Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Damien Paisant

Damien Paisant

La biographie de cet auteur n'est pas encore disponible, connectez-vous pour proposez la vôtre :

/1200

Merci d’utiliser une photo au format portrait en indiquant les copyrights éventuels si elle n’est pas libre de droits.

Nous nous réservons le droit de refuser toute biographie qui contreviendrait aux règles énoncées ci-dessus et à celles du site.

Les textes à caractère commercial ou publicitaire ne sont pas autorisés.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Absent present » de Damien Paisant aux éditions Abordo

    Laetitia Gand sur Absent present de Damien Paisant

    Damien Paisant signe son premier recueil de poésie. Un petit recueil publié aux éditions Abordo, à la couverture simple et épurée, de couleur grise comme les cendres de l'absent.

    Juste une illustration digne d'un cours de dessin technique, représentant un papier plié à la manière de...
    Voir plus

    Damien Paisant signe son premier recueil de poésie. Un petit recueil publié aux éditions Abordo, à la couverture simple et épurée, de couleur grise comme les cendres de l'absent.

    Juste une illustration digne d'un cours de dessin technique, représentant un papier plié à la manière de l'origami, un peu comme l'éclosion d'une fleur, peut-être l'éclosion d'un après où l'absence marque le présent ou la renaissance progressive et douloureuse de la personne en deuil.

    Un titre clair, précis qui nous apporte déjà le fil conducteur du recueil. Puis, en ouvrant le livre et faisant défiler sous nos yeux les pages, on découvre de petits poèmes courts tels de multiples tableautins.



    "Je connais l'étrange

    Variété du noir

    Qui a nom lumière"

    de Eugène Guillevic, Sphère, 1977



    Damien Paisant ne laisse pas l'absence, le deuil, ternir ses mots. Bien au contraire, chaque tableautin est ciselé comme des diamants nous portant vers une émotion palpable et la beauté. Chacun des mots de l'auteur semble avoir un relief de vie. Son recueil est maîtrisé de A à Z, de la couverture à chacun de ses mots ; il est structuré pour mieux nous faire avancer et ainsi que le lecteur ne se perde pas au fil des pages et puisse se retrouver par des similitudes conscientes du passé ou une réflexion sur les possibles d'un futur ou encore des certitudes à venir.

    L'insensibilité ici n'a pas sa place. Le lecteur est pris à partie dans l'engrenage de mots comme s'ils étaient les siens. Les termes en italique aperçus tout au long du recueil ne font que renforcer le fait que le lecteur est bien plus qu'un spectateur des mots de l'auteur. Il y a un trio, une sorte de dialogue installé entre l'auteur ou narrateur-poète, le lecteur et l'absent. Ainsi, nous voguons à la lecture entre la deuxième personne du singulier "tu" et la première personne du pluriel "nous"



    " tu ne reviens pas

    mais nous te devinons

    quelque part

    dans notre mémoire"



    Damien Paisant semble vouloir offrir bien plus que des mots dans son recueil, au-delà, un cœur, des émotions, une blessure et l'âme d'un poète au talent découvert, éclos comme la fleur qui s'ouvre sur la couverture. Peu à peu, nous cheminons avec lui dans cette absence douloureuse où la réflexion, les doutes puis l'espoir se mettent en place. Il nous démontre que la mort d'un proche, peut-être même d'un père ou d'une mère, nous amène à notre propre mort dans un enrichissement particulier. On revit ensuite après la période du deuil mais, différent et grandi.

    L'importance des origines, de nos racines, se marque par l'absence prenante et dévastatrice qui pourtant doit mener à un nouvel être.



    "Lentement je me dépouille de toute nostalgie"



    "Je me rêve

    demain

    en saule de Babylone"



    "La chute réclame

    mon corps inerte

    pour le ranimer"



    Entre tristesse et rébellion, il faut du temps pour revenir. Damien Paisant l'évoque à sa manière et montre le relief d'un après dans toute sa quintessence. Il est difficile d'accepter la mort. On espère un retour qui n'est qu'une illusion et il faut se sortir de cette dernière.



    "Je suis pauvre

    et mendie ton retour"



    Mais cette illusion est une manière de se consoler, de se raccrocher à un but malgré son impossibilité. L'esprit se torture, il en faudrait si peu pour sombrer définitivement. Le temps pourtant fait son œuvre si on sait le laisser faire, le laisser agir.

    Damien Paisant signe ainsi ici de sa main de poète une sorte de guide face au deuil, peut-être d'ailleurs partage-t-il avec le lecteur une part de son expérience personnelle, ce qui touche par le côté universel de la mort.

    Un recueil d'une grande beauté, profond et touchant, réussi, pour une première œuvre de l'auteur.

Ils ont lu cet auteur

Thèmes en lien avec Damien Paisant

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !