Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Sophie et Quentin sont en vacances sur une île grecque, à deux , rien qu'à deux bien décidés à oublier le boulot et les enfants. Juste envie d'être deux mais voilà qu'ils rencontrent Oliver, une vague connaissance parisienne qui les invite pour un dîner à bord d'un yacht de luxe.
Grand bien leur a pris, ils vont être témoins bien malgré aux d'une rencontre avec les barons de la pègre qui tournera vite au règlement de compte.
Quel rythme d'enfer, on tourne rapidement les pages comme emporté dans un roman d'aventures, avec des trésors hors du commun sur ce yacht, un étrange sphinx, papillon porteur d'une malédiction ? Il y a de l'action c'est le moins que l'on puisse dire, des requins, du suspens.
J'attends la suite avec impatience, et la bonne nouvelle est que ce ne sera pas trop long, c'est prévu pour mai. J'ai beaucoup aimé l'univers, le dessin de Bastien Vives, le personnage un peu excentrique et naïf d'Oliver.
Ma note : 9/10
https://nathavh49.blogspot.com/2025/03/lune-de-miel-le-baiser-du-sphynx.html
Un couple un peu particulier (lui à une mémoire visuelle exceptionnelle, particulièrement des malfrats ..., et elle parle une dizaine de langues !) a laissé les enfants pour se concocter quelques jours de vacances … jusqu’à ce qu’une ancienne relation apparaisse et propose de venir à une fête qu’il organise sur un bateau …
Le bateau est un luxueux yacht avec des œuvres d’arts diverses (dont une série de BD en édition originale !), mais aussi un bâton qui contient en papillon (un sphinx) qui va être libéré et dont le contact a des effets certains … qu’on laissera découvrir au lecteur d’autant que la « party » va prendre une tournure déjantée avec des invités un peu particuliers.
Vivès a concocté une histoire type « aventure à tous les étages » et sans réelles limites. Il met sa maitrise graphique au service de ce thriller / polar / … qui est au final assez divertissant.
Petite remarque : les adaptations de Corto Maltesse par Qunehen et Vivès n’ont paru (très) éloignées de l’univers de Corto et de Pratt, générant une « gène ». Autant créer de nouveaux personnages et de nouveaux univers … ce que Vivès nous présente avec sa nouvelle série.
Corto Maltese est un des grands personnages du XXème siècle et représente l'art de la bande dessinée définie par son créateur, Hugo Pratt. L'auteur italien voyait cela comme de la littérature dessinée, un moyen de raconter en mots et en images, en paroles et en silence le monde. Corto Maltese, aventurier et pirate, solitaire sentimental, est habité par un état d'esprit du XIXème siècle. Il est courageux, spirituel, loin des considérations matérialistes et porte en lui un spleen, une mélancolie qui l'anime à traverser le monde. Ce monde qu'il parcourt est marqué par la guerre, le conflit, le désir. Corto cherche lui une forme d'apaisement tout en voulant vibrer. Dans cette nouvelle aventure, un duo, MArtin Quenehen et Bastien Vivès, s'emparent du héros. Le poids sentimental porté par Corto surgit avec force. C'est l'axe principal de cette histoire. Corto est embarqué dans des aventures mais surtout dans les bras de Semira. Dans un noir et blanc léger dont les nuances siéent très bien à la mélancolie du personnage, les auteurs regardent cet homme être profondément troublé, touché, attendri par cette femme, cette combattante, cette reine, cet espoir. Le mot amoureux ne peut pas vraiment exister car il plomberait Corto. Les mots du réel ne peuvent le contenir. Cette force du personnage est là, bien présente et le héros se confronte aux réalités violentes des armées, de tous ces hommes qui veulent dominer, soumettre. Dans un récit bousculé, la tragédie est présente. Le duo d'auteurs parvient à s'approcher de cet être, pas tout à fait adulte, pas du tout adolescent. Corto Maltese est autre chose, il veut voir plus loin, survit au temps présent comme il a survécu à son créateur. Dans une fin ésotérique très émouvante, les auteurs rendent hommage à la particularité de Corto, il est éternel et en quête perpétuel d’un endroit où il pourrait fermer les yeux en toute quiétude.
2002, Corto Maltese est à Venise avec Semira. Une guerre se prépare en Irak et les trafiquants se sont donnés rendez-vous dans la ville. Corto, avec Semira et ses amis bosniaques vont jouer les pirates et s'emparer d'une très grosse somme d'argent.
Mais tout ne se passera pas comme prévu et Corto va devoir improviser, fuit et partir à la recherche d'hommes qui l'on trahi.
C'est la troisième aventure de Corto Maltese scénarisée par Martin Guenehen et dessinée par Bastien Vivès, la première que je lis. N'étant ni fan absolu ni même féru de Corto Maltese, je ne crierai pas au scandale quant à sa transposition quasiment un siècle après l'époque dans laquelle le faisait évoluer son créateur Hugo Pratt. C'est pour moi un album qui permet de mettre en scène un Corto contemporain, un homme encore jeune qui vit dans son époque, une manière assez habile de continuer à faire vivre un héros emblématique de la BD. Un hommage à son créateur et une adaptation plaisante. Le format, celui d'un roman graphique, est bien choisi, et sur un scénario tortueux et sinueux à souhait -comme l'étaient ceux d'Hugo Pratt dans lesquels, parfois, je me perdais-, Bastien Vivès dessine un Corto jeune, parfois juste esquissé notamment dans les jeux d'ombres des scènes de nuit. Des pages de cases muettes, peu de dialogue, Corto est avare de mots, sauf d'adages parfois à doubles sens. Dans cette aventure Corto est amoureux de Semira et l'amour, le trafic, l'argent et la piraterie ne font pas bon ménage.
J'ai pris plaisir à suivre cette aventure, certes assez éloignée de celles de Hugo Pratt ou de Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero qui ont pris sa suite dans une logique davantage calquée sur l'original. C'est aussi une manière d'élargir le public susceptible de connaître Corto Maltese, plus moderne. Et ce n'est pas une mauvaise idée, ceux qui découvriront Corto Maltese avec les albums de Guenehen et Vivès auront peut-être envie de puiser aux sources.
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Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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