"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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--- Un point final ---
C’est avec beaucoup d’attentes que je me suis replongée dans les Chroniques des prophéties oubliées. En effet, après un premier volet mitigé, j’avais plutôt bien apprécié le deuxième. J’espérais donc une nouvelle amélioration, une nouvelle évolution. Malheureusement, j’ai été déçue par ce troisième et dernier numéro.
Je tiens malgré tout à remercier les éditions Zinedi pour leur confiance. Je suis contente d’avoir pu terminer cette trilogie.
--- Le temps de (re)prendre ses marques ---
Au début de son livre, Bertrand Crapez annonce qu’il a omis de prévoir un récapitulatif de ses personnages. À quoi bon ? Si on suit la série depuis son commencement, on connaît chacun de ses protagonistes. Mais c’est là surestimer ma mémoire ! J’étais donc un peu perdue en retrouvant Kadfael et ses acolytes. Il m’a fallu du temps pour situer l’histoire, ses personnages et son intrigue, ce qui a rendu les débuts un tantinet difficiles.
--- Au coeur de la mythologie nordique ---
Thor, Loki, Odin : voici d’illustres légendes que j’avais hâte de rencontrer dans L’héritier d’Asgard. Mais voilà, je n’adhère pas aux choix de l’auteur. En effet, plutôt que de découvrir une réécriture des légendes nordiques, j’ai surtout vécu des aventures les plus improbables les unes que les autres et pas forcément des plus innovantes. Des semi-hommes et un dragon qui s’est donné pour mission d’anéantir une cité tout entière : j’ai comme l’impression que Bertrand Crapez s’est inspiré de Tolkien, pas vous ?
De plus, l’action prend largement le pas sur l’intrigue, qui m’a semblé un peu creuse. Mais, il faut l’avouer, on prend plaisir à suivre les aventures de nos héros. Les pages défilent à toute vitesse, on ne s’ennuie pas un seul instant.
--- La subtilité n’est toujours pas le fort de l’auteur ---
J’avais déjà souligné ce point dans mes chroniques précédentes. Néanmoins, je me vois contrainte de me répéter ; une fois encore, les répliques, les rebondissements manquent de finesse, selon moi.
Par exemple, nos héros rencontrent des personnages, disons, peu engageants au premier abord. Cinq minutes plus tard, après quelques explications de Kadfael, voici que les ennemis deviennent des amis et décident de l’aider dans sa quête. Complètement invraisemblable !
Quant aux différents personnages, ils demeurent encore et toujours stéréotypés. Toutefois, Bertrand Crapez use volontairement de clichés propres au genre, ce qui fait toujours son effet auprès des amateurs de classic fantasy. Me concernant, un tel procédé fonctionne de moins en moins…
--- Une pirouette pour la fin ---
Là encore, je n’approuve pas les choix de l’auteur. Car, si la majorité de l’histoire semble tirée par les cheveux, ce n’est rien en comparaison du dénouement. Je ne vous en dirai pas plus afin d’éviter tout spoil, cependant.
Bref, comme vous pouvez vous en douter, je ne compte pas lire la suite, enfin le préquel plutôt, annoncé par Bertrand Crapez.
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--- Avis aux auteurs jeunesse : croyez en l'intelligence de votre lectorat ! ---
Je le dis sans méchanceté, mais j'ai parfois l'impression que ceux qui écrivent pour un public plus jeune en oublient les mots « crédibilité » et « subtilité » au profit de « facilité » et « action ». Alors oui, même si j'aime ce genre – et que je l'assume (petit clin d'oeil à l'article du blog Les Mots d'Arva, que j'ai beaucoup aimé) -, j'ai été déçue à plusieurs reprises. En cause ? Des histoires sans profondeur où les évènements s'enchaînent à une vitesse impressionnante et des personnages stéréotypés sans aucune personnalité !
