"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Le bonheur a la queue glissante »
Un des nombreux proverbes qu'utilise Dounia, 75 ans, exilée au Canada avec sa famille.
Elle se souvient Doumia.
Elle se souvient de tout.
De son village au Liban.
Du village de son mari, son premier exil.
Du Liban.
De sa vie au Canada.
Elle ne sait pas écrire, pas très bien parler la nouvelle langue, alors que ses enfants maîtrisent tout ça à la perfection.
Elle est silencieuse Doumia.
Elle a toujours subi sa vie.
Mais elle est pleine de sagesse et d'amour pour ses enfants.
Ses réflexions sont simples mais tellement pleines de bon sens.
Elle est attendrissante Doumia.
Il semblerait que ce livre soit inspiré de la vie de la mère de l'auteure.
Elle est admirable Doumia.
Et, malgré sa discrétion et son effacement, quelle belle vie !
C'est plein de tendresse ce livre.
Ce ,n'est pas facile l'exil.
Mais malgré toutes les difficultés rencontrées au cours de sa vie, elle s'en est bien sortie, Doumia.
Résumé : Une famille avec 6 enfants de tout âge décide de retourner vivre dans leur pays natal. Enfin, le père a décidé de rentrer au Liban. Les autres ont acquiescé ou ont du suivre le mouvement. Après plusieurs années passées à Montréal, ce livre montre l'adaptation nécessaire lors d'un retour au pays. À Montréal, quand tu arrives, tu dois t'habituer à l'hiver, au froid. Au Liban, tu dois t'habituer au soleil, avec tout ce que que cela implique culturellement. Ce livre est un témoignage féminin sur la culture humaine qu'on rencontre chez les libanais : la cool attitude, le "on verra demain", le côté gentil et serviable, mais aussi l'envers du décor, ces codes qui ne sont écrits nulle part mais que tout le monde connaît... sauf peut-être les nouveaux arrivés.
Ce que j'ai aimé et pourquoi je recommande ce livre :
Le choix narratif qui a été fait par l'auteure : Chaque chapitre a un narrateur et et donc un point de vue différent. Ça ajoute un certain dynamisme et et de l'interaction, une certaine analyse entre les personnages. On a ainsi accès à une multi-introspection que personnellement j'ai beaucoup aimé.
Les références linguistiques : on retrouve de nombreuses expressions arabes propres au Liban par exemple, mais aussi québécoises et ça fait plaisir de retrouver des petits bouts de la province québécoise sous le soleil de Méditerranée.
L'approche sociologique : Derrière l'histoire de cette famille, d'adolescents aux rêves peut-être trop fous, on aperçoit des traits de société dont on ne parle pas forcément et qui nous permet donc d'entrer un peu plus à l'intérieur de cette culture.
Le féminisme non révolutionnaire : Derrière ces faits culturels, on comprend aisément le désarroi de ces files qui découvrent des codes auxquels elles ne sont ps habitués. Les fréquentations avec les garçons, ce qu'on a le droit de faire quand on est une femme, ce qui ne se dit pas, etc. Le soleil, il donne une excuse aux regards des hommes, un regard différent de celui d'Amérique du nord.
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