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Alors que la plupart des ouvrages de Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) avaient été traduits en français très peu de temps après leur première édition en allemand, dont sa grande Histoire de l'art de l'Antiquité, accueillie par les éloges des milieux éclairés de la fin de l'Ancien Régime, puis de la Révolution, son oeuvre, en France tout au moins, est ensuite tombée dans l'oubli. Historien de l'art et germaniste, Édouard Pommier regroupe ici une série d'études qu'en pionnier il lui a consacrées dès 1989, dans le fil d'une réflexion sur les origines de l'idée de musée et sur le développement d'un discours historique sur l'art. Il montre, en privilégiant certaines notions de l'oeuvre de Winckelmann - la grâce, le beau, la liberté... -, comment le savant allemand constitue l'Antiquité en paradigme de l'art, un modèle qui ne laisse que la possibilité d'écrire son histoire, voire d'en faire l'objet d'une nouvelle religion, mais sans espoir de la faire revivre. Pourtant, le succès de l'oeuvre de Winckelmann dans la France du XVIII? siècle, inséparable de sa dimension critique, consistant à lier décadence de l'art et servitude politique, atteste la fascination que son message d'une liberté grecque a exercée sur les révolutionnaires qui y voyaient la promesse de ressusciter à Paris les miracles de la civilisation d'Athènes.
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