A côté de cela, j'ai vibré pour des coups de coeur tels qu'Harry Potter de J.K. Rowling, La Passe-miroir de Christelle Dabos ou encore La quête d'Ewilan de Pierre Bottero. Tout ça pour vous dire qu'il est possible de fournir des récits accessibles aux plus jeunes, mais néanmoins aboutis.
Et c'est justement l'erreur commise par Bertrand Crapez, selon moi. Dans L'héritier du roi Arthur, tout va très vite (ce qui n'est pas forcément un inconvénient, entendons-nous bien), au point que l'on a pas le temps de reprendre son souffle, ni de voir de véritables liens se tisser entre les différents protagonistes. D'ailleurs, à ce propos, j'ai trouvé la romance TOTALEMENT inutile. Et sans finesse, bien sûr.
--- Des clichés en pagaille ---
Mais, mais… Ce premier numéro reprend les légendes arthuriennes, alors je pense qu'il fallait s'y attendre. du coup, j'estime que le lecteur est prévenu – le titre est on ne peut plus explicite ! – et sait qu'il aura affaire à des chevaliers au coeur noble, à des fées au caractère bien trempé, etc.
En résumé, je pense qu'il s'agit d'un parti pris de l'auteur, ce que je ne lui reproche pas. Cependant, ce point rejoint le précédent : des personnages clichés, car issus de mythes connus de tous, mais loin d'être suffisamment approfondis. C'est le cas, par exemple, de Kadfael, ce héros en devenir aussi vaillant qu'intelligent. Alors qu'au début, Bertrand Crapez le dépeint comme un jeune homme peu attiré par le statut de chevalier, il devient ensuite ce stéréotype qui le rebutait tant, mais pourquoi ? Ç'aurait été tellement plus intéressant de lui offrir une personnalité bien à lui !
Quant aux nains, argh… J'en ai assez de les découvrir toujours aussi bourrus, mais attendrissants, toujours aussi courageux, mais têtes brûlées. Ce cliché-là, je l'ai beaucoup trop croisé et j'en ai vraiment assez !
--- de belles aventures, malgré tout ---
En dépit des points négatifs cités ci-dessus, je reconnais que les aventures de nos compagnons sont divertissantes et racontées avec un certain talent – j'apprécie la plume de Bertrand Crapez, extrêmement fluide. Alors certes, il n'y a pas de surprise concernant la fin, mais je n'ai pas non plus lutté pour tourner les pages, juste levé les yeux au ciel à de nombreuses reprises.
Si j'ai donc un souhait pour le deuxième tome, c'est bien celui-ci : moins de facilités et plus de subtilités (même si je n'y crois pas vraiment).
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--- Pour ma première participation à la masse critique Babelio ---
Vous vous en doutez, j'étais plus que ravie d'avoir été sélectionnée ! Mais comme dit dans l'article précédent, il s'agissait d'un tome 2… le voici donc enfin, L'héritier de l'Atlantide. J'avoue avoir un peu appréhendé cette lecture suite à des réserves concernant le premier volet. Et pourtant…
Je suis agréablement surprise. Certes, j'ai ici aussi relevé quelques fausses notes, mais j'ai nettement préféré ce tome, qui partait avec un avantage indéniable : la mythologie nordique que j'apprécie tout particulièrement.
Je remercie donc les éditions Zinedi, ainsi que Babelio pour m'avoir envoyé ce livre, ce fut une très belle expérience sur tous les plans.
--- Une intrigue qui a gagné en matière ---
Alors que dans L'héritier du roi Arthur, le scénario m'avait semblé un peu bancal, voire même simplet, les choses m'ont paru davantage travaillées, ici. C'est comme si l'auteur avait pris le temps de nuancer les aventures de ses héros, d'approfondir l'intrigue qui, d'ailleurs, m'a parfois donné du fil à retordre. Je suis seule fautive, néanmoins ; n'ayant pas eu beaucoup de temps pour moi ces derniers temps, j'ai lu le début du récit de façon morcelée. Et je me suis vite rendu compte que cela ne menait à rien !
