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J'adore les ouvrages de la collection Exprim', alors j'avais hâte de lire Les éblouis qui s'annonçait… ébouriffant !
L'histoire commence avec Luce qui intègre un nouveau pensionnat. L'occasion de repartir à zéro, de se créer de nouveaux amis, d'évoluer dans un lieu clos sans parents pour tempérer cette envie de liberté et de découverte de soi ! Luce est prête à vivre une année exceptionnelle, à ne pas faire dans la demi-mesure… et en effet, elle sera servie car avec ses camarades, des aventures aussi décapantes qu'angoissantes les attendent !
Luce n'est pas notre unique protagoniste puisqu'on a accès aux pensées et émotions d'autres personnages, en particulier celles de ses nouveaux amis. Toutefois, Luce tient une place spéciale puisque c'est autour d'elle que le groupe s'est réuni, attiré par sa lumière tels des papillons de nuit. C'est intéressant de découvrir à quel point l'arrivée d'une nouvelle personne peut bouleverser des habitudes, changer des individus. Si j'ai apprécié cette polyvalence de voix qui permet de mieux comprendre chaque personnage, j'aurais aimé que leur personnalité soit plus approfondie en étant pas seulement appréhendée en fonction de l'expérience fantastique vécue. Peut-être en explorant leur passé respectif ? Après, ils vivent une transformation de dingue, ce n'est pas illogique que leur attention soit focalisée dessus.
Mis à part Luce (pourquoi n'est-elle pas concernée ? Mystère…), ils sont sept à développer des pouvoirs (comment ? Pourquoi ? A vous de le découvrir…) dont certains plutôt originaux (faire décrépir la végétation, disjoncter la technologie ou apporter l'air polaire). Pour autant, ils ne deviennent pas des super héros, loin de là, et ne vivent pas la meilleure des expériences… Ils souhaitent finalement redevenir des êtres humains sans faculté extraordinaire ! C'est un parti pris intéressant et plutôt innovant car on rencontre en général peu de personnages voulant claquer la porte au nez de leur nouvelle aptitude ! Ici, on nous montre les dangers que des pouvoirs incontrôlés, échappant à la volonté peuvent engendrés. Cette expérience commune rapproche et éloigne à tour de rôle les membres du groupe… Ils sont plongés dans leurs problèmes individuels tout en essayant d'aider les autres ; pas simple de devoir gérer ses propres soucis, d'être submergé par ce qui nous arrive tout en s'efforçant d'apporter son aide à l'ami.e en difficulté ! Toutefois, certains sont plus solidaires que d'autres comme Timo qui tente toujours de faire de son mieux.
Entre lieu hanté, fantôme et pouvoirs spéciaux qui éclosent, les personnages nous entrainent dans des mystères et une enquête remplie de suspense ! L'alternance avec le passé d'un autre personnage intrigue et c'est sans chichis que je tournais les pages, totalement prise dans l'histoire (même si j'avais ma petite idée sur certaines choses, je lisais avec grand plaisir) ! L'écriture fluide et captivante saisit avec brio les sentiments et émotions des différents personnages, ce qui permet de mieux saisir leur comportement et leurs réactions.
Désir, amour, amitié, sexualité… La magie vient saupoudrer ces thèmes d'une saveur exquise qui donne des frissons ! le groupe d'adolescents vit des scènes fébriles et électriques, leur amitié est mise à rude épreuve aussi bien par l'altération qu'ils subissent que par leurs propres réflexions, envies et comportements ! Je n'ai maintenant qu'une hâte : découvrir d'autres histoires d'Aylin Manço !
Un grand merci à Babelio et aux éditions Sarbacane pour m'avoir permis de découvrir cette histoire !
Une couverture et un titre accrocheur voilà deux éléments qui piquent ma curiosité. Ce roman est du genre fantastique qui explore la relation mère fille avec un écrit très moderne.
L'auteure nous livre le portrait d'une adolescente en quête de construction et de vérité. Une exploration des maux d'adolescent et des dilemmes avec justesse et un style très particulier. Ogresse nous plonge dans le quotidien très ordinaire d'une jeune ado.
À un moment l'histoire prend une tournure fantastique qui appuie le sentiment de tension et de peur face à cette mère qui doucement glisse dans la "figure de l'ogresse". Une ambiguïté entre le réalisme et le fantastique fait son chemin dans l'esprit du lecteur. Une manière très habile de renforcer cette intrigue et l'intérêt d'en découvrir le dénouement.
Ogresse offre une originalité qui ne semble comparable à aucun autres romans. J'ai été surprise tout au long de ma lecture. Une histoire bien construite qui me laissera une délicieuse saveur ...
