Découvertes littéraires, auteurs à suivre et lectures indispensables
Julien doit prendre la route pour Argelès-sur-Mer. Cela fait près de trente ans qu'il n'y est plus retourné. C'est là-bas, sur la plage, qu'il a abandonné son innocence, ses souvenirs d'une enfance heureuse et celui du visage de son père. C'est aussi là-bas que s'est installée sa mère, Louise, depuis plusieurs mois. Elle qui s'était promis de ne plus y remettre les pieds non plus. Ce trajet qui le ramène vers son passé, Julien n'a d'autre choix que de l'emprunter : sa mère a disparu. Du moins l'a-t-il cru, car elle est bien dans son appartement lorsqu'il arrive. À quoi joue-t-elle ? Louise veut lui parler. Elle doit lui parler. Mais après tant de silence, y a-t-il encore quelque chose à renouer ?
À travers le portrait de cet homme en route vers son passé, Éric Genetet raconte les silences infranchissables et les blessures vives de l'enfance. Mais au bout du voyage, la lumière inonde la plage entre les larmes et ouvre la voie de la renaissance. L'avenir est toujours à construire.
Découvertes littéraires, auteurs à suivre et lectures indispensables
Un roman sur les liens Mère/Fils , rupture, silence, traumatisme, non-dits , reconstruction, blessure. Pour Julien et sa mère, le temps est venu de se parler et lever le voile sur ce qui les a séparé
Un court roman d'Éric Genetet, sensible, pudique, mélancolique, le portrait d'un homme en quête de vérité, un retour pour effacé les blessures de son enfance. Une confrontation du passé qui offre une grande introspection qui fera la part belle à l'amour, l'humanité, l'absence du père, les regrets.
Éric Genetet décortique remarquablement les relations humaines.
"Si un être humain sait qu'il a été aimé, il a les armes pour se relever de tout. Le manque d'amour est un champ de bataille jonché de cadavres."
"Je ne suis personne en réalité. A une époque où les Hommes crient fort leur indispensable présence sur cette planète à chaque instant, je revendique mon désir de discrétion."
Comprendre c’est tellement important, comprendre son histoire et les décisions, comprendre le passé pour vivre le présent… tel est le problème de Julien.
En 1986, son père est parti dans la nuit, sans mot, sans explication, rien pour justifier ce départ le laissant seul avec sa maman Louise.
33 ans plus tard, il reçoit un appel du voisin de sa maman un certain Gino, très inquiet lui disant qu’elle n’est pas rentrée chez elle. Chez elle c’est Argeles, ville où elle a déménagé, cette ville remplie de souvenirs d’enfance où il a passé ses vacances avec ses parents, jusqu’à cette nuit de l’année 1986…..
Fausse alerte, mais Louise a fait cette mise en scène pour tenter d'expliquer à son fils les raisons de sa distance, de son incapacité à montrer ses sentiments, à trouver les mots et à aimer…...
Julien va devoir comprendre son histoire pour pouvoir aimer et vivre sa vie.
J’ai aimé ce court roman très touchant rempli d’amour, c’est un joli moment de lecture.
Louise a disparu.
Voilà, ça commence comme ça.
Elle a disparu. La police s'en fout, encore une vieille qui perd la boussole. Part au sud et qu'on retrouve aile nord, hôpital du coin. Ou pas. Comment savoir.
Rentrera peut-être demain.
Son voisin s'inquiète.
Son voisin qui la connaît depuis si longtemps. Lui que Louise a oublier. Même qu'il ne lui en veut pas. Se souvient de ces vacances, le soleil, l'appareil photo, le baiser, un seul, comme ça, comme volé, frôlé. Un baiser pour rien.
Alors il téléphone à Julien.
Le fils.
A Paris.
Photographe.
Le fils fâché, maman s'est effondrée tu vois, comme se construit-on sur les décombres de sa maman. Quand y a même pas de papa. Paraît qu'il a foutu le camp en Argentine. Qu'il est mort et qu'il ne faut pas être triste.
Il prend la route, Julien.
