"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Avocate au barreau de Paris, Mia Cruz a l'impression désagréable d'être suivie par un inconnu jusqu'aux abords du palais de Justice où elle va plaider. Elle doit bientôt défendre Irène Joubert, une femme qui a porté plainte pour viol avec menace d'une arme blanche. L'ennui c'est qu'au moment des faits, elle ne portait pas de culotte et donc qu'elle risque de ne pas être tellement crédible pour le jury.
« Perversions » est un roman à la limite du thriller et du roman noir. Sur le thème du viol et du harcèlement des femmes, l'intrigue démarre lentement, s'attarde sur diverses affaires qui ne trouvent pas toujours un dénouement acceptable. Par de petits détails de plus en plus inquiétants, l'héroïne se retrouve placée à son tour dans le rôle de la victime. C'est insidieux et assez long à monter en puissance mais la fin des plus surprenantes rachète l'ensemble. L'écriture est de bonne qualité malgré quelques coquilles et un certain manque d'imagination dans l'attribution des noms de personnages (Houellebecq, Bulgari, Jospin, Renoir...), à moins que ce soit des clins d'oeil.
Perversions est un putain de livre ! Amateurs de sensations perverses, ne cherchez pas plus longtemps, voici le polar de l'année. Si l'on jouait, comme en musique, au blind test et que l'on faisait lire ce roman en cachant le nom de l'auteur, le public serait, à coup sûr, persuadé de découvrir la dernière révélation venue des États-Unis ou le nouveau surdoué du polar américain. Loin de là, l'auteur a grandi en Bretagne, il s'appelle Bernard COAT.
Un gros coup de cœur pour moi !
Ma chronique par ici: http://elodiebooks.blogspot.fr/2015/12/chronique-n28-perversions-de-bernard.html
Lorsque des camps de la mort nazie les quelques rescapés purent regarder le soleil en face, le monde entier cria : « plus jamais ça ! »
Pourtant, la folie meurtrière qui anime le cœur des hommes reprit le dessus sur la civilisation et l’horreur s’exprima avec tout ce qu’elle a d’indicible dans le continent sud américain.
Une fois encore la mécanique implacable de déshumanisation des intellectuels fut érigée en mode de pensée politique et la mort se devait d’être au rendez vous de ceux qui pensaient différemment.
Pas une mort rapide, expéditive ; non, un raffinement de cruauté où la torture mentale et physique devait venir à bout de toutes les convictions.
C’est cette lente descente aux enfers de la pensée unique que Bernard Coat nous conte avec ce talent de scénariste qui est le sien : des petites phrases courtes, incisives, sèches comme des coup de fouet ; des verbes qui jonglent entre le présent et le passé comme si le temps n’était plus une variable à prendre en compte ; des dialogues diaboliques entre la logique irrationnelle du bourreau et la foi en l’humanité de la victime.
On ne sort pas indemne d’un texte tel que celui là. Du reste, on a du mal à se mettre dans la peau du personnage avec lequel pourtant on partage les mêmes valeurs. Mais face à l’écrasante destinée qu’édicte un pouvoir omnipotent, on se pose immanquablement cette question : « et moi, qu’aurais je fait ? »
Il y a du Robert Merle et du Costa Gavras dans cette histoire. Et il y a surtout du Bernard Coat du meilleur crû.
Et vous, qu’auriez vous fait ?...
Alex Nicol
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