"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alice à treize ans. Treize ans, c’est l’âge de l’adolescence dans tout ce qu’elle a de plus énigmatique, émotion, attirance, premiers émois, premières amours ; de plus interpellant, naissance à l’état de femme, bouleversement des corps; de plus individualiste, jalousie envers l’ainée, celle qui sait, qui a déjà « un peu » vécu, qui a l’expérience et qui plait aux garçons ; intransigeance envers les parents dont on exige l’amour, total, absolu.
Alice à un père qui ne sait pas quoi faire pour plaire à ses filles, une mère bipolaire, malade et fragile, et Marie, sa grande sœur de 16 ans, si jolie, si sure d’elle. Comme tous les ans pour les vacances d’été, Alice part au bord de la mer dans la maison familiale avec ses parents et sa sœur. Cette année, Paul, le collègue de son père, sera là aussi, et comme souvent, malgré la différence d’âge, c’est de lui qu’Alice va tomber amoureuse pour la première fois.
Mais les enfants de cet âge sont exclusifs, exigeants, sans pitié pour ceux qui se mettent en travers de leur route. Forte de ses convictions d’enfants, Alice va provoquer un drame dont elle ne se remettra sans doute jamais.
Construit en flashback entre cet été là et Alice aujourd’hui, à la fois étrange et étouffant de culpabilité, Treize est un roman sur la fin de l’enfance, sur la trahison, l’égoïsme des enfants, la maladie aussi, ici celle de la mère, qui fait que l’enfance des filles ne pourra jamais être celle d’enfants ayant des parents équilibrés. Failles profondes, déséquilibre, manque d’amour et de compréhension, vont s’ajouter au caractère intransigeant des ados, pour aboutir au drame dont on sait dès les premières pages qu’il va arriver, chronique annoncée du malheur, mais intrigue à l’atmosphère parfois lourde qui nous maintient en haleine jusqu’au bout
Bonjour tristesse
Treize ans, début de l’adolescence.
Treize ans, les premières règles.
Treize ans, les premiers émois amoureux.
Alice nous conte l’été de ses treize ans où elle va se découvrir rivale de sa grande sœur tellement admirée, où elle va se détacher de l’amour inconditionnel qu’elle éprouvait pour son père. Elle va surtout tomber amoureuse de Paul, ami de son père, 38 ans, séducteur.
Cette chronique douce amère parvient à nous faire partager les émotions d’Alice, ses doutes, ses rebellions. Elle nous tient en haleine grâce aux petites touches disséminées de-ci de-là et qui annoncent un drame.
Mais un bémol : le parti pris typographique. Tous ces mots écrits en capitales comme si j’étais incapable d’en comprendre l’importance pour Alice m’ont paru pénibles, et j’ai bien failli arrêter très vite ma lecture. C’eût été dommage, car Treize est un beau texte sur l’adolescence, découvert grâce aux « 68 premières fois ».
Alice, 13 ans est en admiration totale devant sa sœur aînée Marie de 16 ans. Sa mère dépressive et son père (prof dingue de jeux vidéos) les emmènent en vacances dans pour l'été.Cet été va être celui de tous les changements et découvertes en raison de la présence de Paul, ami du père, d'Aurélien, ami de Marie... Alice est perdue dans ce monde entre enfance et adolescence. Mais des années plus tard, Alice n'arrive toujours pas à tourner la page de cette fin d'été qui fut tragique.
Un 1er roman à saluer, que j'ai dévoré rapidement, prise dans les tourments d'Alice et ce besoin de savoir quel drame allait se produire...
Un roman plein d'émotions affleurantes, bien écrit, entre les tourments de l'âge adulte et le drame....
A découvrir
Voici une histoire très émouvante.
La narratrice Alice, treize ans, passe l'été au bord de la mer avec sa sœur Marie, 16 ans, et ses parents.
Alice se décrit comme banale et inintéressante à côté de sa sœur qui est très belle, qui est "plus" qu'elle dans tous les domaines. Alice est fascinée par Marie toujours pleine d'assurance, une grande complicité unit les deux sœurs mais Alice ne peut parfois réprimer des sentiments de jalousie et de rivalité envers elle "Mon modèle et ma pire ennemie".
Le père d'Alice est un héros pour elle, même si elle le juge trop gentil, trop peu présent, un peu lâche face à la bipolarité de sa mère.
Un collègue du père d'Alice a choisi de passer ses vacances avec sa femme à proximité de leur maison de vacances, il s'agit de Paul, 38 ans, un homme sur lequel Alice va tout de suite flasher. Elle va découvrir le désir et connaître, durant cet été, ses premiers émois amoureux, avoir ses premières règles, fumer son premier joint...
Aurore Bègue parsème son récit de chapitres où on retrouve Alice, devenue adulte et mère de famille, qui se souvient... Elle est devenue une "femme avec un éclat noir dans les yeux" qui se rend souvent sur une tombe. On pressent donc d'emblée que ces vacances vont se terminer tragiquement. Un sentiment de culpabilité semble ronger Alice...
Ce roman est très bien maitrisé, la tension est présente tout au long du récit et Aurore Bègue analyse finement les bouleversements de l'adolescence et les ravages de la culpabilité. Le sujet peut paraître banal mais le traitement qu'en fait Aurore Bègue lui donne toute sa valeur.
Un très agréable moment de lecture avec une famille que je ne suis pas prête d'oublier. Le dernier chapitre est particulièrement touchant
.http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/07/treize-daurore-begue.html
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