"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'histoire :
Alice adore Fatima, sa nounou. Ses parents, Valentine et Pierre, sont des personnes importantes trop occupées. Au gré des années et des soins, Fatima devient la mère que la vie concède à Alice, même si elle en fait parfois trop. Alice a huit ans quand Valentine, cherchant à reprendre en main l’éducation de sa fille, licencie brutalement Fatima. Cette décision va changer irrémédiablement le cours des vies de chacune...
Alice a une mère de sang et une de cœur. Les deux femmes ont reçu une éducation attentive et stricte de leurs mères afin qu'elles deviennent des femmes épanouies et fortes qui réussissent professionnellement.
Alice est une petite fille débrouillarde qui bénéficie d'un amour précautionneux de sa mère biologique et d'un amour tendre et attentif de sa nounou dévouée. Ce roman chorale plein de tendresse, donne la parole à chacune d'entre elles.
Le livre pose la question :
Faut il porter la vie dans sa chair pour être mère ? Nourir, soigner, éduquer, cajoler...ce qui fait grandir un enfant n'est-il pas tout ce qui vient après ?
Un roman débordant d'amour. Une jolie histoire de femmes.
Un court roman sur l'amour maternel et ses différentes formes
Un roman à trois voix : celle d'Alice, âgée de huit ans, petite fille très intelligente et drôle ; celle de sa mère Valentine, business woman froide et guerrière qui a souffert d'une éducation rigide, et celle de Fatima la nounou d'Alice, dévouée toute entière à son amour des enfants.
C'est un très joli roman, j'ai vraiment apprécié découvrir ces trois personnages féminins, j'ai été sensible à leurs doutes, et j'ai été émue par leurs histoires.
Les chapitres sont accompagnées de belles citations de Maria Montessori, certaines que je connaissais, d'autres que j'ai découvertes et c'était très intéressant. J'aime les principes éducatifs qu'elle a théorisés, et j'ai apprécié lire comment Fatima les applique auprès des enfants dont elle s'occupe.
J'aime beaucoup lire des romans qui questionnent la maternité et toute la pression sociétale reçue par les mères. Faire le choix de retourner travailler devrait être aussi normal que le choix inverse.
Si je suis un peu tâtillone, j'aurais quand même deux-trois reproches à faire à ce roman. Primo : un poil trop court, pour la quantité et la densité des thèmes abordés. Deuxio : des personnages un peu plus nuancés auraient pas été de trop, là ils sont tous dans le cliché à fond les ballons. Tertio : pourquoi les gamins dans les bouquins sont toujours tous méga intelligents ? Ils s'expriment tous comme des mini adultes. Des enfants de huit ans, j'en côtoie 30 quotidiennement depuis un bail et je peux vous dire que j'en ai jamais vu un seul qui s'exprime de la sorte...
Mis à part ça, Amélia Matar écrit très bien et ce fût une lecture agréable, prenante et que je vous conseille si, comme moi, la thématique de la maternité vous passionne !
Mais quel merveilleux livre!
Je ne m'attendais pas à être à ce point emportée par cette histoire. Alors oui, bien évidemment, le résumé me plaisait mais à l'origine j'avais prévu de le lire en 4 jours avec une amie (à raison d'une 50aine de pages par jour) mais, à peine les premières pages lues, il nous a été impossible de le lâcher, il a donc été lu dans la journée.
C'est un roman polyphonique, les chapitres alternent avec les points de vue d'Alice, 8 ans, de sa mère Valentine et de sa nounou Fatima.
Il y a donc Valentine, élevée dans la grande bourgeoisie ou seules les apparences et la réussite comptent. Sa mère ne s'est jamais montée aimante et alors qu'elle est désormais adulte, Valentine peine à se sortir de ce schéma familial.
Fatima, elle, a connu l'amour d'une mère bien que celle-ci ait eu de grandes ambitions pour ses enfants. Elle n'a jamais pu avoir d'enfant mais elle a consacré sa vie à ceux des autres. Fatima est une mère dans l'âme, ses enfants elle ne les a pas porté dans sa chair mais dans son cœur.
Et enfin, il y a Alice, cette petite fille remarquablement intelligente laissée aux soins de sa nounou alors qu'elle n'avait qu'1 semaine à peine. Si ses parents la néglige au quotidien, elle a pourtant grandi dans l'amour grâce à Fatima.
Dans ce roman il est donc essentiellement question d'amour, et du poids de "l'héritage" familial. Valentine et Fatima ont beau être de milieux différents et être déjà des adultes, elles restent les filles de leurs mères et subissent encore leurs jugements. On se rend compte qu'il est difficile de s'affranchir de l'éducation qu'on a reçue et que celle-ci forge à jamais l'adulte que l'on deviendra.
L'importance de bien réussir l'éducation de nos enfants dans l'amour et l'écoute est appuyée à chaque début de chapitre par une citation de Maria Montessori dont les méthodes éducatives longtemps utilisées puis mises de côté un temps reviennent au goût du jour.
C'est vraiment une lecture que j'ai énormément appréciée et que j'ai trouvée très touchante. J'ai beaucoup aimé l'approche de l'auteure et cela m'a poussée à en savoir davantage et à aller voir ce qu'était le projet COLORI dont elle est la cofondatrice. Je peux vous dire que je regrette que mon fils soit déjà trop grand car j'aurai adoré qu'il s'initie à cette méthode!
Bref vous l'aurez compris, je suis totalement charmée et je ne peux que vous inciter à lire ce très beau roman!
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