Catherine Cusset nous a enchantés avec son dernier roman Vie de David Hockney, comme avec les précédents, L'autre qu'on adorait, Un brillant avenir ou Confessions d'une radine pour ne citer que ceux-là.
Aujourd’hui, elle accepte de dévoiler sa bibliothèque idéale, ces livres, souvent des classiques, à emporter avec soi, à lire et relire...
Et pour nous sans doute à découvrir !
"Voici les livres avec lesquels je partirais sur une île déserte, car je sais que j’aurais plaisir à les relire, et qu’ils me plongeraient dans d’autres univers et me tiendraient compagnie"...
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Les livres que j'emporterais...
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La princesse de Clèves de Madame De La Fayette
Pour la chute de cheval de Nemours qui révèle à la princesse qu’elle aime un autre homme que son mari, pour la lettre trouvée par hasard qui lui fait découvrir les ravages de la jalousie et la peur de l’abandon.
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Les liaisons dangereuses de Laclos Choderlos De
Pour ces mots: “Eh bien : la guerre!”.
Pour le combat sans pitié de la marquise de Merteuil et du vicomte de Valmont, et pour la victoire de l’intelligence. -
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Les miserables (ne) de Hugo/Sabard/Brion
Pour la générosité du prêtre à qui Jean Valjean vole les candélabres d’argent, pour la poupée de Cosette, pour la solitude de Jean Valjean à la fin, au moment de mourir, juste avant qu’arrivent Marius et Cosette...
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Anna Karenine de Leon Tolstoi
Pour la folie d’Anna, sa fin tragique, et la tendresse de Tolstoï pour ses personnages, qui les rend si proches, si vivants, si attachants.
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Les illusions perdues de Honoré De Balzac
Pour la découverte que la vérité est relative et l'ambition toute puissante.
Pour Lucien Chardon de Rubempré, beau comme un ange, qui dépense tout son argent à son arrivée à Paris afin de séduire Mme de Bargeton et s’habille sans le savoir comme un garçon épicier endimanché. -
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La femme rompue de Simone De Beauvoir
Pour l’expression progressive d’une douleur terrible, celle de la femme quittée qui n’a plus aucun repère et perd tout sens de son identité.
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Austerlitz de Winfried Georg Sebald
Pour l’éclair de mémoire qui illumine le personnage d’Austerlitz quand il entend le nom de “Prague” prononcé à la radio, et qui lui permet de comprendre qu’il n'est pas le fils d’un pasteur anglais mais un petit garçon arraché à cinq ans par l’Histoire à sa mère, à son pays et à sa langue.
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Le dieu des petits riens de Arundhati Roy
Pour la beauté et l’inventivité de la langue, pour l’amour interdit, impossible, entre Ammu et son amant intouchable, pour l’enfance saccagée du petit garçon que la police a forcé à la dénonciation.
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L'amie prodigieuse Tome 1 de Elena Ferrante
Pour l’histoire d’amitié et de rivalité entre deux femmes à travers un demi-siècle, pour la violence des sentiments et la simplicité de la langue. Cela s'applique aux 4 volumes.
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Le livre brisé de Serge Doubrovsky
Pour le pacte de vérité qu’il noue avec celle qui est à la fois l’héroïne, la destinataire et la victime de son livre.
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Vous pouvez relire également :
Les lectures de Catherine Cusset
"Ce n’est pas un film. C’est ta vie..." l'interview de Catherine Cusset
Que cette citadelle livresque est de haute qualité!!! Merci pour cette présentation qui donne envie de découvrir des livres non lus peut-être ou bien de se replonger dans ces classiques incontournables. Merci beaucoup!!!!
J'aurais presque la même valise de livres qu'un auteur que j'aime beaucoup. Comme quoi, il n'y a pas de mystère...
Décidément je suis fan! J'adore les raisons évoquées ! Et je suis d'accord avec plusieurs!