Il prend les souvenirs pleine gueule.
Elle est où, la mère ?
Hein, elle est où puisqu'il ne faut pas être triste.
Jamais pathétique, jamais brutal, Éric Genetet trouve les mots justes pour s'immiscer dans ce lien si particulier, mère et fils.
Une histoire de rédemption. de pardon. D'amour.
Les confidences d’un trentenaire encore sous le coup du départ de son père quelques vingt ans plutôt. Un appel sibyllin de sa mère le contraint à quitter Paris pour rejoindre Argelès et tenter de fair le clair sur ce qui s’est passé des années plus tôt.
Révélations incomplètes, subjectivité et même mensonges laisseront au jeune homme une impression de raté dans cette rencontre.
Une liaison amoureuse semble s’épanouir dans le même temps.
Le parcours familial ou amoureux n’est pas particulièrement original. On s’attachera plus volontiers au portrait de la mère, ancienne actrice qui vit de sa nostalgie d’un temps où côtoyer la gloire sans l‘atteindre constituait l’essentiel de sa lutte.
Un texte vite lu, vite oublié.
Un roman sur une relation manquée, les non-dits sur la relation mère-fils. Julien s'est construit sur le manque, celui du départ du père, de l'absence de mots. Il a vu sa mère Louise se battre, renoncer à reconstruire sa vie. A la retraite, elle décide de partir s'installer au bord de la mer à Argeles.
Les retranscriptions des états d'âme des personnages principaux et secondaires sont bien faites.
La difficulté de construire une relation, de casser ses habitudes, de faire confiance à l'autre pour le personnage de Julien est au coeur de ses préoccupations. La représentation du métier d'artiste à travers les métiers de comédienne de Louise , de photographe qui est faite à la fois de renoncement, passion, douleur, espoir.
La peur d'oser combler le vide, d'oublier le passé et de parler pour Louise est au centre de sa personnalité. Le personnage de Genio le photographe du bord de mer fidèle à un souvenir m'a particulièrement touchée. Témoin de ce duel mère/ fils, souvenir effacé de Louise et voisin de celle-ci, j'ai aimé cheminer avec ce chevalier servant et voir cette histoire à travers ses yeux.
Une ambiance qui est faite de nostalgie de l'enfance, des possibles et de l'envie de changer. Comme à la fin des vacances, un sentiment doux-amer, avec des personnages complexes qui oscillent et évoluent au fil des pages. J'ai été étonné par la chute du récit, j'aurais aimé cheminer un peu plus avec Julien.
Une jolie lecture l'auteur réussit bien à rendre compte de la complexité de cette relation et comment chacun gère la tristesse, à mettre ses personnages face à leurs contradictions et leurs manques. On se demande s'ils vont enfin réussir à se parler, à faire fi du passé, à vous de le découvrir en ouvrant le roman.
Ma première rencontre avec cet auteur et sans doute pas la dernière.
Je trouve que le titre et la couverture sont très jolis et m’a donnée l’envie de découvrir ce roman.
Julien vit à Paris et il est photographe.
Louise, comédienne, a pris sa retraite et s'est installée à Argelès-sur-Mer dans le sud de la France. L’unique lieu où son fils Julien n’a pas envie d’aller la voir. Trente-trois ans, auparavant, son père Serge les a quittés et ce lieu est devenu l’endroit du désamour alors pourquoi Louise est venue s’y installer.
Brutalement, Louise disparaît. Le voisin du dessus, Genio Tardelli, laisse un message sur le répondeur de Julien qui se retrouve à ne pas avoir d’autres choix que de prendre sa vieille Mercedes (appartenant à l’époque son père ) et prendre la direction du sud de la France. Ce retour à Argelès-sur-Mer va plonger Julien dans son passé, ses souvenirs d’enfance où il passait ses vacances avec ses parents. Julien et sa mère ont tant de choses à se dire. Les blessures sont encore bien profondes, mais Julien va devoir comprendre pour enfin se libérer et vivre sa vie.
