"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Odile a disparu, laissant derrière elle son mari Ferment et leurs trois enfants : Béguin, Chiffon et la jeune Zizi Cabane. Tante Jeanne arrive à la rescousse, Marcel Tremble surgit de nulle part. Chacun doit s'inventer une nouvelle vie, mais rien ne se passe comme prévu dans la grande maison. D'étranges phénomènes se produisent, les chagrins roulent sur des pentes inattendues...
Un roman intime et lumineux, une épopée familiale belle comme une fable.
Édition adaptée facile à lire : malvoyance ; fatigue visuelle ; troubles de l'apprentissage ; troubles cognitifs ; troubles DYS ; dyslexie ; dysgraphie ; TDA/H ; alphabétisation, FLE.
Encore un très beau livre de Bérangère Cournut, un ouvrage plein de délicatesse, une écriture vraiment très poétique et onirique, et avec ce qu'il faut de compassion, c'est toujours une belle découverte un roman de cette autrice.
'' Zizi Cabane '' est le prénom de la fille, la benjamine d'Odile et Ferment, qui vivent à 5 dans une campagne, une campagne de vallons et de sources, avec beaucoup d'amour et une maison bricolée pour eux deux et les trois enfants.
Leur histoire sent bon: l'amour sincère, les maternités, le bois et les peaux, et le temps, le temps de vivre, elle sent aussi les inquiétudes de l'homme et les fatigues de la mère parfois.
Les choix des prénoms, et pourquoi et comment, sont déjà à eux seuls un délice, je ne vous laisse découvrir pourquoi Béguin, pourquoi Chiffon et pourquoi Zizi Cabane.
L'histoire contée ici va prendre un long détour car Odile va disparaitre, partir.
Elle se fondra dans les eaux et l'eau envahira la maison.
Bien sûr, elle va manquer.
Énormément.
Et c'est donc l'histoire d'une grande et profonde absence et de la façon dont chacune et chacun et ensemble, les membres de cette famille avec des ajouts, vont s'en débrouiller plus ou moins difficilement.
Ce sont des histoires belles et profondes, surprenantes ou pas, mais toujours emplies de beauté, de singularité de chaque personnage, de beaucoup de respect, de vie, d'une poésie pleine des éléments liés aux événements rencontrés par des humains en lien.
C'est encore, un très beau et inratable roman de Bérangère Cournut, une écrivaine française très singulière, une belle voix dans ce monde, un roman émouvant et sensible.
À lire absolument.
« Zizi cabane » c’est une couverture extérieure et intérieure d’une beauté, merci @astridjo22
La vie citadine ne correspond pas à Odile et Urbain, ils décident de s’installer là « où le soleil brille plus longtemps » entre forêts et collines.
C’est dans ce cadre de vie que la famille s’agrandit avec 3 enfants, les prénoms donnés à l’état civil sont changés car un prénom « c’est le nom qu’on choisit pour lui quand on ne le connaissait pas… » ça sera donc Beguin pour l’aîné, Chiffon et Zizi Cabanne et même le père change son prénom Urbain en Ferment.
Un jour Odile disparaît, elle s’est évaporée et Ferment reste avec sa tristesse et les trois enfants chacun avec son originalité.
C’est à ce moment que la maison prend l’eau, elle coule, l’eau s’infiltre partout. L’eau est la métaphore du chagrin qui envahit Ferment.
La famille grandit sous les yeux et l’amour de la tante Jeanne et de Marcel.
Les principaux personnages prennent la parole pour expliquer ce qu’il ressente, il y a de la mélancolie mais jamais de tristesse.
Les éléments naturels permettent à Odile d’observer et de veiller sur sa famille
C’est un roman sur le deuil, de la période nécessaire avant de retrouver l’énergie pour avancer, pour se reconstruire. C’est aussi une ode à la nature.
C’est un joli roman fantastique mêlé à de la poésie.
Gros coup de cœur!
Ayant apprécié De pierre et d’os de Bérengère Cournut lors de sa sortie, je n’ai pas hésité à me lancer dans la lecture de Zizi Cabane lorsque l’occasion s’est présentée.
Ces deux romans qui, dans un premier temps paraissent très éloignés l’un de l’autre ont pourtant des points communs.
Une jeune fille, Uqsuralik, dans De pierre et d’os, voit s’ouvrir une faille sur la banquise entre elle et l’igloo où se trouve sa famille et n’a d’autre solution pour survivre que d’avancer.
Loin de ce voyage arctique, ici, c’est Zizi Cabane dans ce roman éponyme qui, à la disparition de sa mère Odile, va devoir s’inventer un chemin de vie.
Là encore la nature personnifiée aura un rôle majeur et la principale composante, l’eau, se révélera tour à tour menaçante ou rassurante.
En entremêlant poésie et conte, en rebaptisant ses personnages en fonction de leur personnalité ou de la vision qu’en ont les autres, en donnant la parole aux éléments naturels, en faisant ruisseler des vers écrits par Odile la mère disparue, devenue O ou source d’eau…, en alternant les voix pour nous faire entendre les différents points de vue, Bérengère Cournut nous livre un conte, un récit féerique dans lequel il faut se laisser emporter pour l’apprécier à sa juste valeur.
L’auteure parvient à dire la douleur et les chagrins que doit affronter cette famille, le père et ses trois enfants, en réinventant le monde de manière éblouissante et en gardant le sourire.