J'ai d'abord cru à une réécriture de Médée doublée de Cronos mais pas du tout...
Ce livre va vous donner la nausée et ce dès la première phrase peut-être, voire vous rendre végétarien...
Dans ce roman qui est un OVNI, peut être en.parti parce que écrit par une auteure belge, on parle de cannibalisme, et de surcroît entre mère et fille...
Et pourtant l'adolescence avec ses grandes questions existentielles, ses amitiés qui flirtent avec l'amour, le ras le bol des profs et le monde sans pitié des réseaux sociaux quand on se met à nu au sens propre comme au sens figuré...
L'héroïne, porte un prénom de garçon qu'elle execre, alors au lieu de Hippolyte devient H, et vous verrez, très vite, au delà de initiale, vous allez entendre le nom de l'outil ou de l'arme...
Difficile pour cette jeune fille de traverser la période compliquée de la séparation des parents...surtout quand elle réalise que sa voisine, à laquelle elle tenait beaucoup disparaît brutalement...
Les sentiments troubles, la difficulté d'aimer et de vivre des premières fois est au coeur du système...
Un livre que vous allez dévorer...
Comme tous les ans, Élo et ses parents partent en vacances à Citéplage. Sauf que depuis des mois, le sable et les rochers ont pris possession des lieux. La mer reflue, elle n’est plus la même, aspirée par un gigantesque trou au large. Une atmosphère de fin du monde plane au-dessus du peu de touristes présents. Cette mer qui disparaît est le seul lien entre Élo et sa mère. Sa fraîcheur d’ado vacille alors comment peut-elle faire face à cette fatalité ? Élo, qui ne pense qu’à lutter pour que la mer reprenne ses droits, se retrouve confrontée à sa propre histoire. Hugo, son ami de vacances, est là et bouleverse le peu de confiance qu’elle avait.
L’ambiance de ce roman est au départ assez étrange. Qu’est-ce que ce Reflux ? Et pendant quelques pages, la question me tient en haleine. Je me suis laissée porter par les courants marins de ce livre, au style à multiples facettes : fantastique, amour, anticipation. Tous les genres s’y mixent pour que je nage en eaux troubles. Et cela fonctionne.
La Dernière Marée est une plongée hors du commun en littérature ado. Ce premier roman d’Aylin Manço présente une atmosphère déroutante. Cette catastrophe naturelle, lente, considérée comme fin du monde, n’est pour Élo et Hugo qu’au second plan. Très vite ils se rendent compte que leurs parents ne sont pas là pour les protéger et leurs responsabilités sont mises à rude épreuve. Ils grandissent, deviennent forts, tandis que la mer faiblit de plus en plus.
« Quand on passe derrière la peur, il n’y a plus rien à voir : juste du bleu, sans nuance, sans profondeur. Ce n’est pas la mer, c’est l’idée de la mer, comme si elle avait plongé dans l’océan d’une mappemonde. »
Le roman évoque sept jours de vacances. Si peu et en même temps tellement. Élo subit le Reflux, qui lui plombe ses vacances, lui ouvrant ainsi les yeux sur la souffrance de sa mère face à cet événement. Elle se pose beaucoup de questions. Sa mère étant une ancienne grande nageuse, elle sombre dans la solitude, négligeant sa fille. Le pauvre père tente de maintenir sa famille à flot. Élo souffre de ce lien qui l’unissait à sa mère : la nage. Le récit est ponctué de souvenirs mère/fille émouvants, me faisant ressentir cette absence d’amour au sein du duo. Il n’est pas simple de s’identifier à sa mère. La voir comme une héroïne qui finalement présente ses faiblesses. L’admiration que l’une porte à l’autre est peut-être toxique. Je me pose la question.
« Parler quand on pleure, c’est comme crier à travers des milliers de bulles. Certaines d’entre elles éclatent, mais d’autres se multiplient, vous emplissent la bouche. »
La Dernière Marée c’est ce va-et-vient entre l’enfance et l’adolescence. Des doutes et des interrogations que l’on peut avoir face à l’inconnu. Des choix et des décisions qui nous font grandir et ainsi nous émanciper. Évidemment je n’ai pu m’empêcher de penser à l’écologie en le lisant. Il nous sensibilise sur la protection de l’environnement. Sur le rôle que nous avons à jouer pour préserver la faune et la flore. Un premier roman à la construction intéressante, à la maîtrise impressionnante. Aylin Manço ayant été conseillée par Clémentine Beauvais, autrice, je ne serai pas étonnée de voir dans peu de temps un second roman tout aussi fort.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2019/10/15/37713461.html
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