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Joliment écrit et illustré ce roman au-delà de l’histoire a surtout pour intérêt de montrer que même avec la meilleure volonté, les meilleurs sentiments, les humains de par leurs origines, leurs cultures, celles de leurs religions en particulier, sont scellés chacun sur leurs propres socles.
Vouloir échapper à cet état est d’une manière plus populaire tenter de marier la carpe et le lapin.
On comprend ainsi que quelques soient leurs souhaits, ils en reviennent toujours à cette évidence de l’impossible.
Ainsi, le héros du roman, Pierre Alfagui, baigné dans une atmosphère pourtant enchanteresse en fera l’amère expérience.
Malgré ses efforts pour réaliser son rêve de s’immerger dans ce peuple Marocain, allant jusqu’à en épouser les coutumes et la religion, il n’en recueillera qu’amertume, désillusion et incompréhension
Depuis la nuit des temps, combien d’humains ont tenté comme lui l’impossible conciliation des races, la culture des individus à fortiori quand les religions s’en mêlent.
Il en sera probablement ainsi jusqu’à la fin des temps.
Ce livre écrit il y a près d’un siècle en témoigne encore aujourd’hui, s’il en est besoin.
Un roman documentaire où l'on découvre les jardins cachés des riads de Fès, les artisans, la culture marocaine. On se prends d'amitié pour ce peintre française qui veut s'intégrer à tout prix et l'on comprends vite qu'il se fait des illusions qu'il deviendra peu à peu étranger dans son propre pays et restera toujours un français pour les marocains.
De belles découvertes sensorielles, de jolies peintures de la femme de l'auteur agrémentent ce roman, un voyage dans le temps et dans l'espace mais qui reste malgré tout très actuel.
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