En ayant recours à des distorsions d'échelles spatiales ou temporelles, Bertrand Lamarche (né en 1966 à Paris, où il vit et travaille) construit un ensemble d'hypothèses sculpturales à la fois extatiques et conceptuelles. Son travail s'appuie sur l'amplification et sur le potentiel spéculatif de ...
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En ayant recours à des distorsions d'échelles spatiales ou temporelles, Bertrand Lamarche (né en 1966 à Paris, où il vit et travaille) construit un ensemble d'hypothèses sculpturales à la fois extatiques et conceptuelles. Son travail s'appuie sur l'amplification et sur le potentiel spéculatif de figures qu'il convoque régulièrement dans ses travaux depuis près de 20 ans : la ville de Nancy, Kate Bush, la météorologie, les ombellifères géantes, les gyrophares, les tunnels, ou les platines-vinyles. Une grande part de son travail se caractérise par un désir de subjectivation et d'appropriation, parfois quasi démiurgique, de ces différentes portions ou figures du réel (The Rotor, The Model). Par un travail de modélisation, l'artiste réinvestit ces figures, et développe un ensemble de propositions, parfois vertigineuses dans le sens où elles procèdent de boucles (Looping, Interview with Kate Bush), qu'elles mettent en scènes des abîmes (Lobby, A Hole in the screen, La réplique, Tore), et procède d'une perte de repères spatio-temporels (Double Time House, Cosmodisco) et de distorsions d'échelles (Le Terrain Ombelliférique, Vortex).
Les uvres se caractérisent par une approche de l'atelier résolument empirique, n'utilisant pas nécessairement la mécanique ou la vidéo, et d'où le travail émerge dans son propre processus de réalisation par des phases d'expérimentation successives. il déploie un corpus complexe et diversifié dans ses formes incluant autant des installations (Le Paratonnerre, Map), que des photographies (Vue du Viaduc John Kennedy, Théorie de la jeune fille), vidéos numériques (Le Terrain Ombelliférique), des performances (Vortex), des sculptures (Le Haut du lièvre, La Maison Cosmique) ou des uvres sonores (Try Me). Ses uvres peuvent apparaître comme les occurrences ou jalons d'une fiction/scénario plus globale affirmant une perméabilité des uvres entre elles et une forme de généalogie organique. Le travail sur le site de Nancy est à ce titre significatif par ses procédés cinématographiques rudimentaires et par l'ensemble des scenarii successifs qu'il met en place comme dans The Fog factory, Autobrouillard, Cyclocity ou Methendal.
Nominé au prix Marcel Duchamp en 2012, son travail a été montré dans de nombreuses institutions dont le Palais de Tokyo (Paris), le Centre Pompidou (Paris), la Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent (FR), Thread Waxing Space (NY), the Anthology Film Archives (NY), la Biennale de Montreal (CA), le CCC de Tours, le FRAC Centre. En 2014, son travail a été présenté par la galerie Jérôme Poggi pour l'India Art Fair, New Delhi. Des auteurs comme Elisabeth Lebovici, Peggy Gale, François Piron, Ann Lou Vicente, Gill Gasparina, Michel Metayer, Antona Birnbaum, Anne Bonin ou Pascal Pique ont également écrit sur son travail.
Ses uvres sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées parmi lesquelles : Fonds national d'art contemporain, Centre Pompidou, MAC/VAL, Frac Centre, Le Plateau / Frac Île-de-France, Les Abattoirs de Toulouse, agnès b., etc.