"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Apocalypsis, chef d’une des cliques de la Salvatrucha, l’un des gangs les plus puissants du monde. Il n’a pas d’avenir, la Santa Muerte le guette à chacun de ses pas. Sa vie est dans l’obscurité et la noirceur. Enfin, jusqu’à ce qu’il croise les yeux d’Eleonor. Elle a vécu sa propre version de l’enfer, et aujourd’hui, elle veut disparaître, loin de ses cauchemars. Le Salvador n’est qu’une escale dans ses projets, elle compte partir, plus loin, pour essayer de se construire une vie, pour ressentir. Mais quand elle croise les yeux verts d’Apocalypsis, ses certitudes sont ébranlées. Leurs vies sont à l’opposé l’un de l’autre. Il vit dans la violence et la mort, elle les fuit comme la peste. Elle veut vivre, lui n’a plus d’espoir dans cette vie. Rien n’aurait dû les rapprocher. Mais si la vie avait ses propres plans ?
Pfiou. Je ne sais pas quoi dire, par où commencer. Dès le départ, dès les premières lignes, Céline Jeanne arrive à nous transmettre une intensité émotionnelle phénoménale. Chaque mot, chaque phrase percutante nous frappe de plein fouet. Des vagues et des vagues d’émotions qui nous submergent les unes après les autres, sans s’arrêter. Et on est là, en apnée, à retenir notre souffle, et surtout, à espérer que notre cœur va tenir le choc ! Mon Dieu, ce livre ! Le 1 avait été un coup de cœur intersidéral. Les personnages s’étaient fait une place confortable dans mon cœur sans me prévenir, et ils y sont toujours. Si celui-ci ne le détrône pas (je suis du genre fidèle à mes booksboysfriends !) il monte à ses côtés sur le podium, ça, c’est sûr ! J’ai pleuré, énormément (l’auteure est une sadique, je me vengerai !) j’ai eu le cœur serré, mais j’ai aussi ressenti d’autres choses. L’espoir, la douleur, la douceur, l’amour fraternel, la peur, le danger, et l’amour avec un grand A, celui qui frappe sans prévenir et nous laisse KO. Céline Jeanne nous malmène pour mieux nous récompenser à la fin !
Eleonor, c’est une survivante. À mes yeux, c’est une battante, bien plus forte qu’elle ne le pense, bien plus qu’on l’imagine en la voyant. Elle s’est transformée, elle a effacé l’image parfaite qu’elle renvoyait, pour disparaître. Elle m’a tellement émue, tellement touchée ! Elle a un courage incroyable que j’admire ! Et puis, quand elle se retrouve malgré elle à devoir s’approcher des membres de la Salvatrucha et, pire, de leur chef, elle ne fuit pas. Malgré la peur qui lui déchire les entrailles. J’ai adoré la voir avancer, se reconstruire sans qu’elle ne le voie elle-même. Voir son courage faire surface, sa force de caractère, son répondant, sa lumière, aussi. Elle a une volonté bien plus forte qu’elle le croit !
Et puis, il y a lui. Le Chef, l’apocalypse. Apocalypsis. Dans sa clique, c’est lui qui commande. S’il est monté si haut dans le gang, c’était avant tout pour protéger son frère, pour qu’il ait un avenir. Il a tout sacrifié pour ça. Sa vie, son propre avenir. Il ne croit pas aux lendemains. La Santa Muerte suit ses pas, car son existence est dans l’obscurité, dans les ombres les plus noires. Mais malgré ce qu’il pense de lui-même, son cœur n’est pas noirci, pas totalement. Il a des limites, des règles, du courage, aussi. Il en faut pour sacrifier sa vie pour que d’autres puissent vivre mieux. Il essaye tant bien que mal d’améliorer un peu les choses, avec les limites qui lui sont imposées. Il m’a tellement touché ! Son amour pour son frère, tout d’abord. À chaque fois qu’il parle de lui, qu’il pense à lui, il me donne envie de pleurer tellement leur attachement est profond ! Et puis, sa rencontre avec Eleonor. Sans le savoir, elle va lui apporter plus qu’il ne le croyait possible. Et c’est beau, puissant, fracassant de voir la force des émotions qui le malmènent, qui nous malmène !
Les personnages secondaires, on retrouve bien sûr les membres de la clique que l’on connaît du tome 1, Spider, que j’adore. Dionisos, Requiem, Roca. Adelina aussi, je l’aime trop, elle et sa lame de rasoir !
