"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Si vous êtes fan de thriller mais que vous cherchez un peu d’originalité dans vos lectures, je vous ai tout trouvé le livre idéal avec « Nuit polaire ».
Pourquoi? Tout simplement car c’était la première fois que je lisais un roman se déroulant en Antarctique! Frileux, s’abstenir…!
On suit Apollon Maubrey dans son voyage vers l’Antarctique pour enquêter sur la disparition du chef d’une base polaire en Antarctique. Bien entendu, mener une enquête sur ce sixième continent n’est pas une partie de plaisir au vu des températures extrêmes, de la vie en confinement avec des inconnus la moitié de l’année, le manque de lumière naturelle avec un hiver prolongé. Bref, vous l’aurez compris, c’est loin d’être une sinécure.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture pour maintes raisons. La première vous l’aurez aisément compris : le lieu où l’auteur a décidé de planter ses décors. Cette originalité a le mérite d’être soulignée. Comme je l’ai dit ci-dessus, c’est la première fois que je m’y suis évadée au travers d’une de mes lectures.
Ensuite, le travail de recherche conséquent dont l’auteur a dû faire preuve pour justement choisir l’Antarctique comme scénographie est très important ! Effectivement, il est ici difficile de se dire qu’un auteur peut s’y rendre facilement pour effectuer des repérages pour son bouquin ! Pourtant, à aucun moment, je me suis dit que l’auteur était complètement à côté de ce qu’il racontait.
De plus, il y a le côté scientifique qui est très complet et qui, lui aussi, est parfaitement maîtrisé par Balthazar Kaplan.
Vient aussi l’ambiance à la fois très pesante et prenante. On peut se douter que la vie en Antarctique doit être un tantinet plus agréable en été, avec le soleil puissant sur les étendues désertes envahies de neige qu’au moment de l’hiver, où la seule lumière disponible n’est qu’artificielle au sein de la base polaire.
Le personnage d’Apollon m’a beaucoup plu. Je ne sais pas pourquoi mais je l’ai directement assimilé à l’auteur français de littérature noire que j’adore : Niko Tackian. Pourquoi? Je n’en sais trop rien mais cela doit peut-être venir de son côté à la fois brute mais en même temps, d’une grande douceur dans sa façon de s’exprimer. Niko, si vous me lisez, sans rancune, hein!? Ce n’est absolument pas méchant ou péjoratif cette comparaison !
Enfin pour finir, c’est un livre à fortes connotations actuelles car oui, il ne faut pas se voiler la face, le réchauffement climatique et la pollution font chaque jour de nombreux dégâts et encore plus, dans des endroits reculés de la sorte qui, pour nous, sont bien loin de nos petites préoccupations égoïstes.
A côté de tout cela, vous avez une enquête, policière en quelque sorte et elle est terriblement palpitante. Même si en soi, le nombre de personnages est assez restreint puisqu’on se doute bien que la population sur une base polaire est très limitée, le lecteur se met à douter de tout le monde. En plus, elle est très bien fignolée, autrement dit elle n’est pas résolue en deux cuillères à pot, trop facilement…
Finement réfléchi, c’est un livre qui ne devrait pas vous laisser de marbre que ce soit par l’enquête proprement dite, par l’atmosphère mais aussi et je trouve cela génial, de vous faire réfléchir sur ces gros problèmes sociétaux climatiques. Ceux-ci sont hélas mis trop de côté depuis le début de la pandémie alors que l’horloge, elle, continue de tourner.
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