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Winckelmann et ses assassins : Être ou ne pas être homosexuel au siècle des Lumières

Couverture du livre « Winckelmann et ses assassins : Être ou ne pas être homosexuel au siècle des Lumières » de Julien Sapori aux éditions Lamarque
  • Date de parution :
  • Editeur : Lamarque
  • EAN : 9782490643967
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Le 8 juin 1768, Johan Winckelmann, fondateur de l'archéologie moderne, est assassiné dans une chambre d'auberge à Trieste par un autre client, dont il avait fait la connaissance quelques jours auparavant. L'auteur du crime, un certain Arcangeli, sera arrêté et passera des aveux circonstanciés,... Voir plus

Le 8 juin 1768, Johan Winckelmann, fondateur de l'archéologie moderne, est assassiné dans une chambre d'auberge à Trieste par un autre client, dont il avait fait la connaissance quelques jours auparavant. L'auteur du crime, un certain Arcangeli, sera arrêté et passera des aveux circonstanciés, confortés par de nombreux témoignages et indices matériels. Le procès permettra d'établir que le meurtre avait été prémédité et que son mobile était le vol de certaines pièces de monnaie de grande valeur que l'archéologue transportait avec lui. Arcangeli sera condamné à mort et exécuté sur la roue devant l'auberge où il avait commis le meurtre. Voici pour les faits. Mais aujourd'hui encore, "l'affaire" Winckelmann soulève des polémiques. En effet, la personnalité de la victime, certaines circonstances du crime et le fait que le dossier du procès ait été égaré pendant quelques années, ont contribué à accréditer la rumeur selon laquelle le grand archéologue aurait été victime d'un crime entre homosexuels. L'écrivain Dominique Fernandez a popularisé cette hypothèse avec son roman "Signor Giovanni" publié en 1981, et de nos jours une grande partie de la communauté gay considère l'affaire comme entendue : Winckelmann, homosexuel lui-même, aurait été tué par son amant occasionnel, comme le furent Pasolini et d'autres. C'est la nouvelle doxa : tout homosexuel est aussi, forcément et toujours, une victime. Julien Sapori a mené l'enquête. Ses conclusions permettent d'établir que l'homosexualité de Winkelmann n'entra pas en jeu dans son assassinat. Si de nos jours cette affaire reste emblématique, c'est bel et bien parce qu'elle incarne la tentation, toujours présente, de s'approprier l'Histoire à des fins idéologiques.

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