"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Masao est ouvrier dans une usine sur une île japonaise.
Un soir, en sortant de l'usine, il voit une jeune femme qui semble attendre.
C'est Harumi, sa fille qu'il n'a pas vue depuis plus de dix ans.
Elle est venue travailler sur l'île voisine en tant qu'architecte sur un projet de musée.
Ils vont se rencontrer de nombreuses fois sur une île ou sue l'autre.
Et petit à petit, avec pudeur et délicatesse, ils vont se ré apprivoiser, se redécouvrir, se souvenir.
C'est doux et tendre, lent et poétique.
On est tout à fait dans l'ambiance des romans japonais où le temps sembles s'étirer lentement, où les sentiments semblent difficiles à exprimer.
La relation entre le père et la fille est empreinte d'une tendresse, d'un respect et d'un amour au-delà des mots. C'est vraiment très émouvant.
L'écriture est belle et poétique.
Un court roman qui recèle de bien grands sentiments.
Quel plaisir de retrouver la plume si douce d’Antoine Choplin.
Ce roman nous emmène au Japon, en bord de mer, à la rencontre de Masao, ouvrier dans une usine.
J’ai aimé découvrir peu à peu son passé : sa fille Harumi, la disparition tragique de sa femme et le traumatisme pour Masao.
J’ai aimé sa rencontre avec le gardien du port, leur confiance mutuelle.
J’ai aimé que Harumi construise un musée dans la ville où habite Masao, qu’elle emmène son père visiter une exposition et que son père tombe sous le charme de l’installation bleue, qu’il soit transporté par elle.
J’ai aimé cette idée de construction de barque : comme si avec elle, Masao avait voulu sauver sa femme à postériori. Et j’ai aimé que sa fille construise des musées pour des constructions.
J’ai aimé les constructions artistiques de la mère de Harumi : kimono-fantôme surtout.
Un roman sur le besoin de faire quelque chose de beau de ses mains pour sortir du chagrin.
L’image que je retiendrai :
Celle de la barque colorée de Masao.
https://www.alexmotamots.fr/la-barque-de-masao-antoine-choplin/
La barque de Masao est un roman se déroulant au Japon, d'une douceur, d'une tendresse et d'une poésie remarquable.
C'est l'histoire simple décrite avec pudeur des retrouvailles de Masao et de sa fille Harumi après une séparation d'une dizaines d'années.
De ces retrouvailles va naître le récit de sa vie à lui et de son histoire à elle. Peu à peu, Masao va s'ouvrir et raconter à sa fille sa rencontre avec Kazue, la mère d'Harumi et suite à sa disparition, le placement d'Harumi chez ses grands-parents maternels.
Puis l'existence de la barque qui tient une place importante dans la vie de Masao puisqu'il l'a construite de ses mains et a passé du temps à naviguer avec elle.
Père et fille se racontent en douceur et l'on apprend peu à peu ce qui les a séparés.
La barque de Masao est une lecture émouvante et dépaysante.
Kazue, la femme qu’il aimait est partie et depuis, Masao ne fait que survivre. Gardien de phare, éboueur puis ouvrier rectifieur, il vit seul dans la petite ville côtière de Tamano au Japon, depuis qu’il a laissé sa fille Harumi à ses beaux-parents, il y a 14 ans.
Mais aujourd’hui, Harumi est là à l’attendre à la sortie de son usine et à 20 ans, alors qu’elle débute une carrière d’architecte, elle veut renouer le lien perdu entre eux.
Un court roman tout en sensibilité et en retenue qui raconte la reconstruction d’un amour entre un père et sa fille, par delà la douleur de la perte d’une mère et d’une épouse qui a inspiré leur vie.
L’écriture sensible et poétique d’Antoine Choplin nous plonge dans un passé douloureux d’où va lentement émerger la résilience de ces deux personnages blessés, aux sentiments pudiques mais puissants.
Je me suis laissé porter par ce beau roman imprégné de culture japonaise où se mêlent la patience, l’art et l’amour et, outre le plaisir de cette lecture d’une grande fluidité, il m’a apporté beaucoup de sérénité.
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