En conclusion, ce livre est une claque en pleine face, un maelström de sentiments puissants. Céline Jeanne nous fait voir un univers où la lumière n’est qu’une étincelle presque éteinte dans la noirceur de la nuit. Mais qui peut prendre de l’ampleur quand l’amour s’en mêle. Apocalypsis et Eleonor m’ont tellement touché, ils m’ont émue, infiniment. Cette histoire mérite qu’on s’y attarde, qu’on la savoure. Elle vous retournera le cœur, et prendra sa place attitrée dans celui-ci sans vous demander votre avis. Une pépite qui regorge d’émotions infinies !
Bordel. Mon dieu. Je ne sais même pas par où je dois commencer. Je viens de refermer le livre, et je suis perdue, désarmée, démunie. J’ai la gorge nouée face à la puissance de ce que nous transmet Céline Jeanne. Je connaissais cette auteure de nom, et parce que j’ai un autre de ses livres dans ma PAL, mais celui-ci a attiré mon attention. J’ai trouvé original d’aborder les gangs puissants de pays peu vu dans les récits. Elle nous explique parfaitement comment fonctionnent les Maras. J’ai appris énormément de choses, j’ai été captivé par toutes ses découvertes, mais surtout, ce qui m’a rendu totalement accro, c’est la plume incroyable de l’auteure. Je ne m’attendais pas à cette intensité, à la puissance dans chacun des mots de Céline Jeanne. Si beaux, si justes, si percutants et plein d’émotions que je ne m’en suis toujours pas remise. Si je ne connaissais pas la plume de l’auteure avant de lire ce livre, c’est sûr que maintenant, je ne l’oublierais pas !
Amaya, cette fille m’a tellement touché. Si sa vie n’a jamais été facile, c’est bien pire quand elle rentre au Salvador, ou tous les membres de la Salvatrucha rêvent de la détruire. Cette fille est tellement plus forte qu’elle l’imagine ! Mon dieu, je l’admire ! Il faut tellement de courage pour ne pas s’écrouler quand le monde nous abandonne. Quand notre vie se décide sans nous laisser de choix. Elle va apprendre à vivre dans un monde qu’elle ne connaît pas, et où les règles sont dictées à l’avance. Où elle n’a pas voix au chapitre. Mais sa force, son courage, sa personnalité si généreuse et belle va la faire se lier d’amitié avec Octavia et Javi, deux personnages que j’ai adorés ! Eux vont lui apprendre les codes et les choses à ne pas faire, les lignes invisibles à ne pas franchir. Et puis elle rencontre Adrián. Entre eux, c’est intense, c’est le moins que l’on puisse dire ! Et Amaya va devoir décider si elle lutte contre ses sentiments qui pourraient causer sa perte, ou si elle s’abandonne et plonge dans ce monde qui peut se retourner contre elle à tout moment.
Et puis, nous avons donc Adrián. Mamamia, pfiouu, préparez de quoi vous rafraîchir, moi je vous le dis, parce que c’est chauuuuuddd. Enfin, lui, il l’est ! Bouillant, même ! Ce type m’a fait fondre en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire ! J’ai été fascinée par lui, cet homme qui est devenu la Première Main de la clique locale, dirigée par son frère. Leur lien m’a touché, ce n’est pas tendre, c’est puissant, comme l’ont été leurs vies entières. Parfois, on n’a pas le choix, la vie décide de nous donner des cartes qu’on ne peut échanger, et on doit faire avec, avancer un pas après l’autre, survivre. C’est ce que faisait Adrián jusqu’à ce qu’il croise Amaya. S’il reconnaît tout de suite la jeune femme, la fille du traître, il n’était pas préparé à ce qu’elle va lui faire ressentir, au profond besoin de la protéger qui va naître en lui. Mon dieu, cet homme, ce que je l’aime ! Il a beau être jeune, la vie qu’il a vécu l’a endurci, et il est clairement un homme. Il est intelligent et essaye, comme il peut, de se sortir de cette vie de merde. Et quand il décide qu’Amaya est celle qu’il lui faut, quand ses sentiments ressortent, bon Dieu, bah moi je fonds, je meurs, je décède, Ouep, car il est tellement… tout ! Tellement touchant, tellement prêt à tout pour la protéger de son monde, pour qu’elle soit à lui, qu’elle ait besoin de lui comme il a besoin d’elle. C’est tellement beau que les mots sont insuffisants !
