré sa force d'avancé, il est marqué à vie et aura toujours ce lien particulier avec l'accident.
Lisa : Elle ne fait pas partie des survivants, mais elle a été journaliste sur l'incident et ce fut son premier article. Elle aussi, elle sera liée à vie à cet événement.
J'aime beaucoup ces personnages, ils sont justes et chacun avec une personnalité. Comment ne pas s'attacher à Nicolas ? Et c'est peut-être là que je vais placer mon point faible (déjà évoqué au-dessus), il y a un certain déséquilibre dans les personnages qui fait que Nicolas devient un peu le centre du roman, on s'attarde beaucoup sur lui et son ressenti. Gilbert est aussi discret que son trait principal de caractère. La relation amicale qui se noue entre les binômes n'est pas assez exploitée à mon goût. Ils ont tous des points forts et des faiblesses, cependant ce n'est pas assez poussé. Après, peut-être que si tous les personnages avaient eu la même part dans le roman, j'aurais dit que l'on tombait trop dans le pathos.
Thème : Au-delà de l'histoire du crash, plusieurs thèmes sont abordés comme la différence physique et son acceptation, comment vivre dans ce monde quand on a été défiguré ? Comment accepter le regard de l'autre et comment perçoit-on cette différence ? Je trouve que le message a toute sa portée. Mais on a aussi le thème de l'enfermement sur soi, comment accepter que ce n'est pas sa faute, comment accepter d'être toujours en vie alors que sa meilleure amie a disparu. Et un dernier thème que je trouve fort et qui malheureusement est monnaie courante et encore plus à l'heure actuelle est celui de la rumeur : un petit village, une rumeur qui se répand et c'est toute la vie d'une personne qui est mise à mal alors que personne ne la connaît. L'auteur a su évoquer cela avec simplicité, mais une simplicité qui donne matière à réfléchir.
Plume : Très belle plume de l'auteur, qui mène très bien le fil conducteur de son roman. Juste un petit regret sur la fin, un peu trop rapide à mon goût, mais il faut savoir s'arrêter quand il le faut. Au fil de la lecture, j'avais en tête la très jolie chanson >> Jueves << du groupe La oreja de Van Gogh, qui retrace le destin de deux personnes qui se rencontrent dans le métro madrilène et qui, le jour où elles osent se parler, il y a un attentat dans cette rame. Et j'avais ce parallèle entre les deux, pour la chanson le destin a été rompu à cause de l'explosion, dans le roman, le destin a fait que des personnes ont créé des liens à cause du crash.
Couverture : Très belle couverture, dans la simplicité, l'efficacité.
Bref, vous l'aurez compris, c'est une très très belle lecture et je vous la recommande !
Julia, la narratrice, parcourt le journal intime de sa mère, pour tenter de percer le secret qui entoure la mort accidentelle de son père. Celui-ci a été renversé par un chauffard alcoolique alors qu'elle n'avait que treize ans. Elle décide de retrouver Louis, le chauffard, afin de se confronter avec l'homme qui a détruit sa mère et volé son adolescence.
Mais voilà, Louis a maintenant 93 ans et il finit sa vie dans une maison de retraite.
Dominique Dejob, votre livre m'a enchanté. Dès les premières pages j'ai su que votre récit allait me plaire. Votre écriture d'abord, si légère, si limpide, et pourtant le sujet n'est pas des plus drôles puisque l'essentiel de l'action se situe dans un EPHAD.
Mais le lecteur comprend rapidement que vous êtes une femme qui a du coeur et vos deux principaux personnages Julia et Louis en sont le reflet. Dire que ce roman m'a ému, c'est peu dire. Vous avez su décrire parfaitement la vieillesse, le temps qui file, chaque année qui passe plus vite que la précédente, la vie qui se rétrécit et franchir la porte de la maison de retraite qui sonne la fin du dehors.
Vous avez su rendre l'hommage mérité à tout le personnel dont les codes couleur des blouses indiquent leur fonction, blanc pour les infirmières, rose pour les aides-soignantes, bleu pour les agents de service. Des femmes surtout et quelques hommes qui se démènent toujours à la recherche du temps perdu.
« Mais si les filles prennent un peu plus de temps avec l'un, c'est celui d'après qui devra attendre. Prendre trop de temps avec un résident, c'est en perdre pour que tout soit exécuté dans la journée. Prendre du temps avec les vieillards, c'est le perdre ! C'est choquant, mais on n'y peut rien, c'est comme ça. »
En poussant la porte du « Séquoia », l'arbre des vieux, vous nous offrez une plongée tendre et sensible dans la vie des ses résidents. Leur lutte permanente pour contrer les assauts de la vieillesse et de la terrible perte d'autonomie. Les habitudes bien ancrées des uns et des autres. Ceux qui attendent à l'entrée, assis sur une chaise, une visite qui ne viendra jamais. Ceux qui essayent à tout prix de garder une certaine liberté et leur identité dans cette collectivité. Les bénévoles qui brise un peu la solitude et c'est un peu d'extérieur qui rentre à l'intérieur.
« Mais avoir un agenda, c'est, pour Louis, une manière de se sentir exister. Son agenda est le témoin de ses petits projets, même si ceux-ci se font de plus en plus rares. Avoir un agenda, c'est penser à demain. »
Bien sûr, il y a cette jeune femme à la recherche de son passé et de la vérité, une intrigue qui permet de s'évader quelques instants de ce qui ressemble quand même un peu à une prison, malgré les efforts des uns et des autres.
Je rassure les futurs lecteurs de ce magnifique premier roman, il n'y a rien de larmoyant, bien au contraire, c'est un livre lumineux à l'image de Louis que je ne suis pas prêt d'oublier et de la leçon de vie qu'il nous donne. Un dernier mot, précipitez-vous chez votre libraire pour acheter ce roman, une fois lu, ne le prêtez à personne, mais incitez vos amis à l'acquérir, c'est le moyen le plus sûr de mettre en valeur le talent de Dominique Dejob.
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