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Si William Blake aujourd'hui nous fascine, c'est qu'il était bien plus qu'un créateur génial : un marginal toujours révolté, un prophète qui croyait à ses révélations. Au delà même de l'art, la puissance de son imaginaire procèdait d'un cheminement mystique. C'était un artiste complet, à la fois dessinateur, graveur et souvent auteur de ses livres illustrés. Et l'artiste, en lui, servait le visionnaire. Pourfendeur de l'ordre établi et des institutions, partisan de la Révolution française et d'une émancipation des moeurs, William Blake s'insurgeait contre la rationalité des Lumières et contre la science qu'incarnait Newton.
Ce n'était pas dans l'observation du réel, mais dans la transcendance de ses visions qu'il voulait saisir l'ordre du monde. Son talent graphique se combinait avec une inspiration poétique pour dévoiler l'origine de l'univers dans une cosmogonie personnelle où se mêlaient lectures de la Bible, ésotérisme de sectes luthériennes, culte de Shakespeare et de Milton. À l'écart du néoclassicisme dominant, Blake dialoguait avec Dürer, Michel-Ange et célébrait l'art gothique. Comme son ami Henry Fuseli, il cherchait des monstres dans les ténèbres et joua un premier rôle dans l'éclosion d'un romantisme sombre. Il créa aussi des images de lumière et d'innocence, protestant contre l'ère industrielle naissante. Ce livre remonte à ses sources religieuses, littéraires et esthétiques, en même temps qu'il évoque son milieu, ses amitiés, sa vie d'artiste pauvre et dédaigné du public, dans une Angleterre géorgienne marquée par les guerres et les révolutions.
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