J’ai déjà parlé de certains personnages secondaires, mais j’ajouterai que j’ai adoré Adelina, la grand-mère d’Amaya, cette femme qui arrive à faire baisser les yeux à tous ses gros durs ! Cette femme, je l’admire ! Et puis, il y a Apocalipsis (oui, un surnom original !) le frère de Adrián, j’ai beaucoup aimé ce personnage qui essaye comme il peut de donner une chance à son frère, à tout prix. Et je suis super contente de voir qu’il devrait y avoir un tome sur lui !
En conclusion, ce livre m’a retourné le cœur, m’a fait passer par toute la palette d’émotions possible, m’a mis les larmes aux yeux sans que je comprenne pourquoi, et encore maintenant, des heures plus tard, je sens l’émotion m’étreindre en en parlant. Parce que ce livre, ces personnages m’ont touché en plein cœur. Ils ont touché mon âme. Amaya et Adrián sont deux personnes que la vie n’a pas épargnées, qui s’efforcent de tenir debout quand le jeu a été joué d’avance, quand ils n’ont aucun pouvoir sur leurs existences. Ils m’ont conquis par leur détermination, par la force de leurs volontés, par leurs sentiments si forts qu’ils illuminent tout autour d’eux. Si vous ne connaissez pas ce livre, je ne peux que vous dire de foncer, de découvrir cette pépite qui est plus qu’un coup de cœur et que je ne suis pas prête d’oublier. Merci, merci Céline Jeanne, pour cette histoire qui a su me bouleverser !
Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire en elle-même, je trouve que le résumé est déjà bien détaillé et en dit même un peu trop. C'est l'unique défaut que j'ai trouvé à ce livre. J'aime quand les résumés sont concis et laissent une part de mystère, ça n'est pas le cas ici. Ce sera mon seul point noir, ce qui n'est pas non plus très grave, je ne sais pas vous, mais moi j'oublie vite le contenu de la quatrième de couverture quand je commence ma lecture.
J'ai donc fait la connaissance de Cristina, plus généralement appelée par son diminutif, Cris et d'Ethan. Cris est Cubaine, elle vit à la Havane, c'est une grande sportive, elle travaille dans un bar où elle est serveuse. Elle vient des quartiers pauvres de la ville, elle vit avec ses parents et son frère, qu'elle aide beaucoup. Celui-ci est un ancien toxicomane que Cris essaie de protéger pour qu'il ne retombe pas dans ses travers. Il lui demande un jour d'aller chercher à l'aéroport le fils de sa maitresse, une touriste américaine. Cris n'est pas très enchantée de faire ce baby-sitting mais elle ne sait rien refuser à son frère. Quelle n'est pas pas sa surprise quand elle voit le fils qui est loin d'être un enfant, puisque c'est un bel homme d'une vingtaine d'années, baraqué et charmant. Cris ne savait pas que la maitresse de son frère avait vingt ans de plus que lui.
Ethan ,le beau gosse, vient passer les vacances avec sa mère, il sort d'une cure de désintoxication suite à un accident à son genou qui le contraint d'arrêter le football américain qui était sa profession. Il est plein de désillusions quand il arrive à Cuba, pour lui, sa vie est fichue. Il va apprendre à voir la vie autrement au travers de Cris et de ce qu'elle vit. Il va très vite s'attacher à elle, c'est une très belle femme mais il se rend vite compte que quelque chose la torture et cela n'aide pas ses relations avec elle. Cris ne veut aucunement s'attacher à lui, ils sont de deux milieux totalement différents, et ce qu'elle a vécu dans le passé l'a tellement traumatisée qu'il est impossible pour elle d'avoir des relations avec un homme. Elle veut seulement rester amie avec Ethan. Pourtant, quand il est près d'elle, elle se sent plus forte et protégée, et inversement, lorsqu'Ethan est près d'elle, il ne ressent plus de douleurs, elle le calme. Chacun fait du bien à l'autre, mais leurs modes de vie et leurs statuts sociaux sont une barrière pour être plus que des amis...
