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Un Personnage: Buck Schatz, 87 ans bientôt 88, flic à la retraite, ancien combattant de la seconde guerre mondiale.
Il y a du Inspecteur Harry chez Buck, sauf que lui c'est le vrai, celui qui a inspiré Don Siegel pour son personnage immortalisé par Clint Eastwood.
C'est un sacré tempérament, cynique à souhait, à l'humour caustique et percutant, assez imbuvable avec son entourage. Il donne l'air de n'aimer personne, sauf sa femme Rose, mais cache sous ses airs de gros dur quelques fêlures, dont la mort de son fils Brian
C'est Rose, à qui il ne peut rien refuser, qui est à l'origine de l'histoire lorsqu'elle insiste pour que son mari rende visite à un vieux compagnon - qu'il déteste bien entendu – qui a des révélations à lui faire sur son lit de mort.
Il apprend de la bouche de ce parfait traître que Henrich Ziegler, son ennemi mortel, nazi jusqu'au bout des doigts, haïssant les juifs comme lui et responsable des mauvais traitements qui ont failli lui coûter la vie dans une prison allemande, n'est pas mort à la fin de la guerre comme il le croyait.
A l'envie de vengeance qui l'incite à l'action, s'oppose la voix de la raison qui lui recommande de respecter son corps qui ne lui permet pas de réagir comme au bon vieux temps dans la police.
Il se rend rapidement compte que son défunt compagnon de détention ne s'est pas confessé qu'à lui, et que d'autres personnes, poussées par la cupidité, s'intéressent à ce qu'est devenu Ziegler.
Aidé de son petits fils Billy, Tequila pour les intimes - surnom qui amène un gag récurrent de la part de son grand-père -, Buck se met en chasse, essayant de retrouver des réflexes un peu rouillés après 35 ans de retraite, dans un monde où la technologie a évolué un peu trop vite à son goût, mais avec l'impression de repousser les assauts insidieux de son grand âge qui l'oblige tout de même à remplir soigneusement son carnet de notes pour ne rien oublier.
La traque du vieux SS n'est pas un long fleuve tranquille, devenant rapidement pleine de dangers mortels, l'occasion de croiser l'inspecteur Jennings, qui n'est pas un fervent admirateur de Buck et de son légendaire parcours dans sa brigade.
J'ai trouvé qu'après un bon démarrage, l'intrigue s'enlisait un peu en cours de récit et que la sympathie pour ce personnage de vieil emmerdeur cynique s'émoussait au fil des pages.
Heureusement, l'auteur nous sort un final magistral qui récompense le lecteur ayant su faire preuve d'un peu de patience au moment où l'intérêt de l'histoire faiblissait quelque peu.
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