"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La lecture de ce livre s'est faite dans des circonstances très particulières. En effet, je l'ai reçu par la poste le jour où nous avons appris la mort de l'auteur, survenue en fait quelques jours plus tôt. Le titre même de l'ouvrage lui donne un accent que l'auteur n'avait sans doute pas choisi... mais qui sait !?
Un tremblement de terre au Japon révèle au grand jour les restes de ce qui semble une nécropole d'une civilisation inconnue jusque-là. Sandra, paléogéneticienne, est appelée à constituer une équipe pour faire toute la lumière sur cette sépulture et les informations qu'elle renferme. Elle emmène avec elle son fils Tom, autiste, qui va s'attacher à la seule famille survivante du village.
Le récit évolue à travers des lettres de Sandra, des articles de journaux, le dit de Tom et le dit du Vivant celui dont la sépulture a été trouvée.
"Je veux raconter cette histoire, la mienne et celle de ceux qui sont venus avant moi. Je veux la laisser parler une dernière fois. Je suis le vivant, le dernier. Mon souffle va s'éteindre."
L'équipe finit par dater cette nécropole et cela fait voler en éclat toutes les certitudes, les connaisances.
"Née de rien, c'est-à-dire d'un tout primordial qu'elle s'acharne à détruire, la civilisation de la nécropole apparaît dans le fil interminable du temps comme une création sans créateur, le fruit d'un hasard, un accident. Une catastrophe."
C'est un livre surprenant, par sa construction, avec de très belles pages poétiques sur le Japon. Mais j'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire à multiple voix.
Merci @lecteurs_com pour ce livre issu de la sélection 2021 du 13ème prix Orange du Livre.
La terre a tremblé une fois de plus au japon. Il n’y a pas eu de réplique mais le village d’Atsuma, sur l’île d’Hokkaïdo est entièrement enseveli. La coulée de terrain qui a englouti les villageois a aussi dégagé une nécropole impressionnante et insoupçonnée.
Immédiatement, des scientifiques de tous pays se rendent sur place à la demande des autorités pour examiner la nécropole. Laura, une paléontologiste reconnue de ses pairs, est du voyage. Elle est accompagnée de Tom, son fils autiste, qui a ressenti le cataclysme au plus profond de son être et fait comprendre à sa mère qu’il devait aller sur place avec elle vivre cette incroyable expérience.
Dès qu’une datation est possible, le monde est plongé dans l’incrédulité et la stupeur. Il semble bien que les corps et éléments enfouis bouleversent toutes les connaissances humaines sur l’apparition de l’homme sur terre.
Denis Drummond nous propose une dystopie humaniste, scientifique et riche de questionnements. Comment tourne cette planète que nous détériorons chaque jour un peu plus ? Et si le dernier homme d’une civilisation perdue était là pour nous montrer le chemin ? Six parties constituent ce roman à la structure étonnante, comme les six éléments de l’ADN, proposés de façon répétitive.
De nombreux thèmes sont abordés.
D’abord la différence, avec Tom, le fils autiste de Laura...
L’étude paléontologique, la science, la recherche et les conflits autour des découvertes au niveau mondial...
L’immuabilité de la civilisation japonaise...
Le réchauffement climatique, la destructions des espèces d’animaux, de plantes, la raréfaction des ressources, les céréales génétiquement modifiées...
Et bien sûr, nous suivons en parallèle le récit du Vivant...
Si ces thèmes sont foison, ce n’est ni fastidieux ni moralisateur.
Vous aimez les dystopies, les romans d’anticipation, les récits qui interrogent, alors Le Dit du Vivant est pour vous.
chronique complète à lire sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/05/15/le-dit-du-vivant-denis-drummond/
"Le dit du vivant" est un roman de science-fiction à plusieurs entrées. Il se revendique comme un récit à la limite de l'uchronie à la manière du "Jesus video" d'Andreas Eschbach, ce qui bien entendu excite notre curiosité. Mais l'auteur nous propose également de pénétrer le récit par un portail émotionnel avec une approche de l'autisme plutôt intéressante. Et en même temps, le passage semble obligé par une vision politique sur les questions environnementales et religieuses en regard de la découverte scientifique qui est au centre du roman.
Politique, métaphysique, émotion, il y a peut-être trop d'options pour entrer et apprécier ce livre. Au bout du compte et du conte, il y a un sentiment de frustration qui nous bride. On ne se laisse jamais aller dans cette lecture. Sans doute est-elle trop balisée par son auteur.
Suite à un glissement de terrain au Japon, une très ancienne sépulture est mise au jour. Une équipe de spécialistes est alors constituée pour mener des fouilles et des études autour de cette importante découverte.
Sandra Blake, paléogénéticienne, en fait partie et emmène avec elle son fils Tom, autiste.
Le Dit du Vivant est un ensemble hétéroclite, composé d'extraits du journal de Sandra Blake, de chapitres donnant la parole à Tom, de correspondances, d'articles de journaux, de définitions scientifiques.
Malheureusement, et peut-être en raison de cet ensemble disparate, je suis passée totalement à côté de ce roman.
Les parties scientifiques ne m'ont pas paru assez claires et les nombreux personnages n'ont pas retenu mon attention.
Même l'intrigue autour de Tom, que je trouvais prometteuse, m'a paru assez peu réaliste. Cela-dit, je ne suis pas une spécialiste en matière d'autisme.
Un roman dans lequel je n'ai pas réussi à m'immerger mais peut-être que ce qui m'a laissée de glace, sera à d'autres yeux la valeur ajoutée de cet ouvrage.
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