Je me suis très vite attachée à Cris et à Ethan. Cris est une fille avec du caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds, elle suit des cours de boxe afin de se protéger et aussi lui permettre d'évacuer la colère résiduelle qu'elle porte en elle. Derrière la carapace qu'elle se forge, on la devine très sensible, mais elle ne veut surtout pas que ça se voit. Ce qu'elle a vécu dans le passé lui a laissé de grosses séquelles psychologiques, elle ne veut pas laisser entrer quique ce soit dans sa sphère privée, mais elle aura beaucoup de mal à le faire avec Ethan. Lui, c'est un garçon qui, sous ses allures de bad boy, saura comprendre la fragilité de Cris, il ne lui cache pas ses sentiments, mais il le fera toujours avec respect envers elle. On devine très vite qu'ils vont tomber amoureux l'un de l'autre, mais on voit aussi que c'est loin d'être facile, le fossé entre eux est énorme.
Le troisième personnage très important de cette histoire et qui se place entre nos deux héros, c'est Cuba et La Havane. La vie est difficile à vivre là-bas, la pauvreté se trouve à tous les coins de rue, les gens n'ont pas accès à tout ce qui semble automatique, pas de téléphone portable pour tout le monde, pas d'internet non plus. Pas de belles plages comme les touristes peuvent avoir, leur vie courante est totalement différente. Ils vivent aussi avec les vieilles croyances et traditions. C'est cet écart qu'essaiera toujours de faire comprendre Cris à Ethan. Lui, étant très attaché à elle, ne voit pas d'inconvénient et est prêt à faire plein de sacrifices, mais elle, elle ne l'entend pas comme ça, elle sait qu'il doit repartir après ses vacances, qu'il va reprendre sa vie à Miami et qu'il oubliera. Peut-être se trompe-t-elle, mais ça, on ne le saura pas dans ce premier tome...
J'ai beaucoup aimé comment Céline Jeanne dépeint ses personnages, les lieux dans lesquels ils vivent, leurs coutumes, leurs façons de vivre. Elle parle avec beaucoup de justesse des problèmes de drogue que peuvent connaître les jeunes, les situations délicates et souvent inextricables dans lesquelles ils peuvent se trouver à cause de cela. Ce roman n'est pas simplement une romance entre deux personnages, c'est aussi toute une histoire sociétale qui se trame autour d'eux. C'est un véritable choc des cultures. Plein de beaux messages sont véhiculés comme l'acceptation de soi, le pardon, l'amitié, le courage, plein de thèmes qui poussent le lecteur à la réflexion et à une prise de conscience sur les différences.
Et tout cela est aussi très bien raconté par Céline Jeanne, je la découvre et j'ai beaucoup aimé son style. L'attachement aux personnages se fait également par le choix narratif et la construction du roman. En effet, l'auteure a choisi d'utiliser la première personne du singulier pour faire parler ses personnages. J'aime beaucoup ce procédé car ce « je » me permet de rentrer dans la tête des héros et de savoir ce qu'ils pensent. En plus elle donne la parole alternativement à Cris ou à Ethan, se mettant ainsi à la fois à la place d'une femme ou d'un homme, ce qui pour moi est toujours une prouesse d'écriture, car il faut arriver à nuancer les sentiments pour bien les faire correspondre à chacun. Ainsi, à l'intérieur d'un même chapitre, le lecteur suit à la fois Cris et Ethan. Cela permet d'avoir l'avis de chacun sur une même situation. Parfois, cela peut sembler un peu répétitif car on revient sur une situation déjà vue, mais cela permet de savoir ce que chaque personnage pense et d'avoir son propre ressenti. J'aime beaucoup cette construction qui donne beaucoup de rythme à la lecture. En plus, on a tellement envie de savoir la suite des événements qu'on se dépêche de lire. Cela donne encore plus d'addiction à la lecture, déjà rendue prenante par ce qu'il se passe entre les deux héros.
L'orthographe est bonne, je n'ai pas relevé de fautes, le vocabulaire l'est tout autant, mêlant des expressions ou des mots cubains, donnant ainsi encore plus de réalisme aux dialogues.
J'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de Cris et Ethan, et donc également avec l'auteure, Céline Jeanne. Le final appelle automatiquement une suite. On les quitte dans un moment tel que je n'ai eu qu'une envie, me jeter sur le second tome. En cherchant sur le net, j'ai vu qu'il était sorti depuis peu, je pense que je vais vite me le procurer pour retrouver le couple et savoir comment la situation va évoluer entre eux.
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