Mardi 2 juin, les 6 romans finalistes du Prix Orange du Livre ont été soumis à l’appréciation du Jury pour déterminer le lauréat.
Présidé par Véronique Tadjo, écrivaine et universitaire, le jury est composé d’écrivains, de critiques littéraires, de journalistes, ainsi que de personnalités reconnues dans le monde littéraire. Aux côtés de l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal, lauréate 2019, ont débattu Yvan Amar (France), Kidi Bebey (France), Yahia Belaskri (Algérie), Eugène Ebodé (Cameroun), Valérie Marin La Meslée (France), Nicolas Michel (France), Gabriel Mwènè Okoundji (Congo) et Mariama Ndoye (Sénégal). Un jury tout à fait particulier puisqu’il s’est tenu virtuellement, sans que cela n’empêche des discussions riches, guidées par deux principes essentiels « la bienveillance et l’exigence », comme l’a rappelé Eugène Ebodé.
Le choix du jury s’est porté sur le livre de l’écrivain marocain Youssouf Amine Elalamy, C’est beau, la guerre, paru aux éditions Le Fennec en 2019. Il est le lauréat 2020, parmi 38 titres proposés initialement par 28 maisons d’éditions africaines francophone.
Dans ce roman, un jeune comédien embarque sur un rafiot, contraint à l’exil, chassé de son pays par une guerre fratricide. Placé dans un camp de réfugiés après la traversée, pour soulager la douleur des migrants, il décide de ressusciter les morts…
Véronique Tadjo et les membres du jury ont salué la qualité littéraire et éditoriale de ce roman au titre ironique. Ils précisent : « le narrateur du récit nous entraîne au cœur d’une guerre cruelle, où la terreur règne et l’espoir n’existe plus. Qu’importe le nom du pays invoqué, on le reconnaît aisément, car tout conflit est incarné et engendre la mort, l’épouvante et l’exil. Mais l’auteur décrit aussi le mode de résilience des survivants. Grâce à son verbe et à son phrasé, il colle au métier même de son personnage - qui est acteur. Par son sens de l'observation et sa minutie dans le détail, l’auteur nous offre des tableaux saisissants de beauté. La fin du roman, sur laquelle le jury a beaucoup discuté, interroge d'ailleurs la place de l'art et des créateurs face aux drames les plus profonds vécus, et provoqués, par l'humanité. Cet ouvrage parle au cœur et à la raison. »
Youssouf Amine Elalamy est déjà l’auteur de plusieurs romans, pour certains traduits en plusieurs langues. Il publie en 2005 Tqarqib Ennab, un livre en Darija (arabe marocain) et obtient en 1999, le Prix du meilleur récit de voyage décerné par le British Council International pour ses écrits en anglais.
En plus d’une dotation de 10 000 euros, Youssouf Amine Elalamy sera accompagné dans la diffusion et la promotion de son ouvrage, au Maroc, sur le continent africain, mais aussi en France puisque, après avoir été publié au Maroc par les éditions Le Fennec, l’ouvrage C’est beau, la guerre est également publié aux éditions le Diable Vauvert depuis octobre 2019.
L’objectif du Prix Orange du Livre en Afrique est de porter des talents et de soutenir l’édition locale africaine. Après Munyal, les larmes de la patience l’an dernier qui poursuit aujourd’hui son chemin, C’est beau, la guerre sera rendu visible et accessible à un public le plus large possible, dans son pays d’édition d’origine et au-delà de ses frontières, sur le continent africain, ainsi qu’au sein d’un maximum de pays.
A travers ces deux lauréats 2019 et 2020, c’est toute l’édition littéraire francophone que la Fondation Orange souhaite mettre à l’honneur, dans sa richesse et sa diversité.
Crédit photo : Alexandre Marchi.
Bonjour, j'aime les livres qui parlent au coeur et à notre conscience , et paraît-il que malgré la douleur qui ressort de ce livre, chaque page est une poésie d'écriture,. Une belle découverte sans doute qui donne envie de tourner ses pages . Belles lectures. Merci de nous le présenter. Prenez tous soin de vous
Triste ,émouvant est pourtant bien réelle le destin de c est réfugiés on ne peu pas oublier son pays un livre passionnant c est sur
Bonjour, un livre qui parle au cœur et à la raison ne peut que me... Parler !
Bravo à Youssouf Amine Elalamy. Hâte de découvrir cette histoire dans le contexte très présent de ces vies sursitaires.