Je me suis donc réservé un week-end complet afin de me plonger dans cette nouvelle épopée… et ne plus en sortir avant la fin !
--- de l'ancien et de la nouveauté du côté des personnages ---
J'ai davantage apprécié Kadfael dans ce deuxième numéro. Devenu un roi sage – son destin était tout tracé ! -, il se lance à nouveau dans une quête éperdue suite à l'appel de Merlin, son ancien mentor.
Ceci dit, il n'est plus vraiment au centre de l'histoire. A ses côtés, nous retrouvons une myriade de personnages, certains toujours stéréotypés, d'autres un peu moins. Leur nombre a failli me perdre, mais la plupart se trouve dans L'héritier du roi Arthur (heureusement !), et il existe un lexique, assez utile, au début du livre.
Et comme dans tout récit suffisamment étoffé, j'ai aimé suivre les points de vue de chacun, bon ou méchant. Mon petit coup de coeur, c'est Nidhogg, le dragon – et oui, je craque toujours pour le dragon, je n'y peux rien !
Enfin, j'ai trouvé que l'auteur ménageait moins notre joyeuse troupe dans ses péripéties, ce qui rend le livre beaucoup plus crédible à mes yeux !
--- Quelques défauts qui persistent ---
La subtilité n'est toujours pas le fort de cette série, mais l'histoire tient la route cette fois, si on excepte les quelques passages un tantinet trop héroïques, bien sûr. Mais voilà, ça reste de l'heroic fantasy jeunesse, alors…
A contrario, j'ai (encore) eu du mal avec les romances qui se sont déroulées dans ce deuxième volet. A croire que les personnages sont tous formés sur le même moule : ils n'ont jamais connu l'amour, mais ça ne les intéresse pas… jusqu'au jour où BAM, ça leur tombe dessus comme par magie, et c'est incroyable ! Bref, too much. Heureusement, cela reste très secondaire.
--- Lire ou ne pas lire la suite, telle est la question ! ---
Je n'y avais pas vraiment réfléchi à la fin du premier tome, puisque je m'étais déjà engagée à lire le deuxième. Cependant, au vu de l'amélioration rencontrée dans L'héritier de l'Atlantide, je suis curieuse de découvrir ce que nous réserve le troisième, d'autant plus qu'on sent une réelle continuité entre le 2 et le 3, contrairement au 1 qui reste très indépendant. J'imagine que Bertrand Crapez ne comptait pas en faire une trilogie à la base. Dans tous les cas, sa plume très fluide est faite pour raconter des histoires.
Affaire à suivre, donc.
Digne héritier d’Arthur, Kadfael règne depuis vingt ans sur Logres quand des forces oubliées ressurgissent du passé, menaçant la paix. L’elfe Dorne s’est réveillé d’un long sommeil et semble décidé à mettre le monde à feu et à sang !
Kadfael comprend que leur salut passera par l’Atlantide et va se mettre en quête de cette légendaire cité disparue, aidé de son ami Dargo, de sa fille Aelyne et de Marwan, le jeune prince des royaumes du Sud.
Au milieu de combats épiques, ils affronteront des ennemis redoutables. Goules, krakens, pirates, momies, et autres spectres malveillants ne vont pas leur faciliter la tâche. Mais si en plus d’anciens dieux des sables et des glaces se dressent sur leur chemin, les royaumes des Terres de l’Ouest risquent de disparaître à tout jamais… Sauront-ils déjouer les plans diaboliques de leurs adversaires ?
Voilà la suite des aventures de Kadfael,dont le 1er tome ne m'avait pas vraiment emballé car le thème et le style ne me correspondent pas vraiment. Ben, comment dire.... la suite me procure les mêmes sentiments... Il y a trop de fantasy pour moi même si la plume de l'auteur est agréable à lire. Mais ce genre de littérature n'est pas mon style, mais j'en connais certains-es qui vont l'adorer. Le 3è et dernier tome de cette trilogie sort en octobre prochain...
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