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En août 2005, alors que l'ouragan Katrina s'abat sur la Louisiane et la ville de La Nouvelle-Orléans, l'institutrice Zola Jackson refuse d'évacuer sa maison malgré les suppliques des secouristes. Elle se réfugie avec sa chienne Lady sous les combles et s'organise pour sa survie. Avec un dossier pédagogique sur l'oeuvre, sur l'ouragan Katrina et sur le racisme dépeint en littérature.
Zola JACKSON est une dame âgée, une institutrice noire à la retraite. Lors du passage de l'ouragan Katrina elle ne veut pas quitter sa maison car « on ne quitte pas la Nouvelle-Orléans quand on y est né » et surtout elle ne veut pas abandonner sa chienne Lady. Et puis elle a déjà connu ça, notamment l'année de la naissance de son fils Caryl. Cela ne peut pas être pire et, même si les consignes sont d'évacuer, les informations sont rassurantes quant à la solidité des digues de protection.
Elle vit dans les souvenirs de son mari et surtout de son fils décédé quelques années plus tôt avant l'âge de 30 ans, semblant même croire parfois qu'il est toujours en vie. Durant ces journées dramatiques, en attendant les secours, elle ressasse sa vie passée donnant l'impression d'en vouloir à beaucoup de monde, en particulier à Troy le compagnon de son fils.
Le récit alterne les passages contemporains et les retours dans le passé sans que cela soit gênant pour la lecture mais donnant l'impression de vivre la catastrophe en pointillés en étant à la fois dans la maison inondée et dans les souvenirs de la vieille dame.
J'ai bien aimé ce très court roman pour la belle écriture de l'auteur, un peu moins pour le récit, l'ouragan étant au final presque anecdotique et le personnage de Zola JACKSON n'attirant pas totalement la sympathie.
Un magnifique portrait de femme courageuse face aux cataclysmes naturels comme aux douloureuses épreuves de la vie, une femme imparfaite aussi, et c'est ce qui nous la rend si attachante.
J'ai aimé ce roman, l'histoire de cette femme, forte, déterminée face à la montée inexorable des eaux dans sa maison et en même temps une femme qui découvre qu'elle est passée à côté de son fils, le château qu'on croyait solide s'écroule : "que sait-on de son enfant ? mon fils, c'était ma raison, c'était ma maison, c'était mon château".
J’ai été bluffée par la force de ce roman.
La force, oui, car ce texte est fait de vérité et de dénonciation. Pendant 140 pages, le lecteur est Zola Jackson, avec une intensité d’identification qu’il est rarement donné de trouver dans la littérature. Dans les phrases de Gilles Leroy, il y a la moiteur de la Louisiane, et les cris des oiseaux, les épices et les reflets sur l’eau. On sent que l’homme aime le territoire et ceux qui l’habitent ; qu’il en comprend d’autant moins, comme nous tous, le désintérêt, la lâcheté des pouvoirs publics au moment du drame.
« Zola Jackson » est un roman utile ; il répare, dans une certaine mesure mais avec style et majesté, avec tact et humanité, l’inconcevable injustice de cet été 2005.
Parce que tout ce qu'écrit Gilles Leroy est très fort et particulièrement bouleversant.
Auteur d’un prix Goncourt boudé par la critique, Gilles Leroy revient en force avec ce dernier livre où l’on retrouve quelques-uns de ses thèmes de prédilection - États-Unis (Alabama Song), homosexualité (L’amant russe), père absent et mère fusionnelle (Maman est morte) - et son style fait de tendresse (Zola Jackson et son fils Caryl mort à trente ans, Zola l’institutrice noire et ses élèves d'un quartier pauvre, Zola et sa labrador Lady…) et de violence, celle de la nature : l’ouragan Katrina qui engloutit La Nouvelle Orléans en août 2005, celle de la société libérale : les digues ont cédé, l’Amérique républicaine et raciste s’en fout. La narration est impeccable qui tricote passé et présent dans un jeu de « flash-back » ponctuant le récit de la lutte de Zola pour la vie (la sienne et celle de sa chienne), l’écriture est fluide, l’humour mordant (remarquable scène avec Sean Penn)… D’où vient mon impression d’inaccompli ? Plus habile que sincère ? Plus construit qu’émouvant ? L’émotion : si ! Elle vient dans les deux derniers chapitres : l’eau monte trop lentement à mon goût !
C’est Un livre captivant, simple, en retenue et non dits qui se dévoilent au fur et à mesure de la lecture. Des personnages attachants comme cette femme et son chien dont on suit l'histoire à travers les péripéties de l'ouragan katrina. Un beau roman que je conseille à tous.
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