J’ai, dès les premières pages, été émerveillée par cette faculté qu’avaient eu ces parents pour renommer leurs enfants, leurs deux garçons et leur fille. Ainsi l’aîné, par exemple, ils l’ont appelé Martin. Mais un matin, en regardant l’enfant dont ils ne se cachaient pas d’être amoureux, ont-ils décidé de le rebaptiser Béguin. Pour Zizi Cabane, la dernière, ce prénom lui a été donné dès sa naissance, suite à une réflexion de son frère, étonné par une différence...
J’ai surtout été éblouie par cette capacité du deuxième garçon appelé Chiffon, prénom particulièrement en adéquation avec son amour des chiffons et sa virtuosité à en faire des cartes fantastiques, de véritables trésors d’imagination et qui emmènera sa jeune sœur dans des explorations imaginaires mais salvatrices et constructives.
Zizi Cabane est à la fois un roman initiatique et un roman sur la reconstruction écrit sur un mode tout autant original qu’efficace.
Il faut cependant accepter de sortir du rationnel pour pouvoir apprécier pleinement toute la poésie imaginative de Bérengère Cournut et se laisser emporter par les flots de son écriture originale et créatrice.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/01/berengere-cournut-zizi-cabane.html
Quel charmant conte.
C'est l'histoire d'une fratrie qui fait corps après la disparition mystérieuse de la mère.
Beguin, Chiffon et Zizi cabane vont devoir combler ce manque, accompagné d'un père épleuré mais aimant, d'une tante affectueuse et d'un grand-père tombé du ciel.
Les personnages sont attendrissants.
Il est bien sûr questions d'absence, de deuil, de difficulté à se construire après un tel évènement mais surtout d'amour familial.
L'écriture est poétique élégante et poignante.
Un moment de lecture savoureux.
Si le titre interroge, l’énigme est rapidement levée, le surnom de la petite dernière est né de l’imagination fertile de son frère !
L’imagination, c’est un leitmotiv de ce roman aussi poétique que déjanté, avec ce paradoxe qu’il s’appuie sur une réalité tragique, la disparition de la mère qui laisse les trois enfants et le père démunis et obsédés par des questions récurrentes et sans réponse. D’autant que le vide créé par l'absence s’accompagne de phénomènes étranges dans la maison familiale, qui est un personnage à part entière, plutôt maléfique et impossible à contrôler.
Bientôt rejoints par un hypothétique grand-père surgi du néant, ils tenteront de survivre en construisant des fables autour d’une mère qui a créé le mystère.
Nous sommes bien loin des légendes du Grand Nord, et pourtant ce sont des mythes universels qui prennent corps dans ce roman très créatif où la force de l’amour sauve cette famille à la dérive, au coeur d’un décor qui peut d’un moment à l’autre les porter ou les trahir.
Ce roman est une confirmation des talents de conteuse de Bérengère Cournut, qui réussit à nous emporter dans des territoires qui explore les mythes fondateurs, avec une langue aussi poétique qu’émouvante.
Avec ce roman à l'allure de fable, l'autrice raconte une histoire de deuil pleine de fantaisie et d'allégories. Ça part dans tous les sens, c'est parfois carrément obscur comme peuvent l'être les contes mais il en ressort une grande douceur et tendresse. Une famille voit éclater ses repères lorsque la mère disparait, et doit réapprendre à vivre, inventer une histoire pour contenir son chagrin...Si De pierre et d'os m'avait transportée par sa poésie, ce roman n'a pas su totalement me convaincre même si je l'ai lu avec plaisir !
J’ai dû m’y repris à deux fois pour lire ce roman de Bérengère Cournut. Ça arrive et ce qui m’interpelle c’est l’envie qui naît et persiste à revenir vers un texte. Il y a les romans qu’on laisse, qu’on abandonne. Zizi cabane n’en fait pas partie. Pourquoi ? L’univers déjà. Mais aussi les personnages, l’énergie de cette tribu et la manière délicate de l’autrice à nous faire entrer dans l’intimité d’un groupe ébranlé par la vie.
Bérengère Cournut nous emmène dans le quotidien d’une famille avec toute sa folie, toute son imagination, toute sa joie. Le livre débute avec les origines de prénoms. Et on voit alors l’importance de bien nommer les situations, les comportements et les personnalités. Les prénoms révèlent alors des libertés et un esprit de communauté. L’histoire se marque rapidement par un déséquilibre qui, par la magie utilisée, semble anodin. Mais la disparition de la mère et l’inondation permanente troublent la vie de la famille qui n’en est plus une.
Le drame s’immisce peu à peu et le roman, étant raconté par plusieurs voix et plusieurs formes (le poème, le récit, la correspondance), fait entendre les disparités dans la communauté ébranlée. La narratrice principale est Zizi cabane, la petite dernière qui observe le monde et s’en empare au premier degré. Certains passages sont absolument bouleversants tant l’affection pour les personnages est forte. Par exemple, Marcel Tremble est le grand-père. Sûrement. Y croire n’est pas se voiler la face mais laisser rentrer l’espoir et la joie. Alors le lecteur doit trouver sa place, découvrir les codes et la complicité qui existent entre les membres de cette tribu. On observe alors les éloignements qui s’opèrent entre les êtres mais aussi ce qui les rapproche. Ce mouvement, quand on parvient à y entrer, est très puissant par le flot d’émotions qu’il charrie.
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