"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
j’ai été intéressé par Amal et sa mère jusqu’au milieu du roman. Après, j’ai trouvé qu’il patinait de plus en plus, que les personnages étaient moins intéressants.
Je l’ai fini en avance rapide et la fin est un peu rapide, justement.
Le style est particulier, pas déplaisant au début, et puis trop de détails inutiles ont eu raison de ma patience.
J’ai aimé Assim, jeune mécanicien doué, qui accompagne le voyage de la mère et de la fille, les sauvant de situations délicates te leur permettant une place privilégiée dans le camp.
J’ai été étonnée par les amies qui renoncent finalement à l’exil.
Le bébé sur la couverture a un tel regard, mais le roman a fini par me perdre dans les sables du désert soudanais.
https://www.alexmotamots.fr/tombes-des-mains-1/
Puissant ✨
Si petite et pourtant, elle a déjà vécu tant de choses.
Tellement d’événements terribles.
On suit l’histoire à travers ses yeux et son innocence.
Si elle fait preuve d’une certaine innocence,
on sent une grande maturité tout de même.
C’est une histoire qui prend au tripes.
Une mère qui fera tout pour que sa fille ne vive pas ce qu’elle a vécu.
Jusqu’au bout, l’espoir nous tient.
Un livre où règne une grande tension.
J’ai été très touché par la fin.
Un livre à lire !
Il est des livres qui vous retournent le cœur, qui vous font ressentir des centaines d’émotions, qui vous émeuvent, qui vous prennent aux tripes. « J’ai mille ans … » de Jean-Marie Quéméner est de ceux-là pour moi. Il est un des livres que j’ai lus cette année qui m’a le plus marquée et je pourrais même dire de ces dernières années.
Portée par la voix de Amal, née au milieu de nulle part, au fin fond de l’Afrique, au Nord du Soudan, c’est l’histoire de cet enfant et de sa mère, dans un désert de poussières, où le seul espoir est de quitter ce lieu pour tenter sa chance ailleurs. Sa mère, prostituée dans un bordel fréquenté par les locaux et des expatriés, souhaite un avenir meilleur pour sa fille. C’est pour cela qu’elle entreprend le périlleux voyage pour quitter la misère vers l’Europe, via la mer Méditerranée qui a déjà englouti tant de migrants…
Ce magnifique hommage écrit par Jean-Marie Quéméner est rempli de poésie malgré la dureté du propos. Offrant un visage à ces oubliés pour qui l’Europe ressemble à un Eldorado et qui tentent de la rejoindre au péril de leur vie, cette histoire pourrait être celle de milliers d’entre eux.
J’ai trouvé la plume fluide et magnifique. Comment ne pas s’attacher à ce bébé et à cette mère qui souhaitent « seulement » vivre ? La galerie de portraits qui entoure le récit offre un florilège de personnages, pour certains ô combien attachants et captivants tandis que d’autres exécrables et profitant de la misère humaine.
Je n’ai absolument rien à reprocher à ce livre ou à vainement tenter de trouver l’un ou l’autre grief. Sans forcément le vouloir, ce roman mène à la réflexion, à ce qui est vraiment fait contre les dangers de l’eau mais aussi ces passeurs pour qui une vie humaine n’est qu’une somme d’argent.
Même si j’étais déjà bouleversée par les migrants des quatre coins du globe, dorénavant, je ne regarderai plus de la même façon ces mers et océans qui submergent bien des espoirs en quête simplement de liberté.
Merci Jean-Marie Quéméner pour ce livre fabuleux et pour avoir offert votre plume à ces multiples voix oubliées.
C'est Amal qui raconte cette histoire, ce terrible voyage : "Je viens de naître. J'ai mille ans.[...] Je n'ouvre pas encore les yeux, mais je ferme déjà mon cœur. La poudre aurifère cristallise les sentiments. L'âge d'or est de fer et de pierre. Rien de très nouveau, seulement la très ancienne alchimie humaine : une pincée de misère, une pleine poignée d'hommes et le goutte-à-goutte de la solitude transforment les lingots jaunes en plomb et l'homme en animal. Je sais. J'ai mille ans." (p.9/11)
La première chose qui me frappe dans ce roman c'est la langue dont use JM Quéméner : très belle, poétique, descriptive, qui sait s'attarder sur ce qu'il y a de beau dans les paysages, les personnes pour contrebalancer le sordide, l'inhumain, le violent. Certaines phrases résonnent comme des adages, des aphorismes : "J'ai mille ans et j'ai vu des milliers d'amulettes, il y a celles qui vous protègent et celles qui avivent le souvenir. Les deuxièmes sont bien plus efficaces que les premières. Et bien plus dangereuses pour ceux qui s'en servent, puisqu'elles vous font courir à reculons vers le passé." (p.137)
Et dans toute cette beauté, il y a Amal et sa mère et quelques belles rencontres. Amal avec ses mille ans sait les risques et comprend que des hommes et des femmes les prennent, qui aspirent à une vie meilleure, à la liberté, à fuir les violences, la torture, les humiliations, la guerre et qui espèrent beaucoup de l'Europe et qui ne savent pas vraiment que nous ne les accueillerons pas décemment. JM Quéméner décrit le parcours de tous ceux qui quittent leur pays pour continuer à vivre, pour se mettre à l'abri. L'exil est une décision difficile à prendre et personne ne le choisit à la légère.
C'est un roman puissant et fort, qui par tant de beauté et d'humanité fait monter les larmes et la honte d'être dans un pays qui malgré son histoire, ne sait ni ne veut accueillir ceux qui fuient l'horreur. Amal et sa mère sublimées par la superbe écriture de l'auteur, sont tellement belles, fortes et dignes que l'on resterait bien plus longtemps avec elles. J'ai été totalement emporté, subjugué par ce roman, qui tord le cou aux théories fumeuses des imbéciles qui osent prétendre que ceux qui quittent leur pays le font par confort. Nul n'est capable de supporter tout ce que décrit JM Quéméner par envie de confort, c'est déjà insupportable pour la survie. Les réfugiés qui bravent autant de dangers devraient avoir toute notre admiration, notre empathie et notre aide plutôt que le mépris et l'indifférence.
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