Né en Algérie d'une mère d'origine espagnole, couturière de son état, et d'un père hongrois, tailleur d'habits, malheureusement disparu trop tôt, l'auteur vivra dans sa prime enfance les remous du Front populaire depuis le quartier de Saint-Eugène, à Oran, où ils habitaient alors : les affronteme...
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Né en Algérie d'une mère d'origine espagnole, couturière de son état, et d'un père hongrois, tailleur d'habits, malheureusement disparu trop tôt, l'auteur vivra dans sa prime enfance les remous du Front populaire depuis le quartier de Saint-Eugène, à Oran, où ils habitaient alors : les affrontements avec les forces de l'ordre (déjà), les conflits sociaux entre patronat et syndicats, les grèves, le chômage et la misère qui va avec. Après sa scolarité du primaire, il obtient son C.A.P d'ajusteur, en école professionnelle, puis, en F.P.A, les C.A.P de tourneur et de fraiseur sur métaux.
Jeune ouvrier, il connait la J.O.C. Ce sera pour lui l'occasion de regarder autrement le monde du travail dans sa dimension humaine et spirituelle et surtout de découvrir une autre réalité de la colonisation vécue jusque-là de manière inconsciente : les effets discriminatoires du système colonial envers les Arabes.
Adulte, il milite dans le syndicalisme, à la C.F.T.C, lorsque les événements de la guerre d'Algérie éclatent. Rappelé sous les drapeaux en 56, puis incorporé dans ces fameuses unités territoriales, il est confronté à la dure réalité de cette guerre, sur le terrain des opérations et dans sa vie privée. Resté fidèle aux orientations de sa confédération qui s'était prononcée pour des négociations et l'indépendance, il subira les conséquences prévisibles de son choix : les exactions de l'O.A.S.
Après l'indépendance, resté en Algérie jusqu'en décembre 1990, en dehors de ses activités professionnelles et avec le concours de ses camarades de l'U.G.T.A, il organise des cours d'alphabétisation pour les ouvriers adultes et des cours de formation professionnelle destinés aux apprentis de l'usine où il est employé. C'est au cours de ses dernières années passées en Algérie qu'il prend la décision d'écrire son manuscrit : Les Territoriaux. Travail ardu et difficile que celui de raconter sans condamner, de s'exprimer sans être sûr d'avoir raison, de rester malgré tout fidèle à ses souvenirs : la guerre d'Algérie vécue et subie avec ses amis, ses camarades, ses compatriotes oranais.