Rentrée de janvier – Episode 1 : les coups de cœur des anciens jurés du Prix Orange du Livre

Les coups de coeur de la rentrée littéraire de janvier - Première partie

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  La nuit recomposée de Jocelyn Lagarrigue

  Pour un premier roman Jocelyn Lagarrigue entre directement dans la cour des grands avec son personnage d’Antoine.
  Comme un funambule, il glisse sur le fil, celui de la fragilité de la vie ; acteur il se brûle les ailes mais saura jongler face à la Grande Faucheuse pour stopper la course folle.
  Jubilatoire, inclassable, le tout sublimé par une écriture qui chevauche sur l’ivresse de la poésie. Une réussite. Squirelito
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  Steglitz de Ines Bayard

  Inès Bayard nous emporte dans les affres du subconscient d'une jeune femme qui semble traumatisée par un événement de son enfance.
  On en profite pour visiter le quartier commerçant et très vivant de Steglitz au sud de Berlin dont la description est extrêmement fidèle. Un roman noir passionnant. Sophie Wag
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  Blanc résine de Audree Wilhelmy

  Blanc Résine illustre la rencontre de deux êtres que tout oppose et qui tissent pourtant un lien surprenant et indestructible.
  L'une est enfant de la taïga, l'autre n'a connu que l'angoisse des usines à charbon et la pauvreté des ouvriers. Audrée Wilhelmy y sublime la beauté des différences, l'esthétique de l'inhabituel, pour émouvoir et porter très haut la culture plurielle de sa province québécoise. Marie Jouvin
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  Les silences d'Ogliano de Elena Piacentini

  Avec Les Silences d’Ogliano, Elena Piacentini nous offre un très beau roman d’apprentissage sur fond de secrets de famille et de vendetta. Dans un décor qui ressemble à s’y méprendre à la Corse, Libero, le narrateur, embarque le lecteur dans son univers : son village, sa famille, ses amis…
  Dès les premières pages, l’ambiguïté des personnages est saisissante, et on comprend vite qu’un drame est inévitable. Les descriptions - magnifiques - du décor tranchent avec la noirceur des protagonistes. L’histoire est prenante, souvent inattendue, riche en rebondissements.
  Un roman passionnant sur la pression familiale, le poids du mensonge, la quête de vérité. Géraldine Fiorini
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  On pourrait croire que ce sont des larmes de Eric Genetet

  Trente-trois ans après la disparition de son père, Julien retourne à Argelès-sur-Mer au volant de sa Mercedes car sa mère a disparu. En arrivant sur place, ce sont tous ses souvenirs d’enfance qui refont surface. Voici un roman qui, à l’image de son fabuleux titre et de cette jolie couverture, est énigmatique, poétique et vrai. C'est l’histoire d’un fils et des ondulations de son cœur, un roman court mais intense dans lequel je me suis totalement laissé emporter par la magie des mots, les références artistiques et la force des sentiments. Caroline Noel
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  Périandre de Harold Cobert

  Un roman qui met en lumière une relation malsaine mère-fils de manière originale en faisant le parallèle avec le mythe de Périandre.
  Il est question d'emprise, d'amour fou, avec une tonalité tragique et une tension qui monte crescendo dans cette relation dévoyée de la maternité entre une mère et son fils.
  Un récit sombre et qui casse les codes de la maternité. Eirenamg
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  Paris-Briançon de Philippe Besson

  De très beaux portraits d'hommes et de femmes, des échanges profondément humains et le thème de la rencontre improbable qui change la trajectoire d'une vie m'ont beaucoup touchée.
  J'ai aussi particulièrement aimé ce roman pour la nostalgie que j'ai ressentie à l'évocation très juste de l'atmosphère du train de nuit que j'ai pris pendant plusieurs années alors que j'étais jeune. Calimero29
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  Les méduses n'ont pas d'oreilles de Adele Rosenfeld

  Le monde des sourds et malentendants tel qu'on ne l'imagine pas ou comment s'inventer des personnages pour supporter l'intolérance ou l'indifférence quand on doit vivre avec un tel handicap...
  Triste, parfois drôle, le texte met l'accent sur cet univers angoissant quand il faut lire sur les lèvres et que la nuit tombe, quand les bruits atténuent le sens des mots, quand on se sent coupé du monde réel. Silencieuse
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  Voyage au bout de l'enfance de Rachid Benzine

  Par son statut de politologue, islamologue et enseignant, Rachid Benzine a écrit Voyage au bout de l'enfance dans la parfaite connaissance du drame que peut vivre un jeune enfant parti dans les jupes de sa mère au nom d'une idéologie, puis séquestré dans un camp en Syrie.  Mireille B.
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  Sombre éclat de Jean-Marie Quemener

  Un roman bouleversant, et c’est un euphémisme, qui tisse dans une élégance inouïe un fil incroyablement humain dans l’inhumaine tragédie des guerres et qui montre que c’est dans les moments les plus éprouvants, les plus dramatiques que les âmes se révèlent véritablement.
  Et que les mots, le dialogue, peuvent avoir un pouvoir redoutable face à la vésanie destructrice. Magnifique. Squirelito