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Il est des femmes importantes de l’Histoire qui, pourtant, restent méconnues. C’est le cas d’Angelique du Coudray à qui cette bande dessinée rend hommage.
Paris, 1750 : une rivalité fait rage entre les sages-femmes et les chirurgiens. Quelle profession est la meilleure pour faire accoucher les femmes ? Mme du Coudray, meilleure sage-femme de Paris, vit mal cette rivalité.
Mais à plusieurs centaines de kilomètres de là, en Auvergne, des femmes et des enfants meurent faute de prise en charge par des personnes compétentes. Les événements aidant, Angelique du Coudray va accepter la proposition du baron de Thiers de le rejoindre en Auvergne pour mettre sa compétence au service de ces femmes et des enfants à naître. Mais la Parisienne, « l’étrangère » n’est clairement pas la bienvenue ! Elle va donc s’employer à enseigner son savoir pour limiter cette mortalité injuste.
Quelle femme ! Quel courage et quelle pugnacité face à certains hommes qui ont du mal à accepter la compétence d’une femme !
C’est une bande dessinée que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire, d’abord pour son côté historique mais surtout pour l’admiration et la fierté que j’ai ressenti à la fin de ma lecture.
J’ai beaucoup aimé les illustrations, assez classiques mais qui servent bien le propos. Les visages sont assez épurés mais expressifs malgré tout.
Au XVIIIe siècle, Angélique du Coudray, sage-femme à Paris, se démarque dans une profession rarement exercée par les femmes, mais très convoitée par les chirurgiens.
En dépit des obstacles, elle révolutionne les pratiques de son temps. Peu de gens connaissent son nom aujourd'hui, mais Angélique du Coudray a introduit des techniques pédagogiques novatrices qui ont permis de réduire considérablement le taux de mortalité maternelle.
Connue comme "la sage-femme du roi", elle a lutté avec détermination contre l'ignorance, les superstitions et les peurs de son époque, démontrant son excellence dans son métier à Paris.
Une bande dessinée captivante sur une femme brillante qui s'est entièrement dévouée à la survie des mères et des enfants à naître.
Grâce à son combat et à sa force de caractère, elle a pu transmettre son savoir à d'autres femmes pour les former, afin qu'elles puissent exercer partout en France, notamment dans les campagnes où la mortalité infantile est très élevée.
Une lecture captivante et instructive que j'ai dévorée d'une traite.
J'ai également apprécié les illustrations, simples et efficaces.
Cet album historique met en lumière un pan de notre histoire en France, où une brillante sage-femme a permis une avancée majeure dans le domaine médical.
Un bel hommage, raconté avec sobriété et précision, à Angélique du Coudray, sage-femme au 18ème siècle.
Difficile d’être sage-femme à cette époque. Même quand l’expérience et les compétences sont avérées. A Paris, où elle habite, elle est dénigrée par les chirurgiens. Et on les comprend… C’est une concurrente bien plus expérimentée que la plupart d’entre eux. Et surtout, c’est une femme dans un milieu exclusivement masculin…
En province, où elle va bientôt résider, c’est pire. Les femmes font appel aux « matrones ». Principale compétence : elles savent faire puisqu’elles ont déjà enfanté !...Comme preuves, ces quelques façons de mettre les enfants au monde par ces matrones :
« Comme faut qu’il sorte vite, le p’tiot, moi, je fais sauter la mère tant qu’elle peut. Ça décroche son fruit… »
« Moi, j’appuie bien fort sur l’ventre d’la femme pour qu’il sorte, mais je n’ai plus autant de force qu’avant. »
Le résultat est catastrophique : la mortalité infantile est un vrai fléau.
Angélique du Coudray comprend bien vite qu’elle est rejetée par la population et tente alors de former les matrones. En vain. D’abord, c’est une parisienne, et de plus : elle n’a jamais eu d’enfant…
Mais c’est une femme déterminée, opiniâtre, et surtout intelligente et créative. Elle sait qu’elle peut sauver des vies avec son savoir et son expérience.
Alors, elle conçoit un « abrégé de l’art des accouchements » ainsi qu’une « machine à accouchements », figurant le bassin de la femme, les organes et les orifices, dans lequel on peut insérer un poupon et ainsi apprendre concrètement.
« Je reconstitue ainsi tous les organes de la reproduction aussi bien externes qu’internes. Les femmes apprendront ainsi l’autonomie et s’entraîneront sans blesser, ni la mère, ni l’enfant.
La poupée se glisse dans la matrice avec son placenta dans la position choisie par l’enseignante, en fonction de la situation à travailler »
Elle va devoir maintenant faire valider ses innovations par un jury de médecins spécialistes….
Pourra-t-elle enseigner l’art d’accoucher ?
Pourra-t-elle contribuer à diminuer la mortalité infantile ?
Moins d’enfants, c’est moins de bras, et la monarchie en a besoin…
Une belle découverte avec Angélique du Coudray, humaniste, féministe, enseignante et véritable pionnière engagée pour la vie des femmes et des enfants.
C’est simple, c’est efficace, c’est passionnant ! C’est également bien dessiné, en harmonie parfaite avec le texte. Mention spéciale pour les expressions des personnages et les paysages.
Tout ce que j’aime !
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Angélique du Coudray, profession sage-femme au 18e siècle. Un tableau bien sombre se profile. Même si l’accouchement est un acte naturel, les chances pour les femmes de mourir en couche et pour leurs nouveaux-nés de survivre se sont nettement améliorées.
Et si une femme a contribué, à son niveau, à faire évoluer les mentalités et surtout les conditions de survie des parturientes et de leurs enfants, il s’agit bien d’Angélique du Coudray (1712-1794).
Alors qu’elle exerce sa profession à Paris dans des milieux privilégiés, Angélique du Coudray est sollicitée par le Baron de Thiers.
Ce dernier propose à cette professionnelle reconnue et aguerrie de venir exercer dans sa région afin de réduire les risques pris par les femmes qui accouchent avec des matrones. Celles-ci ne possèdent pas les connaissances médicales suffisantes et nécessaires.
Tout d’abord hésitante, Angélique du Coudray décide de partir exercer sa profession en Auvergne et va ainsi découvrir une situation catastrophique.
Afin d’y remédier, elle estime qu’il est de son devoir de former des femmes pour exercer ce métier, que les chirurgiens revendiquent. C’est ainsi qu’elle va créer des mannequins en tissus représentant le corps des femmes pour que ses apprenties puissent se former en théorie, mais également en pratique.
Elles pourront ainsi anticiper toutes les situations à risques qui pourraient se présenter à elles.
Comment ne pas être admirative devant cette femme qui a dédié sa vie à celle des autres femmes et qui a été oubliée malgré les progrès qu’elle a fait faire à sa profession.
Dès 1759, Angélique du Coudray, détentrice d’un brevet remis par Louis XV, va pendant plus de 25 ans sillonner la France afin de former des sages-femmes et des chirurgiens.
De par son action et son enseignement, elle fera nettement reculer la mortalité liée à l’accouchement.
Angélique du Coudray rédigera également un manuel intitulé Abrégé de l’Art des accouchements (1759) qui sera par la suite illustré (1769) pour former au mieux à la profession de maïeuticienne.
Avec cet album, Adeline Laffite et Hervé Duphot rendent un très bel hommage à une féministe d'avant l’heure.
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