L’auteur va remonter le temps et confronter un fils et sa mère pour comprendre les non-dits et les silences. Quant à la plume de l’auteur, c’est fluide, tendre, lumineux, les pages se tournent avec beaucoup d’émotions.
Les personnages sont attachants et j’ai été touchée par la sensibilité de Julien.
Éric Genetet nous interpelle sur les conséquences des secrets familiaux en nous montrant que malgré les douleurs, la réconciliation n’est jamais loin et nous permet de nous ouvrir à de nouveaux horizons. Ce court roman est joliment bien écrit. Une histoire de famille remplie de tendresse, de sensibilité et d’amoureux que je vous recommande les yeux fermés.
Un très agréable moment de lecture, une histoire sensible.
Un témoignage très bien écrit sur les relations familiales difficiles, les dégâts des non-dits, la construction d'un enfant sur des fondations bancales, faute d'explications sur les évènements de son enfance.
C'est aussi l'histoire de Genio, qui voue amour sans borne à Louise, tout en discrétion et pudeur. Un amour platonique mais sain, sans attente mais tellement beau.
Un homme en route vers son passé
Dans son nouveau roman, Éric Genetet confronte un fils à sa mère. 33 ans après avoir quitté Argelès-sur-Mer, traumatisé, il fait le chemin inverse pour tenter d'appréhender la vérité.
Ce joli roman sur la marque indélébile que laisse un traumatisme d'enfance commence véritablement à l'été 1986, même si c'est 33 ans plus tard que Julien prend la route pour rejoindre au plus vite Argelès-sur-Mer où sa mère a choisi de s'installer. Une mère qui a disparu. Au volant de sa Mercedes rouge les souvenirs affluent. «Cette auto était le symbole des années heureuses. Lorsque le soleil tapait fort sur les sièges, Julien retrouvait les odeurs de son père, mélanges de sueur et de cigarettes, et l'essence de jasmin de sa mère.» C'était l'époque où ils formaient une famille, jusqu'à sa douzième année. Quand il s'amusait à creuser des trous dans le sable et à nager dans la Méditerranée. C'était le temps des vacances et de l'insouciance. Jusqu'à ce que son père prenne la poudre d'escampette pour disparaître à jamais. Il lui faudra dorénavant construire sa vie autour d'un grand vide. Très vite sa mère ne fait plus semblant d'espérer un retour qu'elle sait improbable et poursuit sa carrière d'actrice, délaissant son fils. «Louise Denner a fait le métier, toujours juste, impeccable dans n'importe quel registre, du moins dans ceux qu'on lui proposait, des seconds rôles le plus souvent.» Et quand elle est privée «de ce frisson indescriptible, celui de monter sur une scène de théâtre», elle tient le coup en tournant de publicités, en commentant des documentaires. Elle sera aussi standardiste dans une compagnie d’assurance et serveuse dans un bar de nuit, «en banlieue pour ne pas être repérée par la profession.»
Pendant plus de trente ans, elle n'a rien dit à son fils qui est devenu «un homme de quarante-cinq ans qui aime les pardessus gris, un homme qui écrase le sable froid, un homme qui marche vers la mer.» Qui marche vers sa mère. Car Louise, qui était revenue à Argelès «pour retrouver la boîte noire des vols de sa vie» veut lui confier le manuscrit qui raconte sa vie, leur vie. Mais Julien veut-il entendre ce qu'elle a à lui dire? Il ne semble pas encore prêt et reprend le volant vers Paris.
Éric Genetet dépeint avec beaucoup de pudeur et de sensibilité ce chemin qu'emprunte le fils vers sa mère, vers cette vérité qu'il redoute après avoir trop longtemps voulu entendre. Car il a compris que «quand on a passé son temps à essayer de supporter le poids de ses souffrances, c'est très dur de trouver la force d'aimer.» Mais il a aussi compris qu'il va lui falloir se confronter à son passé pour pouvoir espérer se construire un avenir. «Maintenant, ils avancent ensemble contre le vent. Sous l’effet des tourbillons de sable, leurs yeux coulent. On pourrait croire que ce sont des larmes.»
https://urlz.fr/igar
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