Philosophe français, fondateur du positivisme. Originaire d'un milieu catholique, il perd la foi dès l'âge de 14 ans. Brillant élève en mathématiques, il est renvoyé de l'Ecole Polytechnique pour insubordination et rébellion. Il enseigne alors les mathématiques et devient le disciple et secrétair...
Voir plus
Philosophe français, fondateur du positivisme. Originaire d'un milieu catholique, il perd la foi dès l'âge de 14 ans. Brillant élève en mathématiques, il est renvoyé de l'Ecole Polytechnique pour insubordination et rébellion. Il enseigne alors les mathématiques et devient le disciple et secrétaire de Saint-Simon avec lequel il se brouille en 1824. Il étudie Monge, Condorcet, Montesquieu. Confronté à des difficultés financières, il ouvre, à son domicile un cours de philosophie positive qui rencontre beaucoup de succès. Il y expose sa théorie des trois états de l'esprit humain, qu'il compare aux stades de l'évolution de l'homme : théologique, ou fictif, dans sa jeunesse; métaphysique, ou abstrait, dans son adolescence; et positif dans sa maturité qui devient l'âge de la science. Ce dernier état recherche le "comment" des choses et non le "pourquoi", car la nature des choses, l'absolu, l'explication universelle de la nature sont des utopies qui relèvent de la métaphysique et ne doivent pas être recherchés. L'approche scientifique permet de dévoiler le réel et de décrire les lois de la nature en vue d'une destination pratique, utile, pour l'action, par opposition à la connaissance pour la connaissance. Auguste Comte réalise un classement des différentes sciences et considère qu'il reste encore une science positive à fonder, la plus importante car elle a pour objet les faits humains et doit permettre le progrès de la société. Il la baptise "sociologie". Auguste Comte détermine et hiérarchise ainsi six sciences fondamentales, chacune d'entre elles dépendant, pour son développement, de celle qui la précède ; les mathématiques, l'astronomie, la physique, la chimie, la biologie et la sociologie. Elles constituent le système général de connaissance que son "cours de philosophie positive" tente de coordonner. La philosophie a pour but d'unifier la connaissance et d'en faire la synthèse face à la dispersion des disciplines qui constitue un danger pour la science. Sa rencontre avec Clotilde De Vaux, en 1844 et l'amour qu'il lui porte bouleversent sa vie. Elle devient son égérie, mais elle meurt en 1846. L'état futur de l'humanité étant le positivisme, il ressent le besoin de d'une religion garante de l'organisation sociale pour rallier les volontés individuelles et substituer le règne de l'humanité à celui de Dieu. Provoquant l'incompréhension de ses disciples et sa rupture avec Emile Littré, il crée alors la religion de l'Humanité, une nouvelle religion sans Dieu, qui voue un culte aux grands hommes et dont il se proclame le grand prêtre.